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 Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]

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Viktoria Elinker
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Viktoria Elinker


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: Rire snob? 8D • Techniques d'escrime

Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] Empty
MessageSujet: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptySam 16 Mai - 20:35


    - Dépêche-toi, Gabrielle, nous allons être en retard.

    - Ou-oui, Madame.


    Eh oui, ce n'était pas le moment de traîner et de rêver, aujourd'hui était une des plus im-por-tantes soirées du mois. Viktoria avait été conviée par le célèbre avocat Hugh Millington à une soirée des plus prestigieuses, où ses amis les plus intimes et surtout les plus riches et célèbres étaient également présents, dans son château, petit et caché à quelques kilomètres de la capitale, mais ô combien classe et décoré avec goût, si bien qu'il rendait jaloux tous ces autres avocats de bas-étage qui n'avaient même pas de quoi payer leur loyer *tombe*. Construit il y a de cela deux siècles par un architecte dont le descendant, ou plutôt la descendante, était une proche de Viktoria, ce château était parfait pour organiser des soirées où il était certain que ni les paparazzis ni les anonymes curieux n'iraient mettre leur nez. Le bas peuple n'était pas admis ici, enfin voyons u_u".

    Ayant rencontré Viktoria plusieurs fois déjà, lors d'autres soirées, et étant littéralement à ses pieds, Hugh n'avait pas hésité un seul instant à inviter la Maiden à être de la partie. En même temps, rares étaient les soirées où Viktoria n'était pas invitée, et la Couturière avait même l'embarras du choix certains soirs. Ses critères de sélection étaient plutôt simples, c'est à dire que si la plupart de ses proches y étaient, elle y serait aussi.
    Ainsi, et ce depuis quelques heures déjà, tout le manoir Elinker résonnait d'enthousiasme et s'affairait avec une dévotion peu contenue pour parer Viktoria; car celle-ci avait eu en plus la bonté de faire venir sa "cour" à la fête organisée par Hugh: il était charmant mais manquait d'organisation, tout comme ce cher Docteur Martens *sort*: veuf depuis trois ans, il avait été complètement destabilisé pendant plusieurs semaines et avait renvoyé tous ses domestiques, qui lui rappelaient sa chère épouse, cette même femme qui les avait engagés. Depuis, Hugh n'avait plus que son majordome et avait été obligé de "louer" pour un soir une équipe de 20 domestiques pour organiser cette soirée. Viktoria lui avait alors annoncé qu'elle lui viendrait en secours, lui mettant à disposition 10 de ses 17 valets et servantes, en plus de leur gouvernante, la jeune Gabrielle Rowan, les autres ayant refusé de venir, préférant rester au chevet de la jeune Serena, en proie à une grippe depuis trois jours déjà.
    Il était important de se mettre ce Millington dans la poche: c'était un des avocats les plus réputés de Central et ses honoraires étaient à des prix tellement élevés que seuls quelques privilégiés pouvaient s'accorder ses services. Evidemment, la Maiden était de ceux-là, mais il n'y a pas de petits profits... Et puis, cet avocat n'était pas trop mal, songeait Viktoria pendant que Gabrielle s'occupait de vernir ses ongles (nommé "Rouge Séduction" *meurt*), assez grand, brun, les yeux bleus, déjà plusieurs mèches de cheveux blancs et ses rides pourtant si charmantes sur lui, et puis surtout sa démarche si... spéciale, avec sa canne style Rock'n'roll (ça y est, vous avez deviné? XD), tellement décalée mais tellement... tellement Hugh, quoi.
    Elle se souvint alors de la conversation qu'elle avait eu avec lui, quelques semaines plus tôt, alors que l'avocat venait de lui annoncer qu'elle était invitée à sa soirée. Pas étonnée le moins du monde, c'était avec le plus grand naturel qu'elle parlait avec Hugh.


    - Vraiment, Hugh,
    lui avait-elle dit au téléphone. Je suis également certaine qu'ils pourront vous aider à rendre cette soirée mémorable.

    - Vous avez raison, ma chère
    *rire snob de la part de Hugh*. Je vous remercie, j'ignore encore ce que je ferais sans vous! Mais dites-moi, quelle robe allez-vous porter à ma soirée?

    - ... Est-ce vraiment important?
    *silence* Bonne soirée, Hugh.

    Enfin bref, c'était vraiment l'heure de se dépêcher. Alors qu'elle vérifiait une dernière fois que sa coiffure était parfaite, on frappa à la porte. Murmurant un "Entrez", elle détourna à peine le regard quand elle sentit la présence de Ronan, le marmiton du chef cuisinier, qui lui resterait au manoir pour s'occuper de Serena.

    - Madame, quel sera le programme pour Mademoiselle?

    Viktoria jeta un coup d'oeil à l'horloge qui se trouvait dans sa chambre royale. Il était six heures, la fête commencerait à sept heures et le trajet durait en voiture une quinzaine de minutes. Terminant d'arranger ses boucles, elle répondit d'un air détaché.

    - Faites lui prendre un bain dans une demi-heure; dîner à sept heure trentes, n'oubliez pas de lui donner une tisane, de vérifier que tous ses devoirs sont fait. Couchez là avant neuf heures.

    - Bien, Madame.

    - Ah, et appelez Louise, pour ses travaux de couture. Elle a encore besoin de s'améliorer.

    - Oui, Madame.


    - Au fait, Ronan, comment trouvez-vous ma robe?


    - Vous... Vous êtes ravissante, Madame.


    Et ce n'était même pas un mensonge. Elle était belle de la pointe des cheveux à la pointe des talons. Une merveille parmi les merveilles. Tous les domestiques de la Maiden lui vouaient une admiration et une loyauté sans égale. Viktoria leur avait également appris une chose:
    « Dans une réception, si l'on dit à une femme: "Quelle belle robe!" c'est que sa robe est ratée. Mais si l'on dit:"Quelle belle femme!" c'est que sa robe est réussie. »

    Viktoria envoya Gabrielle se refaire une beauté: elle devait être aussi impeccable que sa Dame. Ainsi, la jeune gouvernante courrut vers la salle de bains se pouponner à toute vitesse.
    Pauvre Serena, pensa Viktoria alors qu'elle se mettait du rouge à lèvres. Elle aurait tellement aimé venir! La Couturière lui avait passé le goût des soirées mondaines, mais avec modération, bien entendu. Le faste, le luxe, l'argent... cela n'avait pas sa place dans le coeur d'une fillette de sept ans à peine. Les gourgandines? Ce n'était pas le genre de la maison.


    - Gabrielle? fit Viktoria d'une voix forte. Rassemble tout le monde, nous partons.
    A peine avait-elle intimé cet ordre que la gouvernante sortit aussi vite de sa salle d'eau qu'elle y était entrée. Vêtue de son uniforme bleu et blanc repassé à la perfection, elle fit une course effrénée dans les couloirs du manoir jusqu'au hall d'entrée, agitant une grosse cloche d'or en hurlant:

    - RASSEMBLEMEEEEENT!

    Ni une, ni deux, les dix autres domestiques sortirent en même temps de leur chambre personnelle et se précipitèrent dans le hall avant que Viktoria n'arrive, pour faire une rapide tournée d'inspection. Ils étaient dans les temps, voire même un peu en avance. On en profitait pour renouer une huitième fois sa cravate, pour arranger un peu ses cheveux, histoire d'avoir l'air encore plus "parfait". La Maiden arriva quelques instants plus tard, après avoir fait un tour dans la chambre de sa nièce qui discutait avec Hermione, une des soubrettes qui restait au manoir. Faisant une haie d'honneur autour de leur Dame, les domestiques ainsi que Gabrielle faisaient réellement honneur à la blonde, ce qui la toucha sincèrement. Mais l'heure n'était pas aux élans d'affection, les chauffeurs étaient déjà arrivés et attendaient patiemment que leurs hôtes consentent à sortir du manoir Elinker

    .
    - Comme vous le savez, leur dit Viktoria en se retournant pour se diriger vers la sortie, Je compte sur vous. Ne me décevez pas. Suivez-moi.

    Les dix hochèrent la tête, sentant que la tension devenait presque palpable.Jezabel et Adrien ouvrirent les immenses portes et Viktoria, suivie de sa "cour", se dirigèrent vers les quatre véhicules qui étaient stationnés juste devant l'imposante demeure. Jethro, le chauffeur attitré de la blonde depuis plusieurs années déjà, se dirigea vers elle d'un pas rapide et lui offrit son bras. Il l'accompagne alors qu'elle descendait les quelques marches qui conduisaient au véhicule (une Rolls Royce de l'époque!)

    - Madame! s'exclama-t-il, le regard émerveillé.Je vois que vous gérez parfaitement la situation.

    - Evidemment,
    répondit Viktoria avec un sourire.Bien, montons. Gabrielle, tu viens avec moi.

    Viktoria monta dans le véhicule le plus luxueux, suivie de sa gouvernante qui se comportait comme son ombre. Les dix autres domestiques, eux, restaient intimidés devant tant de faste qui s'offrait à eux. Rares étaient ceux qui avaient eu la chance de voir de si belles voitures. En effet, un cousin éloigné de Viktoria, Charlie Elinker, était un franc amateur de belles carrosseries et n'avait pas hésité à prêter ses voitures de collection à sa cousine, le temps d'une soirée

    .
    - Le trajet ne sera pas long, annonça Jethro. Un quart d'heure, tout au plus.

    - Parfait, parfait,
    dit Viktoria d'un ton détaché.

    Le chauffeur observa la Dame depuis son rétroviseur, et démarra la voiture.
    Le trajet se déroula sans encombre, sauf peut-être pour les domestiques qui avaient du mal à contenir leur stress. Ils discutaient, tentant de se rassurer, se demandant tantôt comment était le manoir, et les tâches qu'ils auraient à faire, sans compter ce que la Maiden leur réservait s'ils réussissaient... ou s'ils échouaient. Cependant, ils n'eurent pas le loisir de l'imaginer, qu'ils étaient déjà arrivés à la résidence de Hugh. Dans ce petit coin perdu de la banlieue de Central, ce château était somme toute assez imposant, voire un peu trop pour Bianca qui commençait à transpirer à grosses gouttes.
    Toujours est-il que Gabrielle, quant à elle, appréhendait la soirée d'un air tout à fait serein, malgré le poids qui pesait sur ses épaules.
    Viktoria sortit finalement de la voiture, avec l'élégance qu'on lui imposait. A peine avait-elle posé le bout de sa chaussure sur le gravier qu'une foule d'invités se pressèrent à sa rencontre, dans l'espoir de pouvoir la saluer. La Couturière constata que cette foule était essentiellement composée de "fils et filles de", qui nourrissaient l'espoir secret d'être la nouvelle coqueluche du pays grâce à l'intervention quasi-divine de la Maiden. En effet, qui ignorait qu'elle était une de ceux qui pouvaient faire passer les anonymes de l'ombre à la lumière, et inversement? Même aujourd'hui, on se souvenait encore des anciens mannequins qui avaient connu une gloire sans pareille grâce à Ellen, la mère de Viktoria. Ainsi, des poignées de mains, des saluts se firent, sans que pour autant, la Maiden ne découvre quelque beauté qui pourrait devenir un de ses futurs mannequins. Il n'était pas encore six heures trentes, et pourtant la fête semblait déjà battre son plein. Il ne manquait plus que quelques invités, lui dit-on.

