Rendez-vous au Sunhouse (suite de: Vol à Central).

Le délai de trois jours était passé et comme convenu Balkman était avec le gamin au bar du Sunhouse. Bar fréquenté principalement par les hommes d’affaires les plus riches de Central. Le Sunhouse était très classe, spacieux, fauteuils et canapés en cuir, parqué, des tables en bois laqué, bref le luxe. Il était remplit en cette fin d’après-midi d’été très chaude, les gens venant se détendre et se désaltairer après une journée de travail. Ce n’était d’ailleurs pas un hasard s’il avait choisi un bar très fréquenté et à une heure de pointe. Il savait très bien que l’endroit ne se prêtait pas à quelconques débordements que ce soit. Ainsi Balkman pourrait-il plus facilement menait les débats.

Il sirotait un planteur, le gamin était à côté de lui, il buvait un jus d’orange. Il n’était plus habillé comme un gosse sans le sous. Il avait des chaussures cirées, un pantalon marron et une chemise à manches courtes blanches, très classe. Visiblement Balkman lui avait acheté des vêtements, il faut dire que venir dans ce genre d’établissement avec un enfant quasiment habillé comme un mendiant ne serait pas passé et Balkman n’avait aucune envi de fréquenter des rades où l’on servait des boissons dégoutantes. Visiblement le garçon avait été soigné, il portait encore quelques stigmates de l’autre jour, mais rien de bien méchant. Il semblait avoir été bien traité, à vrai dire avec ses nouveaux vêtements il semblait même mieux que lorsqu’il avait tenté de voler son ravisseur. Bien qu’il craignait l’homme il ne semblait pas plus soucieux que ça, visiblement il n’avait aucune idée du sort que lui réservait Balkman si la demoiselle de l’autre jour ne venait pas au rendez-vous. L’horloge de l’église non loin de la sonna la demi-heure, cinq heures et demie, la jeune demoiselle ne tarderait donc plus si elle voulait sauver le gosse. Balkman était d’ailleurs assez confiant quant à sa venue, il avait bien sentit que la fille n’était pas du genre à se dégonfler. Restait à savoir si elle allait la jouer dans les règles et si elle détenait enfin des informations intéressantes sur le Fullmetal. Balkman avait épuisé toutes les informations écrites sur le jeune alchimiste et en avait assez. Il n’allait pas attendre que le Fullmetal rentre sur Central car il pourrait très bien attendre des mois et ça il n’en avait pas la patience, ni l’envie. C’est pourquoi il avait saisit l’occasion d’il y a trois jours pour obtenir des informations puisqu’il était persuadé que la demoiselle était bien une militaire. Il était aussi persuadé qu’elle était suffisamment intelligente et débrouillarde pour trouver des informations valables. Il se doutait aussi qu’un petit génie aussi connu que le Fullmetal devait toujours être suivit par l’armée et qu’il était facile pour un militaire d’obtenir sa localisation. Restait à savoir si la jeune femme lui donnerait les informations sans broncher. Mais si ce n’était pas le cas Balkman savait très bien qu’il avait plusieurs atouts dans sa manche.

La jeune femme arriva pile à l’heure dite, déjà une bonne chose. Elle s’assit face l’homme et lui lança un simple « Alors » en guise de bonjour. Visiblement elle était toujours aussi froide et n’avait pas l’intention de s’éternisée ici. Le gamin accueillit la demoiselle avec un bonjour et un grand sourire, visiblement il était heureux de la voir, et comprenait bien qu’il pouvait éventuellement repartir avec elle d’ici quelques instants. Il ne savait pas vraiment ce qui se passait, mais avait bien compris que la jeune Liedel était son bon de sortit. Et que de ces négociations dont il ignorait presque tout dépendrait sa liberté ou non. Il ne savait pas que Balkman lui réservait un sort peu enviable si cela se passait mal, mais de toute façon il n’avait pas envie de rester avec cet homme. Balkman s’adossa à sa banquette et s’alluma un cigare.

« Garçon veuillez prendre la commande de cette jeune femme s’il vous plaît. »

Puis reportant son attention sur la jeune femme :

« Détendez-vous, je ne veux rien de plus que ce que je vous ai demandé l’autre jour. Vous m’avez l’air d’être quelqu’un de plutôt réfléchit et intelligent, donc vous savez très bien que la meilleure solution est de me donner simplement les renseignements que je souhaite. A savoir ce que vous avez apprit sur le Fullmetal et sa localisation actuelle, ainsi que ce qu’il fait. Donnez-moi des informations utiles et intéressantes et je vous rends le gosse et je vous fiche la paix. Il est évident que vous n’appréciez pas ma présence alors épargnez vous cette épreuve. Plus vite et plus simplement on en finira mieux ce sera. Vous récupérerez le gosse et vous ne me reverrez plus et moi je n’aurai pas perdu mon temps. Remarquez d’ailleurs que le gamin est en bonne santé, j’ai donc tenu mes engagements et j’ose espérer que vous avez fait de même. Je dis ça dans l’intérêt du gamin bien sur. »

Il tira une nouvelle bouffée de son cigare qu’il envoya en l’air. Il parlait calmement et posément.

« Vous êtes du genre débrouillarde et tenace alors je suis sur que vous avez un tas de choses à me raconter. Jouez le jeu et tout se passera bien vous avez ma parole. A vous maintenant. »

Balkman n’avait apparemment ni intention belliqueuse, ni envie d’entourlouper la jeune femme. Il se tue et écouta la jeune femme, tout comme le garçon qui reporta toute son attention sur elle, visiblement il attendait lui aussi beaucoup de ces négociations et semblait impatient d’entendre la jeune femme.

"Je ne vous dirais rien, mais je repartirais quand même avec l'enfant."

Lilly-Anne ne pût le voir à cause des lunettes mais à ce moment précis l’expression des yeux de Balkman changea du tout au tout, son regard si détaché laissait tout un coup transparaître une rare violence, presque de la haine. Sa réponse le contrariait fortement. Il aimait bien qu’on lui résiste mais jusqu’à un certain point, or cette jeune demoiselle commençait à aller trop loin. La patience de l’homme atteignait ses limites, il se reprit assez vite :

« Ne me faites pas perdre mon temps. »

Sa voix était calme mais le trahissait légèrement en effet c’était presque imperceptible mais de l’énervement semblait poindre dans cette dernière. Il avait en horreur qu’on lui fasse perdre son temps. D’autant plus que la réponse de la jeune femme laissait entendre qu’elle avait des recherches. Deux options s’offraient alors à lui, soit il entrer dans le jeu de la jeune femme et il attendrait dans l’espoir d’obtenir des informations, soit il s’écouter de suite et il mettait ses menaces à exécutions, mais à ce moment la il hypothéquerait grandement ses chances d’obtenir des renseignements. La raison l’emporta donc sur l’envie et il se calla dans son siège tirant de longues bouffées de son cigare:

« J’ai tout mon temps vous savez. »

Il tablait sur le fait que la miss Liedel finirait par s’énerver de ce statuquo :

« Vous êtes la seule à pouvoir sortir de cette situation. »

Il but une gorgée de son planteur et dit d’une voix un peu menaçante :

« Mais si vous ne voulez pas soit, ne dites rien. Je ne vous fixe pas d’ultimatum, mais dès que j’en aurai assez je mettrai mes menaces à exécution. Vous avez tort de prendre ça à la légère mademoiselle. »