    Hugh, lui, ne remarqua même pas l'arrivée de la Maiden. Trop occupé par son noeud papillon de travers, c'était son majordome qui l'avait prévenu. Se frayant un chemin parmi la foule à l'aide de sa canne, c'était les joues légèrement roses, le souffle un peu court, qu'il accueillit Viktoria et ses domestiques.



Dernière édition par Viktoria Elinker le Jeu 21 Jan - 20:27, édité 11 fois
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MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptySam 16 Mai - 20:39


    - Je vous souhaite la bienvenue, Viktoria, dit Hugh d'un ton doux comme le miel.

    - Bonsoir, Hugh,
    répondit simplement Viktoria. Mes domestiques sont là, comme convenu. Permettez-moi de vous les présenter.

    D'un signe de la main, Viktoria fit éloigner ces invités trop émoustillés par sa présence pour redescendre de leur petit nuage. Un peu plus loin derrière, les dix autres domestiques sortirent lentement des véhicules, les unes essayant de défroisser leur jupon, les autres vérifiant que pas un seul grain de poussière ne s'égarait sur leur cravate. Conscient de l'importance de cette soirée, ils avaient le trac comme jamais. Même s'ils ne jouaient que dans l'envers du décor, Viktoria comptait sur eux pour ne pas faillir à leur tâche. Ils s'avancèrent cependant d'un pas décidé, les uns derrière les autres, avant de s'aligner, à un mètre de Viktoria, leurs uniformes de domestiques presque étincelants dans la nuit qui commençait à tomber.

    - Bien, bien. Alors je vous présente Elsa, Drago, Cassandre, Ménoly, Théodore, Sieg, Antonin, William, Bianca et Galatea sans oublier bien sûr Gabrielle.

    Gabrielle et chacun des dix domestiques inclina doucement la tête à l'appel de son nom. La plupart des invités restèrent bouche bée devant eux, tant ils semblaient dociles et efficaces. Ils aimeraient tellement les avoir, ces onze là, qu'ils les contemplèrent avec une expression envieuse difficilement dissimulable.


    - Merveilleux,
    commenta Hugh, l'air ravi. Mais entrons, mes amis, il commence à faire frais.

    Viktoria ne se fit pas prier une seconde fois et entra dans le château, suivie de sa petite cour.
    Le château était à la hauteur de ses espérances: grand, beau, propre, scintillent, riche de tableaux et de sculptures, tout de marbre et d'or paré, le buffet long d'une trentaine de mètres, la démesure et le faste prenaient tout leur sens dans ce lieu quasi magique. Mais bon, c'était quand même moins que ce que Viktoria pouvait faire, mwahahahahahaha! *rire snob*. Les autres invités qui étaient restés dans le château se dirigèrent vers Viktoria et la saluèrent; celle-ci leur répondit élégamment, inclinant doucement la tête. Les salutations durèrent ainsi quelques minutes puis Cassandra, Ménoly, Antonin et les autres se dispersèrent dans tout le château (comme une opération commando XD) pour aider aux derniers préparatifs. Alors que Viktoria se dirigeait vers le buffet pour se désaltérer, Gabrielle ayant rejoint les autres serveuses, elle fut rejointe par Hugh qui entama joyeusement la conversation.

    - Eh bien, ma chère Viktoria, je puis vous assurer que c'est avec un immense plaisir que je reçois votre compagnie...


    Servant un verre de champagne à Viktoria, les deux compères se promenèrent dans l'immense salle des fêtes tandis que l'avocat lui présentait ses amis qu'il saluait au fur et à mesure qu'il les nommait.

    - Tenez, voici Al Jones, un de mes meilleurs amis, c'est un médecin de renom, vous devez sûrement le connaître... Là-bas, c'est Gaël Hoffmann, un de mes collègues, et à côté, c'est Natacha Eric, une comédienne. Ah, et voici Katarina Linskaya et son fils Pierre, c'est une peintre que j'apprécie particulièrement... Bonsoir, Katarina! Toujours aussi pétillante, à ce que je vois... Et... oh! Bien sûr, je n'allais quand même pas l'oublier...
    Hugh s'avança d'un pas mesuré vers une autre femme dont il venait de croiser le regard. Viktoria s'arrêta un instant, histoire de l'observer.
    Elle était flamboyante, dans le sens propre du terme. Habillée dans une robe encore plus rouge que celle de Viktoria, sans oublier ses cheveux et son regard écarlate. Elle était resplendissente, et même la Maiden devait l'avouer. Elle fit une très élégante révérence devant la femme avant que Hugh ne les présente:

    - La soirée ne pouvait que mieux commencer.
    Il prit un ton mystérieux avant de continuer. Je vais vous laisser discuter à loisir, étant donné qu'il n'est pas permis de laisser deux femmes aussi intelligentes que vous deux passer la soirée ici sans vous parler. Ma chère, dit-il en s'adressant à Viktoria, je vous présente Madame Red. Madame Red, je vous présente la Maiden. Vous avez sans doute déjà entendu parler l'une de l'autre, j'en conviens, aussi, je vous laisse vous amuser. Bonne soirée.

    Viktoria observa l'avocat saluer tous les invités qui venaient tout juste d'arriver. Il était six heures trente et il ne manquait plus grand monde à présent. Viktoria reconnut d'ailleurs le Docteur Martens, l'air légèrement renfrogné, buvait son verre de champagne tandis que le très joyeux et très bavard George Luneburg, antiquaire, lui racontait sa dernière trouvaille.

    - Très franchement,
    fit Viktoria à Madame Red, déployant son éventail, je ne vois pas en quoi le Dr. Jones est si remarquable. Vous saviez qu'il trompait sa femme? Ah, et cette harpie, je ne vous en parle pas. Je n'arrive pas à croire que leur fils soit pourtant si charmant, c'en est presque scandaleux.

    Alors que Viktoria lui racontait ces quelques potins, une jeune fille vint à la rencontre de Viktoria. Elle se présenta, elle était Linda Nilsen, une demoiselle de bonne famille. Viktoria connaissait son père, Kristian Nilsen, un romancier plutôt connu. Son dernier opus, «Premier Souffle» avait eu un succès non négligeable. Viktoria échangea quelques mots avec la jeune fille puis retourna son attention sur Madame Red.
    - Celle là est une bonne à rien,
    annonça Viktoria en reniflant d'un air méprisant.Pas une once d'intelligence. Mais passons. J'ai l'impression d'avoir quelque chose en commun avec vous. Pas la couleur de la robe, bien sûr, dit-elle en cachant son rire (snob) derrière son éventail doré. Quelque chose de plus... sérieux.

    Attendant la réaction de Madame Red, Viktoria observa ses domestiques. Ils faisaient un travail remarquable.


Dernière édition par Viktoria Elinker le Jeu 21 Jan - 20:41, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptyDim 31 Mai - 13:33

La voiture roulait tranquillement, Angelina jetait des coups d'œil dehors, regardant le paysage se dévoiler sous ses yeux, plus que quelques minutes avant d'arriver, c'était l'un des plus grand avantage à travailler à Central et vivre un peu en dehors de la capitale: on passait d'un monde à l'autre avec tant de facilité... Peut-être aurait-elle mieux fait de rester au Centre prétextant qu'il lui restait beaucoup de travail, ce qui n'aurait pas été faux: il lui restait encore de la paperasse à remplir. Elle avait vite fait d'être submergé par tous ces papiers, entre les officiels et officieux... Enfin, ce n'était pas elle qui allait s'en vanter puisque les Durless n'affichaient jamais et ce en une quelconque raison la moindre parcelle de faiblesse, quelle qu'elle soit. Pensive, enfin juste un peu puisqu'elle entendit très bien la voix de Benhart, il était son chauffeur personnel depuis près de dix ans Angelina l'avait choisi pour son style de conduite calme et souple ainsi qu'agréable, lui demander aimablement:

'' La journée a été bonne, Madame?''

'' Bien entendu... mon époux est au manoir? Et mon père?''

'' Monsieur Dietrich est en ville. Quand à Monsieur Howard, il ne s'est pas absenté.''

'' Fort bien! Je voulais justement prendre le thé avec lui.''

Dietrich en ville... cet homme était bien trop casanier pour sortir se promener de lui même. Quand il partait en ''ballade'', cela ne signifiait qu'une chose: qu'il était avec l'un de ses maîtresses. Effectivement, il en avait plusieurs. Pas qu'il ai quoi que ce soit de spécial, mais il avait un physique relativement avantageux, en plus d'une grosse fortune personnelle, ce qui était non négligeable pour attirer maintes jeunes femmes, de tous milieux confondus, dans son lit. Un coureur de Jupon invétéré. Cependant, bien qu'il prenne plaisir avec bon nombre de femme, il y en avait une qu'il n'avait plus eu l'occasion de touché depuis fort longtemps: celle avec qui il était marié.

Une fois arrivé devant l'immense portail du manoir, les grilles s'ouvrirent, la voiture de Madame était dans la place après tout. Comme chaque jour, des domestiques avaient été placé tel des pions pour surveiller l'arrivée de leurs flamboyante patronne et l'accueillir comme il se devait. Mais rien de tout ceci n'était sincère, elle le savait, tout en ce monde n'était que complaisance, pourtant elle aimerait bien que les choses changent, qu'il y ait une personne l'accueillant chez elle avec un sourire chaleureux. Comme c'était le cas au Centre où les petites l'attendaient toujours impatiemment et avec gaieté, il fallait dire que Madame Red s'en occupait fort bien, mais tout ceci n'était encore une fois qu' hypocrisie, car elle les considérait bel et bien comme ce qu'elles étaient: des monstres, de la chair à canon, la seule raison qui la poussait à en prendre soin avec attention était son travail. Rien d'autre. Enfin elle se voilà la face, même si elle ne le reconnaîtrait jamais publiquement, au fond elle les aimait ces petites: son manque d'enfant y était aussi pour quelque chose. Elle tâchait de s'y attacher tout en pouvant s'en détacher facilement. Peut-être qu'au fond, elle ne les aimait pas tant que ça, elle ne saurait le dire, elle qui trouvait ce sentiment stupide et inutile, peut-être parce qu'elle n'avait jamais eu l'occasion de le connaître...

La voiture se stoppa, un domestique vînt ouvrir la portière arrière pour que Madame Red puisse sortir du véhicule. Ce qu'elle fit avec toute la classe et la distinction que son rang lui imposait. Ensuite, elle pénétra dans la bâtisse dont les portes avaient bel et bien été ouvertes pour lui permettre d'entrer sans rester dehors à patienter. Le personnel présent la salua, elle passa devant eux sans réellement leurs porter attention, sans vraiment les voir en fait. Elle monta l'un des escalier présents dans le hall pour accéder à l'étage, et actuellement elle déambulait dans un couloir qui menait à la bibliothèque du manoir car celle-ci était mitoyenne avec le bureau de son père, lorsqu'elle croisa une soubrette, elle lui intima d'aller faire préparer le thé pour son père et elle-même, la jeune femme s'exécuta rapidement et sans demander son reste.

Elle ouvrit silencieusement la porte de la bibliothèque et se dirigea à pas de loup vers la porte qui lui permettrait d'entrer dans le bureaux de son père. Elle posa sa main sur la poignée et après avoir donné deux petits coups sur la séparation en bois, elle se permit de l'ouvrir. Elle aperçu alors son père assis devant son bureau, il devait étudier puisque plusieurs ouvrages étaient déposés sur la pupitre. Ne faisant même pas attention à sa fille, il poursuivit ce qu'il faisait. Dommage pour lui. Angelina n'avait pas vraiment l'intention de le laisser tranquille.


'' Père. Il y a un sujet que j'aimerais abordé avec vous.

Celui-ci savait très bien ce dont sa fille voulait lui parler, cela faisait déjà plusieurs années que ça restait en suspens, mais Angelina en avait de plus n plus assez, plus le temps passait, moins elle pouvait le supporter.

'' Non. Tu connais ma réponse, elle est toujours la même. Il en est hors de question.''

'' Père, je n'en assez! Il me trompe sans verrogne, lorsque j'ai le malheur de lui dire quelque chose, il n'hésite même plus à lever la main sur moi... s'il vous plaît... laissez moi divorcer.''

'' Penses tu un peu au ''quand dira-t-on''? Ce genre de chose se fait peut-être pour les gens de rangs inférieurs au nôtre, mais dans le monde des hautes sphères: jamais. Tu es une Durless, alors garde la tête haute, je ne veux voir personne bouder chez moi.''

'' Que le dérange-t-il donc chez moi... pourquoi êtes vous de son côté à lui...''

'' Tu n'as pas honoré tes engagements. Aucun héritier n'est venu au monde.''

Voilà, à présent, il ramenait le sujet sur le tapis... stérile, oui elle l'était. Oui, c'était dérangeant. A qui allait donc profiter la fortune de la famille lorsqu'Howard et elle-même ne seraient plus là?

'' Je veux qu'il parte!''

'' Je ne peux exiger cela de lui Angie, c'est un précieux collaborateur.''

'' Je suis votre fille... cela donc aucune importance pour vous?''

'' Mes recherches sont toutes ma vie, vous êtes deux piliers qui permettent de les faire avancer, je ne peux me passer d'aucun de vous deux. Arranges toi avec lui, mais ne pense plus à divorcer. Vous devez faire comme si tout allait bien, que vous étiez heureux. Penses qu'il y a plus a plaindre que toi. Et cesses de te montrer aussi faible, cela m'insupporte.''

La porte s'ouvrit de nouveau, laissant entré la jeune domestique, avec le chariot à thé et à biscuits. Elle servit une tasse à Angelina et une autre à Howard, celui-ci n'y toucha même pas, quand à Madame Red c'est avec amertume qu'elle avala la première gorgée de sa boisson. Qu'elle le haïssait. Il avait toujours diriger la famille comme on dirigeait une équipe de sportif, il était à la fois le capitaine, le manager, l'entraîneur mais aussi le porteur d'eau qui bourrait le crâne des joueurs pour les faire avancer, quelque en soit le prix. La victoire. La victoire. La victoire. La seule chose qui lui importait était que ses recherches sortent victorieuses. Tandis qu'elle ruminait silencieusement, son père reprit à nouveau la parole:

'' Ce soir, Hugh Millington, l'avocat réputé, donne une réception, il m'y a invité, mais je ne puis y aller, tu t'y rendras donc avec Dietrich. Là-bas s'y trouvera la fille de Ellen Margaret Elinker, Viktoria, tu dois la connaître sur son surnom: la Maiden. Toujours est-il qu'elle n'honore pas son rôle au sein du conseil d'administration depuis qu'elle est censé avoir pris la place de sa défunte mère. Tu te chargeras d'y remédier en allant l'accoster. ''

Ce n'était pas une demande, c'était un ordre, ni plus ni moins. Elle n'avait pas le choix, de toute façon l'avait-elle déjà eu un jour? C'est sur ses pensées moroses qu'elle quitta la pièce calmement, elle n'avait même pas eu envie de claquer la porte.

Deux heures plus tard, il était donc dix-sept heure, Angelina se préparait dans la chambre qu'elle était censé partager avec son époux, bien entendu celui-ci n'y avait plus accès depuis bien longtemps, ce n'était un secret pour personne au manoir, mais tout le monde se gardait bien de commenter cette histoire... Madame Red se rappelait très bien du soir, où Dietrich l'avait poussé dans les escaliers, tous les domestiques avaient assisté à la scène, ce soir là Angelina avait découvert qu'il avait ramené l'un de ses traîné ici même au manoir familial qui n'était pas celui de sa famille mais celui des Durless, les choses avaient très mal tournées et ce très brusquement, ils étaient sortit de la chambre où se déroulait l'affrontement pour finalement être dans le couloir, Dietrich avait voulu échapper à la conversation, elle l'avait attraper par le bras, il l'avait repoussé, elle l'avait giflé et il avait fait de même, mais au lieux de tomber à même le sol, Angelina avait basculé dans l'escalier, alertés par les hurlements dû à la dispute, le personnel avait entendu et vu ce qu'ils se tramait tout en restant discrets, cependant ils le furent beaucoup moins lorsqu'ils entendirent la maîtresse de maison chuter à travers les marches. Enfin, elle devait cesser de penser à cela.

Madame Red, toujours fidèle à elle même, avait bien entendu choisit une robe rouge pour cette soirée! Que pouvait-elle porter autrement que du rouge? Rien, seul le rouge savait la mettre en valeur. Bref, elle portait une robe longue rouge de mousseline sous plombée d'un petit jupon pour rehausser le tout, il y avait de la dentelle noire et notamment sur le corset qui servait à nouer la robe. Hum... devait-elle mettre un chapeau? Non, inutile. Devant sa coiffeuse, elle réajusta son maquillage, un peu de poudre pour le teint en plus ne serait pas de refus pour tout dire. Alors qu'elle terminait de peaufiner cela, on toqua, une domestique annonçant que l'heure était arrivée. Avec un soupire discret, Angelina se releva et se dirigea dans le hall du manoir où Dietrich l'attendait.


'' Dietrich.''

'' Angie.''

Tels étaient à présent les relations qu'ils entretenaient tout deux, peu de mots échangés et ce avec une froideur et un détachement incroyablement grand compte tenu du fait qu'ils étaient mariés... Un majordome donna son manteau à Angie, rouge et noir bien entendu pour être en raccord avec la robe mais aussi les chaussures ainsi que le maquillage sans oublier la femme qui les arborait, quelque chose de fin et léger pour cette soirée qui n'était pas fraîche. Benhart avait déjà préparé la voiture et le couple n'eut qu'a juste y monter pour se diriger chez l'avocat... Le silence régnait dans l'automobile de luxe, silence que le chauffeur brisa:

'' Madame est magnifique ce soir...''

'' Ma femme est toujours magnifique, Benhart.''


Dernière édition par Madame Red le Dim 31 Mai - 18:14, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptyDim 31 Mai - 13:35

A la suite de cela, Dietrich dirigea l'une de ses mains vers le visage de son épouse en l'espoir de pouvoir le lui effleurer, seulement celle-ci n'était pas du tout de cet avis et détourna la tête pour le lui faire comprendre. A la suite de cela, elle ordonna au chauffeur de fermer la vitré séparant l'avant et l'arrière de la voiture pour fusillé du regard Dietrich et lui lancé d'un ton acerbe:

'' Ne me touches pas. ''

'' Allons, allons Angie, tout bon mari qui se respecte montre des marques d'affection envers sa femme en publique.''

'' Inutile de te donner cette peine. De plus, nous sommes en privé.''

La voiture roulait, roulait. Encore combien de temps avant d'arriver? Le silence régnait dans l'auto, habituellement il n'aurait pas été de refus qu'elle entame une conversation avec Benhart sur le paysage ou la poésie, celui-ci en raffolait puisqu'il n'était pas rare qu'il lui récite certain vers d'écrivains connus qu'elle appréciait beaucoup. Mais avec Dietrich à ses côtés, il était impensable d'y songer, effectivement celui-ci était assez étranger à tout ce qui se rapportait à l'art, totalement désintéressé par la littérature, incapable d'apprécier une œuvre d'art lorsqu'il en avait une sous les yeux, jugeant la musique comme étant désuète, bref totalement incompatible avec sa femme qui en raffolait, cela avait d'ailleurs été un sujet de discorde entre eux par le passé.

Tandis qu'elle était pensive, la voiture s'arrêta et se gara dans le parking privé, celui-ci n'étant pas loin du jardin, de la résidence de l'avocat. Benhart se dépêcha d'ouvrir la portière de son employeur et de lui offrir sa main pour l'aider à descendre tout en courbant légèrement la tête en signe de respect vis-à-vis de la dame. A peine eut-elle fait quelques pas sur les graviers qu'elle se fit accoster par moult d'invités. Effectivement, ceux-ci se languissaient de savoir où la flamboyante Angelina était passé ces deux derniers mois, car elle avait comme disparue de la circulation... rien d'étonnant, elle avait eu énormément de travail au Centre. Sans compter qu'elle n'avait pas vraiment envie d'assister à des réceptions mondaines ces temps-ci. Pourquoi? Elle n'en avait aucune idée. Ce cher Hugh l'ayant aperçu se dirigea vers elle assez précipitamment, certainement dû à la surprise de la voir ici, et Dietrich accessoirement.


'' Madame Red! Je ne m'attendais pas à vous voir, je pensais que vous ne répondriez pas à l'invitation... je suis si confus...''

'' Allons, allons Hugh! Comment n'aurais-je pu accepter d'assister à une telle fête! Mon père est légèrement souffrant, il s'excuse auprès de vous de m'envoyer à sa place. Sans oublier Dietrich.''

L'avocat salua le mari de la femme en rouge d'un signe de tête, effectivement, ceux-ci étaient un peu en froid depuis que Hugh avait plumé son époux lors d'une partie de poker où celui-ci avait misé gros.

'' Hugh, promettez moi, qu'il n'y aura pas de partie de poker ce soir! Ou laissez moi y jouer à la place de mon époux, je ne veux pas courir vers la ruine!''

Elle s'exclama d'un ton qui se voulait joyeux et y ajouta un rire snob. Dietrich esquissa un sourire de complaisance, quand à Hugh, lui il n'hésita pas à rire franchement... il faisait partie des hommes qui appréciaient la rhétorique et aisance de la dame en haute société, chose que peu d'entre elles se permettaient de faire, la plupart étant effacées ou inintéressantes pour ne pas dire cruches. Après d'autres mots échangés, Hugh partit en direction de nouvelles personnes à saluer. Il ne fût pas le seul à la quitter puisque Dietrich prit lui aussi la poudre d'escampette... ce n'est pas comme si Angelina s'en souciait, mais les gens pourraient jaser... Elle était bien bonne celle-là! Habituellement, c'était Madame Red qui commérait s'informant des derniers potins dont elle n'avait pas connaissance et partageant les siens avec qui voulait les entendre. Bien entendu elle avait conscience qu'elle, et son père, étaient au centre de bien des conversations, la plus grande étant la Malédiction Durless et qui serait le prochain à en périr. Enfin, l'heure n'était pas à penser à des choses aussi macabres. La soirée était à elle et elle comptait en profiter!

Angelina se dégagea du monde, prétextant qu'elle les reverrait au cours de la soirée et qu'elle avait envie d'une coupe de champagne pour se diriger à l'intérieur de l'immense bâtisse de maître Millington. Le décors était riche et tape à l'œil, c'était incontestable, bien qu'il manquait une touche de rouge aux pièces, enfin ce monsieur était plein au as et ne se privait pas pour le cacher... en même temps n'était-ce pas le cas dans toutes les demeures des autres invités? Bien entendu que oui! Enfin, le manoir Durless possédait un style assez sobre et austère, comme les gens qui y vivaient d'ailleurs, mais il fallait reconnaître que cela donnait du cachet au lieu. Pour en revenir aux aménagements effectués par Hugh, Angelina apprécia beaucoup le marbre qu'il avait fait poser au sol, par contre pour ce qui était des boiseries, elles étaient d'un mauvais goût...

Tandis qu'elle était plongé dans ses réflexions, un serveur passa, lui proposant un verre. Elle se saisit d'une coupe de champagne, un excellent cru comme Madame Red s'en était douté. De toute façon, jamais il ne viendrait à l'idée de ce cher Hugh de servir des produit de mauvaise qualité à ses invités, non cela c'est une chose que se réservaient les pauvres! Toujours en sirotant son verre, elle se promena à travers les pièces. Observant à la dérobée les autres invités, leurs adressant la paroles ou des sourires lorsque l'occasion s'en présentait. Comme ce fût le cas justement à ce moment.

Effectivement Elian Northdoor, la femme du richissime créateur du complexe hôtelier le plus puissant du pays qui possédait au moins un hôtel dans chaque ville d'Amestris. Ces deux femmes ne se ressemblait en rien, c'était à se demander comment et pourquoi ces deux personnes entretenait une conversation, hormis par ce qu'imposait la bienséance et la courtoisie de leurs rangs. Elian n'avait plus vraiment d'attraits physiques et ce dû à ses nombreuses couches: elle avait pris beaucoup de poids depuis les deux dernières, il fallait l'avouer, de plus ses yeux étaient devenues comme vides, quand à ses cheveux qu'est-ce qu'ils étaient ternes, c'en était presque outrageant; elle était du genre discrète et effacée: la seule qualité que son caractère invisible lui apportait était qu'elle arrivait à se fondre dans la masse et par conséquent à laisser traîner ses oreilles partout; elle n'avait aucun bon goût: il n'y avait qu'à regarder la manière dont elle s'habillait et la façon dont était décorée sa résidence, cela était tout bonnement affreux et démodé. Cependant Angelina et elle se côtoyaient et ce pour deux raisons majeures: elles étaient toutes deux riches, à ce propos: il arrivait très souvent à Angelina de profiter de suites luxueuses dans certains hôtel appartenant au mari de la dame sans y verser aucun cenz. Mais pour en revenir à leur plus grand point commun il était bien simple: elles étaient toutes deux avides de commérages. Bref, Elian l'aborda avec un sourire aux lèvres qui en disait long, elle avait un scoop, et de sa petite voix grinçante elle la salua:


'' Madame Red! Bonsoir!''

'' Bonsoir à vous Elian... auriez-vous des choses intéressantes à me raconter?''

'' Tout à fait et cela concerne quelqu'un que nous connaissons tous! Surtout en cette soirée!''

La flamboyante était intriguée par les dires plein de sous-entendus d'Elian. Tout le monde connaissait tout le monde. Y avait-il une personne qui était plus proche de toutes les autres à ce jour? Hum, hum. Après quelques secondes de réflexion ne vit qu'une réponses, il s'agissait de leurs hôte: Hugh Millington. Elle s'approcha donc un peu et murmura:

'' Serait-ce lié à Hugh?''

Elian avec un sourire énigmatique, intrigua encore Angelina, décidément Madame Northdoor avait titillé son amour des ragots... Madame Red voulait savoir absolument tout de cette histoire. Pour en revenir à sa compagnie de racontars, celle-ci lui répondit en chuchotant:

'' Bravo! C'est tout à fait cela! Venez, allons en un endroit plus calme pour que je vous fasse part de ma trouvaille!''

Ainsi les deux dames se dirigèrent vers un endroit en retrait, un petit balcon. Madame Red y entra la première, s'en suivit Elian qui veilla à ce que la porte soit bien fermer et que d'autres oreilles indiscrètes, hormis les siennes, ne soient pas là à écouter ce qui allait se dire.

'' Madame Red, ce que je vais vous dire doit rester entre nous! N'en soufflons mots à personne.''

Madame Red secoua la tête tout en croisant les doigts derrière son dos, elle n'aurait pu le promettre à haute voix et même tenir cette pseudo promesse tacite, elle qui adorait propagé des histoires croustillantes, et celle que la femme en face d'elle allait lui raconter paraissait tout à fait intéressante.

'' Et bien voilà. Mon mari recevait Hans Friedickens, oui, oui, le juge. Et celui-ci lui a dit, j'ai tout entendu de mes propres oreilles, je me trouvais dans la pièce dont la porte était entre-ouverte, que Hugh avait reçu un pot-de-vin et Hans par la même occasion.''

'' Un pot-de-vin? Mais de qui? Et surtout pourquoi? Hugh n'a absolument pas besoin d'une quelconque somme d'argent, il est presque aussi riche que moi...''

'' Vous savez que tout les avocats, qu'ils soient de bas étage ou non, sont commis d'office au moins une fois par année. Et bien cette année, Hugh eut à défendre un jeune homme de basse condition sociale, celui-ci était ami avec Jorgens Guthord, oui l'enfant unique du colonel Guthord, et les deux compères ont un jour décider d'aller dans un fête clandestines, vous savez ce genre de choses que les pauvres ont parfois le loisir d'organiser. Et bien ce soir là une fille est morte. Monsieur Friedickens a raconté à mon époux qu'elle avait été violentée pour ensuite être étrangler. De fil en aiguille durant l'enquête, le jeune homme a été arrêté et se disait innocent et durant l'interrogatoire fit savoir que Jorgens se trouvait à cette soirée et qu'il l'avait vu partir s'isoler en présence de cette jeune femme, personne ne le cru, bien entendu. Et c'est justement là où ça devient intéressant, c'est ce jeune homme que Hugh devait défendre lors de sa commission d'office annuelle. Vous n'êtes pas sans ignorer que le colonel Guthord et lui sont de bon amis, d'ailleurs le colonel doit être présent ce soir, il faudra que j'aille le saluer. Et bien ce même colonel ayant été mis au courant directement par son fils de ce qu'il s'était passé, d'ailleurs, je pense que c'est l'une des raisons pour lesquelles ce cher Jurgens s'est retiré dans l'une des résidence de sa famille dans l'ouest. Le colonel est donc allé voir Hugh en lui demandant de boycotter sa défense et de présenter des arguments irrecevables, Hans était chargé de juger l'affaire, et le colonel est aussi passé le voir en lui demandant de faire tomber sur la tête du garçon le pire châtiment. D'après Hans la somme proposée était telle qu'il aurait été fou de ne pas accepter. Toujours est-il que nos deux amis se sont fait corrompre. Le jour du jugement, Hugh est arrivée avec énormément de retard et à plaider cette affaire avec un désintérêt total, quand à Hans, il a prononcé la pire des sentence: la mort en ajoutant devant la cour que ce garçon avait pris une vie et qu'il devait payer de la sienne. Voilà! Vous savez tout!''


Dernière édition par Madame Red le Dim 31 Mai - 18:13, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptyDim 31 Mai - 18:12

Elian pu à présent reprendre un peu d'air car elle avait tout prononcé d'une traite. Quand à Madame Red, elle restait pensive face à ce qu'elle venait d'entendre. La façon dont le colonel Guthord avait agi était bel et bien celle qu'aurait adopté Angelina si elle s'était retrouvé à une telle situation... sauver les apparences était la seule chose que des personnes de leurs rangs pouvaient faire. Si les pauvres existaient n'était-ce pas pour devenir les bouc-émissaires des riches? Il n'avaient que cela à faire de toute manière.

'' Et bien, et bien Elian... si ça se trouve cette soirée est payée par la somme que Hugh a reçu de la poche du colonel... enfin tant que celle-ci est réussit nous n'avons pas à nous plaindre!''

A la suite de quoi, les deux femmes se mirent à rire un peu à la snob bien entendu, partageant de nouveaux ragots et se délectant d'anciens qui leurs resteraient encore bien longtemps dans les mémoires tellement ils étaient fantastiques! Par la suite, elle revinrent à l'intérieur, mine de rien et papotèrent encore un peu avant de s'éloigner l'une de l'autre se promettant d'aller boire le thé le surlendemain dans le nouveau salon de thé de luxe qui venait d'ouvrir ses portes à l'ouest de Central près de l'immense galerie d'art où un vernissage serait donné dans une semaine.

Par la suite, Angelina se retrouva de nouveau seul, elle bu une seconde coupe de champagne, puis une troisième et encore une autre. Se faisant abordé et parlementant avec d'autres invités. Elle recroisa Dietrich, celui-ci était en grande conversation la veuve Annabella Huraton... comment pouvait-elle paraître en haute société alors que son époux n'était mort que depuis trois semaines? C'était outrageant! Que faisait-elle de la période de deuil? Angelina se doutait bien que Dietrich ne serait pas contre le fait de distraire Annabella, celle-ci n'avait d'ailleurs pas l'air farouche à cette idée... Elle n'avait de noble que le nom de son défunt mari, tout le monde savait qu'en réalité, pas une goutte de sang de haut rang coulait dans ses veines, cette femme là sortait du ruisseau et avait réussit à séduire une vieil homme en mal d'affection, elle mériterait d'être renvoyer de là où elle venait: des bas fond.


Alors qu'elle médisait sur d'autres convives dans l'un de ses multiples monologues intérieurs, Hugh refit son apparition, cette fois-ci accompagné d'une charmante personne. Effectivement, une femme qui ne devait pas avoir plus de la trentaine, avec un très beau visage fin, une chevelure d'or impeccablement coiffé, cela fît d'ailleurs pensé à Angelina qu'elle devait passer chez Santiano pour l'entretient de la sienne; l'inconnue portait une superbe robe qui avait dû coûter une sacrée petite fortune, enfin l'important était l'effet que cela produisait, la demoiselle était enchanteresses toute vêtue de rouge: ce qu'Angelina apprécia compte tenu du fait qu'elle pensait que le rouge était la plus belle couleur au monde, la seule qui valait la peine d'être portée, d'ailleurs à ce propos une idée fantastique vînt à l'esprit de la jeune femme: ne serait-il pas formidable que les soldats de la belle armée de ce pays ne soient pas habillés de rouge de la tête au pieds? Il aurait fière allure, ça ne faisait pas un plis, car il fallait avouer que le bleu... Mais pour en revenir à la nouvelle arrivante, Madame Red remarqua qu'avant de la saluer, celle-ci lui avait jeté un petit coup d'oeil; suite à l'élégante révérence de la blonde, Angelina fit de même tout en courbant légèrement la tête.

Il les présenté les deux femmes. La blonde s'avéra être la Maiden... la baronne de la mode. Celle qui dictait les tendances au rythme de ses envies et de ses créations. Ce qui signifiait aussi qu'elle était, comme le lui avait indiqué son père, la fille de Ellen Margaret Elinker, et que par conséquent, un siège au conseil d'administration du Centre lui revenait de droit. Avait-elle déjà été mise au courant par le passé et décliner l'offre? Toujours était-il qu'elle ne s'était jamais manifestée auprès de qui que se soit pour s'informer de ce qu'était le Centre et qu'elle y serait sa fonction... Madame Red manifesta la joie qu'elle avait de la rencontrer:


'' C'est un plaisir d'enfin mettre un visage sur le nom de Maiden, nous ne nous sommes jamais croisés dans aucune soirée jusqu'alors et Dieu seul sait depuis combien de temps je les écume!''

Ensuite, la Maiden lança la conversation et pas n'importe quel sujet: celui de médire des autres invités. Hors c'était un des sujets de prédilection de Madame Red, sûrement celui qu'elle aimait le plus aborder.. Le pauvre homme sur lequel s'abattaient les foudres de Viktoria s'avéra être le docteur Jones, un homme peu bavard mais sympathique lorsqu'on le connaissait bien, chance que Angelina avait, c'était une bonne pâte et la seule chose qu'on pouvait lui reprocher était sa femme. Une véritable harpie comme l'avait si bien dit l'héritière Elinker. Toute heureuse d'avoir trouvé en la personne de la blonde, une nouvelle compagne de commérages, elle lui répondit après avoir glousser snobement:

'' Si le docteur Jones est si remarquable, c'est justement car il est capable de la supporter. Je l'ai eu à dîner un soir chez moi, c'est un miracle de garder son calme en sa compagnie tellement elle est agaçante! En ce qui concerne la maîtresse de ce pauvre Al, Senna, elle est tout à fait charmante vous savez, ce n'est pas comme si elle n'était qu'une jeune pouliche qu'il entretenait, leurs liaison dure tout de même depuis plus de dix ans, pour tout vous dire, s'ils ne sont pas mariés: c'est uniquement à cause de la timidité de Al à se déclarer officiellement, il a fait traîner les choses sur des années et feu Richard Jones son père lui a donc imposé une fiancé, celle que nous ne portons tous pas dans notre cœur: Emma. Quand à leurs fils, Edwin, il est tout bonnement adorable! Bien que son père l'ai éduqué en ne lui serrant pas assez la bride, ça n'enlève rien à son charme, certes, mais les gens jasent sur lui, depuis qu'il a annoncé qu'il souhaitait épouser une roturière, j'ai eu l'occasion de la croiser un jour à son bras, elle est... comment dire, gentille oui mais sans aucun charisme. Comme c'est triste, n'est-ce pas?''

La prochaine personne sur laquelle Viktoria cassa du sucre était une jeune fille, idiote, Madame Red en convenait, mais c'était de famille, elle tenait du côté de sa mère Natasha. Car la filiation du père Nilsen était talentueuse, effectivement Kristian était un écrivain reconnu et adulé, son père était un critique littéraire très respecté, quand à son grand-père, lui, il avait été Président de l'Académie des Lettres d'Amestris. Enfin pour en revenir à la jeune et candide Linda, celle-ci repartit aussi vite qu'elle fût arrivée. Madame Red s'exprima à son sujet:

'' Enfin, sa bêtise n'est pas du au hasard, sa mère est une vraie dinde, quand à sa sœur aîné Caren, elle est sotte comme un panier, si ce n'est plus! C'est bien d'ailleurs pour cela qu'elle se désespère de ne trouver aucun mari. Enfin, les deux sœurs ne sont pas gâtés par la nature, elles ont hérités de l'idiotie de leurs mère et du physique ingrat de leurs père. Toujours est-il que l'immense talent de Kritian rattrape tout de même le tout! N'est-ce pas?''

Par la suite, Viktoria fit une remarque on ne peut plus intéressante, elle avait le sentiment d'être lié à Madame Red par autre chose que l'amour du rouge... Il y avait deux possibilité: soit elle était au courant de l'existence du Centre et savait quel rôle y jouait Angelina, soit elle avait une sacré bonne intuition. Comment savoir? Peut-être en allant droit au but... Enfin il fallait voir si tout d'abord, elle savait qui était à peu près son père.

'' Ce cher Hugh vous à présenté à moi, sous le surnom que tout le monde me donne. Même si la robe que je porte ce soir n'est pas de vous, et je le regrette fortement: je ne vous fait pas honneur, je suis une bonne cliente. Enfin, j'envoie mes domestiques récupérer mes commandes, au risque de vous surprendre je n'aime guère faire les boutiques seules, mon mari n'appréciant pas le shopping, je commande surtout par correspondance.''

A la suite de quoi, Angelina ajouta volontiers un rire snob, mais attention: plus snob que snob, cela ne pouvait être autrement de toute manière.

'' Je me présentes donc, Angelina Durless, enfin Angelina Barnett depuis mon mariage. Dîtes moi, votre défunte mère, paix à son âme, et mon père ont collaboré sur un projet un peu particulier. Vous a-t-elle parlé du Centre par le passé?''

A nouveau Angelina eut un sourire énigmatique tandis qu' Elena Vanderwood, la plus des célèbres cantatrice de tout Central, la salua de loin par un signe de tête respectueux levant sa coupe de champagne en signe de toast vers les deux jeune femme, Angelina l'imita la graciant d'un sourire. Par la suite elle ajouta, pour détourner le sujet:

'' Dans une semaine elle reprend les représentation à l'opéra, là où elle les a laissé. Si vous saviez à quel point j'ai eu peur qu'elle ne puisse plus jamais chanter. Le soir où elle a perdu sa joie j'étais dans la salle, elle chantait de façon envoutante tel un rossignol, puis lorsqu'elle allait entamer un duo avec son camarade, plus aucun son de ne sortait de sa bouche. Une telle tension palpait dans la salle. Le spectacle fût bien entendu annulé, autant dire que les rumeurs allaient bon train sur la fin de sa carrière, cela m'a d'ailleurs attristé, elle fait partie de nos bijoux nationaux, même des pays comme Aerugo nous l'envie. J'ai été heureuse de constater il y a deux semaine de cal qu'après une cure thermale à Xing, elle se portait bien mieux! D'ailleurs vous rendez-vous à sa représentation de jeudi prochain?''

Soudainement Hugh revînt vers elles, deux coupes de champagne à la main, puis ajouta tout guilleret:

'' Je constate que j'ai eu raison de vous présenter! Vous semblez être en grande conversation! Je vous apportais juste de quoi vous rafraîchir. Je ne vais pas vous imposer ma compagnie plus longtemps, pour tout vous dire même si ce cher Dietrich ne jouera pas ce soir ce cher Gaël, le colonel Guthord, Hans et moi-même allons de ce pas jouer au pocker! Venez à notre table si le cœur vous en dit... avec deux déesse de la chance il me serait impossible de perdre!''

Angelina se saisit de la coupe en le remerciant, tandis que ce cher Hugh s'éloignait à grand pas... cet homme avait la fièvre du jeux. Une fois loin, Madame Red dit à Viktoria:

'' Vous avez entendu la dernière histoire à ne surtout pas divulguer? Elle concerne ce cher Hugh et deux de ses compagnon de partie. En fait, je n'étais pas au courant au début de soirée, mais Madame Northdoor m'a tout appris de l'intrigue! Hans est allé chez son mari pour lui divulguer l'affaire, elle a eu l'occasion de l'entendre et me l'a répétée, je vais vous narrer cette histoire mot pour mot de la façon dont elle a été dîte en y ajoutant certain commentaire du fond de ma pensée!''

Madame Red fit quelques geste de poignet pour que son éventail lui fournisse un peu d'air, ensuite elle pris une petite inspiration et commença son récit:

''Vous savez que tout les avocats, qu'ils soient de bas étage ou non, sont commis d'office au moins une fois par année. Et bien cette année, Hugh eut à défendre un jeune homme de basse condition sociale, celui-ci était ami avec Jorgens Guthord, oui l'enfant unique du colonel Guthord, et les deux compères ont un jour décider d'aller dans un fête clandestines, vous savez ce genre de choses que les pauvres ont parfois le loisir d'organiser. J'en conviens c'est d'un vulgaire, de plus je me demande bien comment Jorgens qui a été si bien élevé, en est venu à fréquenter des gens des bas fonds. Enfin la question n'est pas là! Et bien ce soir là une fille est morte. Monsieur Friedickens a raconté à l'époux de Madame Northdoor qu'elle avait été violentée pour ensuite être étrangler. De fil en aiguille durant l'enquête, le jeune homme a été arrêté et se disait innocent et durant l'interrogatoire fit savoir que Jorgens se trouvait à cette soirée et qu'il l'avait vu partir s'isoler en présence de cette jeune femme, personne ne le cru, bien entendu. Et c'est justement là où ça devient intéressant, c'est ce jeune homme que Hugh devait défendre lors de sa commission d'office annuelle. Vous n'êtes pas sans ignorer que le colonel Guthord et lui sont de bon amis puisque comme ce soir, ils trônent à la même table de jeux. Et bien ce même colonel ayant été mis au courant directement par son fils de ce qu'il s'était passé, d'ailleurs, Elian m'a avoué qu'elle pensait que c'était l'une des raisons pour lesquelles ce cher Jurgens s'est retiré du monde pour l'une des résidence de sa famille dans l'ouest. Le colonel est donc allé voir Hugh en lui demandant de boycotter sa défense et de présenter des arguments irrecevables, Hans était chargé de juger l'affaire, et le colonel est aussi passé le voir en lui demandant de faire tomber sur la tête du garçon le pire châtiment. D'après Hans la somme proposée était telle qu'il aurait été fou de ne pas accepter. Toujours est-il que nos deux amis se sont fait corrompre. Le jour du jugement, Hugh est arrivée avec énormément de retard et à plaider cette affaire avec un désintérêt total, quand à Hans, il a prononcé la pire des sentence: la mort en ajoutant devant la cour que ce garçon avait pris une vie et qu'il devait payer de la sienne.''

Elle cessa d'agiter son éventail et demanda:

'' Alors, qu'en pensez-vous?''
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Viktoria Elinker
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MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptyDim 31 Mai - 23:28


    Gabrielle menait les autres domestiques d'une main de maître, si l'on pouvait se permettre l'expression. Elle donnait discrètement les marches à suivres et vérifiait que tout était coordonné pour le mieux. Efficaces et discrets comme des ombres, on ne pouvait leur reprocher le moindre faux pas; et heureusement, autrement une honte sans pareil s'abattrait sur la pauvre Viktoria qui n'oserait pas ressortir de chez elle avant plusieurs semaines... Mais pourquoi parler de malheur alors que tout se passait pour le mieux dans le meilleur des mondes? *tousse*. En tout cas chacun des valets et soubrettes de la Maiden étaient à la hauteur et la jeune femme se dit qu'elle ne devrait pas oublier de les féliciter; car en effet Viktoria n'était pas du genre à considérer ses domestiques comme la plupart des gens de haut rang le font, c'est-à-dire sans aucun respect, si tant est qu'ils n'en aient jamais eu pour quoi que ce soit: non, Maiden, elle, aimait ses domestiques qui, même étant d'un rang inférieur à celui de la blonde, ils connaissaient leur Dame sur le bout des doigts, savaient à l'avance ses réactions, anticipaient aussi ses caprices. Bref, Viktoria n'avait pas de souci à se faire de ce point de vue là: jamais ils ne la laisseraient tomber, elle, cette femme qui les avait tirés de la misère la plus profonde pour mettre un pied dans un monde qui leur était inconnu.

    Car en fait, ce que personne ne savait, c'était la véritable origine sociale de ses domestiques: c'est vrai, la plupart des proches de Viktoria devaient se dire que Galatea ou encore Antonin venaient d'une petite famille qui vivaient aux dépends des plus grands depuis plusieurs siècles, qu'ils avaient été élevés dans l'unique but de servir les Elinker... Mais nous sommes bien loin de la réalité. Faisant, au contraire de sa mère, preuve d'une compassion sans égale derrière le masque riche et fastueux de la jeune créatrice de mode, Viktoria avait récupéré ces avortons dans les orphelinats, dans les rues sombres et sales, au milieu des marchés alors qu'ils venaient de se faire attraper pour avoir volé une simple pomme. A chaque fois, elle les avait "pris" sur un coup de tête, avec l'intime conviction qu'elle était capable de faire de ces vagabonds, de ces clochards, des êtres tout à fait respectables et qui méritaient la considération qu'ils recevaient. Viktoria agissait toujours de la même façon pour recruter ses domestiques: ils suffisait qu'elle rencontre la bonne personne, au bon endroit, et au bon moment. Viktoria ordonnait à Jethro, son chauffeur personnel, d'embarquer, presque de force, ce voleur à l'étalage ou cette fille au regard terne, et de les ramener au manoir pour leur donner une nouvelle vie. Ainsi, sauf Gabrielle, une partie de ses domestiques étaient d'anciens délinquants, d'ancien mendiants qui avaient eu la chance inespérée de croiser le regard de Viktoria. De cette façon, ils étaient intimement liés à leur Dame et l'envie de la trahir ne leur traversaient pour ainsi dire jamais l'esprit.

    Au moment où Viktoria pensait cela, elle aperçut Sieg qui se frayait un chemin parmi la foule, le bras levé bien haut, portant un plateau de petits fours. Il semblait danser entre les invités, tournoyant pour ne pas cogner Madame, exécutant quelques pas chassés pour ne pas renverser la coupe de Monsieur.
    Sieg, Viktoria l'avait trouvé alors qu'il sortait tout juste d'une rixe avec deux ou trois autres individus. Couvert de sang, de bleus et de cicatrices, il n'aurait pas hésité à attaquer Viktoria si celle-ci n'était pas armée de sa rapière, et s'il n'était pas si faible. Il avait 14 ans, et Viktoria 18. Fraîchement nommée héritière de la maison Elinker, Viktoria avait renvoyé tous les domestiques que sa mère avait employés, les jugeant trop inefficaces, trop stoïques, ou plus simplement pas à son goût, et s'était fixé pour but de recruter un peu de sang neuf.


    « - Qu'est-ce que vous voulez?

    - Jethro, emmenez-le. »


    Sieg croisa le regard de la Maiden et se dirigea automatiquement vers elle, comme s'il venait de recevoir un ordre de la plus haute importance. Quelques secondes plus tard, il servait ainsi des petits fours aux deux femmes avant de retourner tourbillonner dans la foule. Affichant un sourire attendri sur son visage, Viktoria reporta son attention sur Madame Red.

    - Madame Red... Je n’arrive pas non plus à croire que nous ne nous sommes jamais rencontrées! Il semble pourtant que nous ayons des connaissances en commun.

    Elle eut un petit rire avant de reprendre. Posant sa coupe de champagne, elle en profita pour agiter son éventail. Observant autour d'elle pendant quelques instants, elle croisa le regard de quelques autres convives qu'elle salua d'un signe de la tête. Nicolas Hill, un pianiste que Viktoria adorait, était présent ce soir là aussi pour le plus grand bonheur de la blonde. Le musicien se dirigeait vers son piano fétiche qui avait été spécialement apporté à la résidence de Hugh. Nicolas était un incroyable compositeur de même que ces mains semblaient être animées par une force supérieure: ses doigts couraient sur les touches avec une délicatesse incomparable. Faisant parti de ses plus ferventes admiratrices, Viktoria avait toujours droit à une loge d'honneur lorsqu'elle assistait aux représentations de ce dernier. En plus d'être une soirée mondaine, ce serait en plus une soirée dansante. Un orchestre composé de plusieurs musiciens au talent incomparable avait été convié, et même Elena Vanderwood avait fait le déplacement. C'était l'occasion pour les jeunes filles et les jeunes hommes de se démarquer ce soir là. Tout le monde avait à y gagner à cette soirée.

    Etait-ce à cause du champagne que Viktoria divaguait aussi longtemps? Enfin, toujours est-il qu'elle acquiesça d'un signe de la tête franc lorsque Madame Red lui parla de la pimbêche, cette Emma que personne n'appréciait. Trouvant qu'il commençait à faire un peu chaud et que rester plantées là à discuter n'était pas très commode, Viktoria fit signe à Angelina de la suivre. A quelques mètres d'elles se trouvaient d'immenses divans couverts de velours rouge (et oui il y a du rouge!) dans lesquels quelques femmes s'étaient installées pour discuter. Les saluant du regard, Viktoria s'assit à son tour et invita Madame Red à faire de même.

    - Allan (parce que c'était son nom complet)devrait sincèrement se décider à se séparer d'Emma, affirma Viktoria d'un ton catégorique. Elle m'insupporte. Bien entendu, elle ne porte aucune de mes robes, ce serait un affront fait au nom de ma mère que de savoir qu'une telle... délurée puisse avoir autant de charme. Quant à Edwin, c'est un amour, j'en conviens, je lui ai d'ailleurs proposé de venir prendre le thé chez moi dans une semaine ou deux; vous savez, il est assez occupé en ce moment, il m'avait raconté qu'il était en pleine période d'examens! Ah, ce petiot là, je vous assure qu'il aura un avenir brillant, il veut devenir architecte. Si ses résultats sont probants, je l'engagerai, soyez-en certaine. Une roturière, vous dites? Oui, je la connais, c'est une certaine... elle hésita un instant avant de trouver son nom. Cathy Turner, son père est cordonnier et sa mère est morte il y a de cela six ou sept ans. Elle ne s'intéresse qu'aux cerisiers et aux nuages. C'est triste, oui, vous pouvez le dire.

    La petite Cathy Turner avait en effet un physique banal pour une mentalité banale, et un regard (banal) qui avait le don d'exaspérer les plus cartésiens d'entre tous. Viktoria avait lancé un regard presque désolé à Edwin lorsqu'il lui avait annoncé qu'il avait déjà avec lui la bague de fiançailles. Viktoria espéra seulement qu'il ouvrirait les yeux bien assez tôt. Sa famille n'avait pas besoin d'un déshonneur supplémentaire.

    Madame Red était pour tout dire, sur la même longueur d'onde que la Maiden, en ce qui concernait la plupart des invités à propos desquels elles parlaient; en effet, qui n'était pas au courant des résultats parfois catastrophiques qu'engendraient certains mariages? La famille Nilsen illustrait parfaitement cet exemple, au grand dam de Viktoria qui aimait pourtant beaucoup cet écrivain. Un de ses recueils de nouvelles, intitulé Blue Darkness, lui avait d'ailleurs inspiré une de ses créations. Une magnifique robe de soie bleu foncé, brodée d'argent et valant dans les 250 000 cenz. L'heureuse propriétaire de cette robe, Natacha Eric, la comédienne, avait porté cette robe lors d'une pièce écrite par ce même Kristian Nilsen (et on raconte même qu'ils auraient une liaison, sachant qu'elle portait le même nom que Natasha Nilsen, à une nuance près), ce qui une fois de plus faisait office de vitrine pour la maison Elinker.
    Viktoria hocha la tête en insistant sur le fait que tôt ou tard, on entendrait parler de cette famille à l'équilibre aussi fragile qu'une fleur.


    - Prions pour que Kristian continue tout de même à écrire!
    soupira la Maiden, portant la coupe de champagne à ses lèvres. Je crois que c'est mon auteur préféré. Vous savez, ajouta-t-elle, l'air mystérieux, il m'a confié un petit secret, il est en ce moment en train d'écrire une des œuvres les plus importantes de sa vie, mais il a refusé de me dire ce que c'était... Je compte bien le découvrir un jour! Oh, vous savez, je suis prête à parier que c'est un recueil de poèmes. Je suis même sûre qu'ils ne sont pas dédiés à sa femme! Elle soupira. Ah, si vous saviez comme le courant passe entre lui et Natacha - je parle de la comédienne, bien entendu...

    Elle fit un charmant sourire à Madame Red avant de rire, déployant une énième fois son éventail adoré. Puis elle se souvint d'une partie de la conversation avec Kristian, qu'elle avait eu quelques jours avant. Enfin, Madame Red révéla son identité à Viktoria, ce qui fit tilt dans la tête de la blonde. Bien sûr, bien sûr, il ne pouvait s'agir que d'elle, que d'Angelina Durless, elle qui avait au bas mot acheté une trentaine de robes à Viktoria.

    - Ah, dit Viktoria après avoir lancé un autre sourire.Je comprends mieux pourquoi j'avais l'impression de vous connaître déjà. Angelina Durless. Les robes rouges. Oui, bien entendu, En vous voyant tout est devenu limpide!

    N'ayant cependant jamais rencontré Angelina, la Maiden connaissait au moins quelques uns des domestiques de cette femme en rouge. Toujours sur sa lancée, Viktoria relança le sujet sur Kristian Nilsen. Celui-ci avait aussi un petit penchant pour le journalisme et aimait comme tous ceux qui y travaillaient, savoir ce qui se passait un peu à droite et à gauche. Bien sûr, loin d'arriver au degré de commérage qu'avaient atteint Viktoria et Angelina, Kristian avait eu le loisir d'apprendre, presque avant la plupart des journalistes, que la première femme du pays (politiquement parlant), soit Mercedes Cortez, venait d'avoir un accident de voiture. Viktoria énonça quelques hypothèses sur l'origine de cet accident, décidément outragée par le comportement que l'on pouvait avoir face aux dirigeants du pays. Scan-da-leux.


    - Une Ishbale serait au cœur de cette affaire! Je n'en reviens pas. Sincèrement, j'espère que nous attraperons celle qui a provoqué ce tollé. C'est... inacceptable!

    Tenez, maintenant qu'on en parle. Je ne la vois nulle part, vous pensez qu'elle est toujours à l'hôpital? Elle manque quelque chose, vraiment... Elle sera sûrement remise sur pied bien assez tôt. Je me demande d'ailleurs si elle ne possède pas une de mes robes, je crois avoir déjà lu son nom quelque part. Ah, et saviez-vous qu'on raconte qu'elle désire terminer sa relation avec Nelson Kutner? Cet homme est un rustre, elle a bien raison de s'en débarrasser.

    Viktoria était tellement fascinée par cet accident qu'elle avait presque oublié de répondre à la question d'Angelina... Bien sûr, le Centre. La Maiden fouilla dans sa mémoire. A vrai dire, sa mère ne lui en avait jamais parlé. Il avait fallu attendre la mort d'Ellen pour que Viktoria découvre qu'on avait participé d'une manière extrêmement conséquente au financement de ce Centre. Et la Couturière n'avait pas eu de renseignement supplémentaire. Trop occupée par son nouveau travail de dirigeante de la famille et aussi de l'entreprise, elle n'avait pas cherché à contacter l'institut. Mais elle en avait entendu parler de la bouche d'une de ses amies, Dorothea Taylor, chroniqueuse dans un des journaux people les plus réputés du pays, que c'était une sorte d'Institut ou de jeunes génies suivaient une éducation hors du commun. C'étaient eux, l'élite d'Amestris.

    Par la suite, Madame Red lui parla d'Elena Vanderwood. Viktoria la connaissait, oui, de même que la cantatrice possédait quatre robes estampillées Elinker dans sa garde robe, dont une qu'elle portait lors de certaines représentations, autre preuve qu'on ne pouvait pas être une femme de renom si on ne pouvait s'offrir les créations de Viktoria, ce qui apportait encore plus au prestige de la belle. Malheureusement, la Couturière avait été en proie à un rhume qui l'avait clouée au lit pendant plusieurs jours et elle n'avait pas pu assister au spectacle. Elle écarquilla les yeux en entendant une telle nouvelle: Elena était le symbole de l'Opéra d'Amestris, il était hors de question qu'on parle d'une éventuelle fin de carrière. Cela signifierait que le pays perdrait une de ses étoiles.

    - Mon Dieu, j'espère réellement qu'elle continuera longtemps à nous merveiller. Evidemment, je serai présente jeudi prochain, sauf si un autre rhume me guette, et un autre rire se fit entendre.J'ai déjà manqué une représentation, je n'ai pas l'intention de réitérer cela.

    D'ailleurs, Elena venait de croiser une nouvelle fois les deux femmes et se dirigea vers elles. La Maiden fut enchantée de constater qu'elle portait une de ses robes, faite de velours, d'une couleur vert bouteille, qui allait parfaitement avec ses yeux noisette.


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MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptyLun 1 Juin - 0:02


    - Bonsoir, Angelina, bonsoir, Viktoria, fit-elle d'une voix suave et bien timbrée. Je suis si heureuse de vous revoir!

    En effet, cette cure thermale semblait l'avoir remise sur pied: Bien que semblant un peu plus mince, elle rayonnait, sans doute aussi grâce aux nombreux encouragement de la part de ses admirateurs qui lui demandaient de tenir bon. Touchée au plus profond de son être, Elena avait retrouvé la force de revenir sur scène, pour le plus grand bonheur de tous.

    - C'est une très belle soirée, dit-elle d'un air rêveur. Depuis mon... arrêt temporaire, je n'ai pas eu l'occasion d'assister à une telle fête. Je la trouve très réussie.

    - Vous avez entièrement raison,
    répondit Viktoria.Comptez sur moi pour venir vous voir, jeudi prochain.

    - Ravie de l'entendre, Viktoria,
    dit alors Elena, un sourire radieux sur ses lèvres. J'espère également vous revoir, Angelina. Votre aide m'a été précieuse.

    Par aide, Elena entendait sûrement les encouragements de Madame Red, qui admirait cette cantatrice. Alors que cette dernière venait de s'installer aux côtés de Viktoria et Angelina, elle se fit aborder par Alexander Köln, qui s'occupait des représentations de l'Opéra d'Amestris. Il entra en grande conversation avec Elena, laissant les deux autres femmes ragoter à loisirs. Ne prêtant pas grande attention à Hugh lorsqu'elle saisit à son tour une énième coupe de champagne, elle resta bouche bée au moment ou Madame Red lui fit part de cette histoire de corruption. Lançant un regard circulaire dans la salle pour vérifier que Hugh était bien loin, elle médita quelques instants avant de donner son avis.

    - Des pots-de-vin? Mon Dieu, c'est honteux. Bien entendu, cela m'aurait fortement étonnée que Hugh soit blanc comme neige; il n'y a qu'à regarder ses yeux, on a toujours l'impression qu'il cache quelque chose... Mais là, vous venez de me surprendre, Angelina - si je puis vous appeler ainsi -. Ce doit être un choc pour le Colonel Guthord, lui qui avait mit tant d'ardeur dans l'éducation de son fils - apparemment, c'est un échec total, moi qui croyais que Jorgens était moins idiot que cela. Je suis extrêmement déçue. Des fêtes clandestines, et puis quoi encore! Il va sans dire que ce jeune homme a déjà fait une croix sur sa carrière, personne n'accepterait quelqu'un de la sorte. Jorgens est un téméraire, voire un peu trop, c'est sûrement pour cette raison qu'il en est arrivé là... Et sa pauvre mère, quelle honte elle doit ressentir! Je ne l'ai même pas croisée ce soir, d'ailleurs, il est clair qu'il vaudrait mieux pour elle de ne pas mettre le nez dehors. Mon Dieu... morte, vous dites? Quelle pauvre jeunette, en même temps, c'est sa faute, qui serait assez idiot, sinon un pauvre, pour aller dans ce genre de... fête? Quant à Hans, je ne l'ai jamais vraiment connu, mais on m'a rarement dit du bien de lui. Corruption, n'est-ce pas? C'est un mot que j'entends assez souvent. Prions pour que notre milieu ne se détériore pas de la sorte... Elian Northdoor est remarquablement bien informée, il faudrait que je la rencontre, un jour...

    Viktoria fit une petite pause, avant de s'attaquer à Hugh, le temps de reprendre son souffle, elle but une gorgée de champagne, les lèvres pincées. Le rustre! Et il osait être un de ses prétendants? Viktoria observa l'homme de loin avec un regard empli de mépris.

    - Mon estime envers Hugh vient subitement de baisser, voyez-vous. Mais cela ne m'étonne pas tant que ça, pour tout vous dire. Je n'ai jamais connu un seul avocat -pas un seul- assez honnête pour m'aimer -oui, vous avez bien entendu- pour autre chose que mon argent...

    La Couturière soupira longuement. Malgré sa méfiance héréditaire envers les hommes, Viktoria avait toujours été déçue par cette ardeur de mâle à refuser d'aimer une femme pour la simple raison qu'elle soit sans le sou. La Maiden fut de nombreuses fois aveuglée par son esprit de jeune fille, il y a encore quelques années; car tous ses prétendants voyaient plus l'or de son coffre secret que l'or de son âme.
    Tout à coup, le bruit des conversations diminua peu à peu. Ah, pensa Viktoria en regardant la scène où se trouvait le piano. Nicolas Hill allait enfin jouer. L'ambiance avait quelque peu changé depuis le début de la fête, sous l'effet de la chaleur, du champagne (d'un cru exceptionnel, Hugh tenait à le faire remarquer à qui voulait l'entendre) et de la présence de si prestigieuses personnalités, les convives se sentaient plus à l'aise, un peu comme chez eux, ravis de revoir certaines personnes, et d'autres, comme Viktoria et Angelina, ravies de se rencontrer. Le pianiste s'installa. Grand, brun, jeune, le regard sévère, l'allure droite et fière, il avait tout d'un virtuose. Ses mains, blanches et fines, avaient été sculptées pour jouer. Pour l'instant, cependant, ce n'était pas encore l'heure de danser, il était bien trop tôt. C'était un agréable concerto que Nicolas allait jouer, sous le regard brillant de Viktoria.


    - Vous allez voir, chuchota-t-elle en posant une main sur celle d'Angelina. Un pianiste comme on n'en a encore jamais vu.

    Le silence se fit. Puis Nicolas commença à jouer. C'était une musique qui racontait une foultitude de sentiments et d'émotions. La colère, puis la peur, enfin la surprise, l'agréable surprise, l'amour, puis la folie... Emportée par les notes, Viktoria poussa un long soupir admiratif, et Elena, à côté d'elle, en fit de même. Il était à parier que la cantatrice avait un faible pour le pianiste, pensa la Maiden, de même qu'elle le raconterait à Madame Red dès que le morceau serait fini. Le morceau dura en tout sept minutes, sept minutes durant lesquelles tout l'art du pianiste embaumait l'air de la salle de fêtes, donannt une ambiance féérique au tout. Hugh, de son côté, regardait les autres invités d'un air très important, visiblement fier de lui. Faire venir ce pianiste lui avait coûté une petite fortune, et Dieu seul savait d'où cet argent venait... Quand Nicolas joua la dernière note, il laissa flotter un petit moment de silence. Puis la salle gronda dans un tonnerre d'applaudissement suivit d'une standing ovation (yeah *sort*). Nicolas, porté aux nues, se leva et s'inclina plusieurs fois, heureux de son succès. Puis, peu à peu, les conversations reprirent leurs cours, d'autres commentèrent la prestation de Hill, et Viktoria se tourna vers Angelina.

    - Avez-vous vu le regard d'Elena quand Nicolas jouait? demanda-t-elle à voix basse, une fausse moue affichée sur son joli visage.Cela cache quelque chose, soyez en certaine... Vous voyez, j'ai parlé à Nicolas, récemment, lors de sa dernière représentation à Aerugo. Il m'a dit qu'il adorerait rencontrer Elena. Vous vous rendez compte? Deux artistes de cette pointure qui n'ont jamais eu l'occasion de se parler!

    Viktoria tentait par tous les moyens d'éviter de relancer une conversation trop épineuse sur Hugh, au cas où le concerné ferait irruption dans leur discussion, comme il savait si bien le faire. Cependant, et ça, elle en était sûre, elle l'avait à ses pieds. Hugh pourrait dilapider tout son argent pour réussir à décrocher le coeur de sa belle. Maintenant qu'elle était au courant des petites affaires douteuses de Millington, la Maiden pensa à relever un peu sa garde. Si Hugh pouvait être aussi facilement corrompu, il n'hésiterait pas à employer des méthodes bien moins conventionnelles pour parvenir à ses fins... Quand elle repensa à cette histoire de colonel, une autre nouvelle lui parvint à l'esprit et Viktoria en fit part à Madame Red.

    - J'ai entendu dire que la dernière née des Hollingsworth était entrée dans l'armée! s'exclama-t-elle, reprenant sa coupe de champagne. Je ne sais pas si vous la connaissez, elle s'appelle Lysette - une charmante demoiselle, dommage qu'elle ait ce côté garçon manqué, vous savez, j'ai déjà rencontré son frère aîné - Ainsley, un jeune homme tout aussi charmant, c'est incroyable, il doit avoir mon âge -. Elle lui ressemble terriblement. La noblesse militaire m'intriguera toujours. Surtout ceux-là. Ils sont charmants, mais aussi assez étranges... Viktoria fit une pause, considérant ses propos.C'est vrai, les Hollingsworth en eux-même étaient de drôles de nobles. Mais absolument charmants. Néanmoins,continua-t-elle, ils ont les moyens de s'offrir une de mes robes - C'est pour la jeune Lysette, on raconte qu'elle va avoir dix-sept ans l'an prochain-.

    Laissant un moment de silence en suspension, Viktoria en profita pour arranger les plis de sa robe. En toutes circonstances et en tout temps, elle devait avoir l'air parfaite. Alexander Köln, l'homme qui s'occupait des représentations à l'Opéra, assis sur un divan installé dos à dos avec celui où se trouvait la Couturière, se tourna vers celle-ci. D'un regard amusé, il lui glissa discrètement.

    - Permettez-moi de m'inclure dans la conversation, dit-il avec un sourire charmeur.

    En plus d'être de la haute société, Alexander avait un physique particulièrement avantageux, en plus d'être un coureur de jupons infatigable. Pour preuve, il avait réussi, le temps d'une nuit, à faire succomber Viktoria. Cette aventure fut cependant sans lendemain, et leur relation resta somme toute très amicale, avec tous les avantages que ces nuits fortuites procuraient.


    - Allez-y, mon cher,
    répondit la Maiden.

    Posant ses deux bras sur le bord du dossier du divan, se mettant un peu plus à l'aise, Viktoria lui adressa un doux sourire. Alexander en fit de même et prit la main de Viktoria dans la sienne.


    - Allons, allons,
    le reprit la Couturière en enlevant sa main gantée. Ce n'était pas permis de se comporter ainsi, enfin, c'était une soirée assez importante, de plus Hugh devait sûrement l'espionner au dessus de sa coupe de champagne.Que vouliez-vous nous dire, à propos d'Elena?

    - Vous semblez vouloir jouer les entremetteuses, ma chère Viktoria, dit-il d'une voix douce. Il regarda autour de lui, vérifiant qu'Elena était trop occupée à discuter avec d'autres invités pour pouvoir l'entendre. Mais vous savez, Nicolas est bien trop... timide et peureux pour pouvoir se comporter comme un musicien digne de ce nom devant elle.

    - Vraiment? répondit la Couturière, se tournant vers Madame Red. C'est bien dommage.

    Alexander eut un petit rire guilleret et entama finalement une conversation avec Pierre Linskaya, le fils de la peintre. Le garçon d'une quinzaine d'années souhaitait apparemment suivre le chemin de sa mère. Il était bientôt vingt heures et la fête n'était pas encore à son paroxysme. On attendait toujours l'orchestre pour pouvoir commencer à danser, mais pas le ventre vide, bien entendu. Pour l'instant, ce seraient les domestiques qui feraient leur bal, tenant à bout de bras les assiettes emplies de victuailles somptueuses qui seraient servies lors du dîner, qui aurait lieu dans une quinzaine de minutes à peine.

    - Dites-moi, Angelina, dit enfin Viktoria. Éclairez ma lanterne. Pourquoi me parliez vous du Centre? J'ai découvert que ma mère y avait participé financièrement, mais je n'en ai que très peu entendu parler. Ai-je quelque chose à obtenir dans cette affaire?


Dernière édition par Viktoria Elinker le Sam 30 Jan - 18:45, édité 3 fois
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Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] Empty
MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptyVen 21 Aoû - 17:40

[Désolée pour l'attente, c'est intolérable, je n'ai aucune excuse, encore désolée... pour me punir tu seras libre de me lapider en place publique ou m'infliger autre châtiements méchants... même commérer sur moi si le coeur t'en dis *sbaf!*]

Un serveur finit par s'approcher des deux femmes pour leurs proposer des petits fours. Elles se servirent correctement sans trop s'empiffrer non plus comme étaient train de le faire Sidonie McBenlet... Seigneur quand on savait qu'il y avait quelques années, avant qu'elle n'accouche de son première enfant, elle mangeait sur le pouce en divisant tout ce qu'elle prenait en quatre parties pour n'avaler que la plus petite... les choses avaient bien changées, la voilà à avaler une nouvelle bouchée et à rire grassement à l'un des stupidités déblatérées par Annabella Huraton... tiens, celle-ci avait-elle délaissé Dietrich? Elle semblait plutôt encline à profiter du reste de la soirée avec le mari de la rougeoyante... cette femme... allez savoir pourquoi mais Angelina ne l'avait jamais appréciée, peut-être dû à son absence de lignage ou bien à l'aura de vulgarité qui se dégageait de cette personne, elle s'était toujours arrangée pour ne pas avoir à lui adresser la parole ou l'ignorant délibérément. Comment Sidonie et elle pouvait être amie? La raison s'expliquait sûrement en deux point. Premièrement, Sidonie faisait partie d'un famille de très petite noblesse pour ainsi dire quasi-inexistante tant était qu'une seule goute de sang noble ne circule dans ses veine, en résumé cela devait sans doute flatter son orgueil de côtoyer une femme du bas peuple et la faire se sentir supérieur alors que bon nombre des hautes sphères de la noblesse Amestrissienne la prenait de haut. Pour ce qui était du second point, il fallait bien avouer que depuis plusieurs années l'ancienne beauté d'Annabella n'était plus qu'un souvenir lointain, très lointain, elle vieillissait, trop à son goût d'ailleurs, cependant elle n'était pas la plus mal lotie quand on regardait le physique de Sidonie qui s'effritait de jour en jour au furet à mesure qu'elle engloutissait des gâteaux et autres confiseries pour calmer ses angoisses maternelles. En gros une relation de complaisance profonde les liait toute deux. Cette petite analyse n'arracha qu'un murmure à Madame Red:

'' Pathétique...''

Alors qu'elle dégustait ses petits fours avec toute l'élégance qu'elle pouvait y mettre, c'est-à-dire plus que la plupart des autres conviées, elle constata avec une très bonne surprise que ces petits mets avaient eu pour rôle de gâter ses papilles... un tel goût... mon Dieu que c'était bon, elle se demandait vaguement si le traiteur qui les avait fait cuisiner en mélangeant les saveurs sucrées et salées, elle avait entendu dire que cela se faisait beaucoup à Creta et ce avec un talent et raffinement de sorte que les rumeurs sur ces créations culinaires s'étaient vite répandues dans les autres pays proches... Hum, peut-être qu'un séjour d'une semaine serait bon pour découvrir de nouveaux horizons gustatifs... elle trouverait bien un moyen d'y aller par le biais du Centre lorsqu'une mission là-bas serait organisée. Quand le serveur prit congé, elle nota le petit sourire fier sur le visage de sa nouvelle compagne de sauterie.

''Ils sont succulents, il me faut l'adresse de celui qui les a réaliser! Dîtes moi, ce serveur, vous avez l'air de le connaître? Aurait-il travailler pour vous?''

Bien entendu Madame Red ne connaissait rien de l'affaire qui impliquait les domestiques de sa camarade à la soirée de Hugh. Enfin elle ne s'en préoccupa point outre mesure pour finir par écouter de nouveau la Maiden. Ses paroles brillaient de vérité. Comment diable en tant d'années ne s'étaient-elle jamais croisées, pas même une fois durant toutes les soirées ou autres évènements mondains ayant eu lieu... à y réfléchir, elle devait avoir le même âge... quoi qu'Angelia devait être un peu plus mûre qu'elle. Hum... peut-être avait-elle fait leurs études dans le même pensionnat? Il fallait dire qu'Angelina n'avait son entrée dans le monde qu'à la fin de ses études de psychologie, elle s'était ensuite mariée, puis avait fini par travailler au Centre, ce qui lui prenait énormément de temps.

''Effectivement, c'est même assez étrange, ne trouvez-vous pas? Enfin, en même temps nous ne sommes pas de simples femmes au foyer comme bon nombres des conviées ici présentes. Vous possédez votre maison de couture, quand à moi, je suis chargée de m'occuper de la structure s'occupant des pupilles de notre bel Amestris. De plus, vous avez dû prendre relativement tôt les affaires de votre mère, de mon côté à l'époque j'étudiais encore... nous étions bien loin de toutes ces futilités auxquelles nous nous accoutumons aujourd'hui avec plaisirs! Nos connaissances en communes sont tout à fait normal, après tout dans notre monde bien au dessus de celui de la vulgaire populasse: tout le monde connaît tout le monde, même si ce n'est que de nom ou de réputation!''

Pour en revenir au docteur Jones et à sa femme qui n'était pas vraiment appréciée de tous, la conversation allait bon train, enfin surtout concernant le fils du couple: Edwin. Les deux trentenaires s'accordaient à dire qu'il était absolument charmant. Un garçon très prometteur. Bien qu'à la plus grande surprise de tous, il n'ait pas souhaité reprendre le cabinet médicale de son père mais se pencher sur l'architecture.

'' Je peux vous assurer qu'il a du talent! Voyez-vous, il y a quelques années déjà, alors qu'il était venu prendre le thé avec son père chez moi il m'avait parler que pour son examen de troisième année, on lui avait confié la charge de réaliser un plan ainsi qu'une maquette d'un petit bâtiments d'appoint, le pauvre ne savait absolument pas quoi faire... A l'époque je voulais aménager une petite bâtisse dans notre parc familial qui me servirait de bureau mais aussi d'un endroit où être au calme et recevoir paisiblement mes amis les plus proches. Je lui en avait parlé à l'occasion, et semblant séduit par mon idée, il m'avait demandé s'il pouvait s'en inspirer pour son projet de fin d'année... mon dieu, il était si adorable, je n'aurais jamais pu lui refuser! Quoi qu'il en soit, il obtint une note excellente, son travail était digne d'un grand maître, j'ai été si charmée par le résultat final que j'ai fait mettre à exécution les plans par une équipe experte du bâtiment. Depuis je nage dans le bonheur... c'est vraiment superbe, il faudra absolument que vous veniez boire le thé chez moi pour pouvoir admirer ce chef d'œuvre!''

On en revînt à cette demoiselle, Cathy Turner, qui deviendrait dans un avenir proche Madame Cathy Jones. Comme l'avait si bien souligné Viktoria, elle était plus que naive, elle déchanterait sûrement en atterrissant dans leurs monde, dans lequel elle aurait énormément de mal à se faire une place si jamais elle y parvenait. Edwin aurait sûrement mérité mieux qu'elle, bien mieux même, enfin on ne pouvait pas dire qu'il y avait grand nombre de jeunes filles intéressantes à marier actuellement, certaines d'en elles, les plus prometteuses, pensaient à leurs carrières et ne souhaitaient pas fonder de famille ou s'enchaîner à un homme... l'émancipation de la femme avait des avantages mais aussi des inconvénients n'est-ce pas? On s'en retrouvait à tolérer des roturiers parmi eux.

'' C'est désolant même! Elle a beau être gentille et bien élevé pour une personne de sa condition, je crains qu'elle ne ternisse quelque peu la réputation de ce cher Edwin, ainsi que celle des Jones en général, eux qui ont toujours été si insistant sur le sang noble. Les mariage entre roturiers et nobles n'apportent généralement rien de bon, on ne mélange pas torchons avec serviettes! Regarder par exemple, Jef Huraton, il s'est retrouvé marié avec Annabella... si cela ce n'est pas triste! Certes, il n'était plus tout jeune, mais de là à s'acoquiner avec une telle vipère, surtout des bas fond! Une jeune fille douce et agréable lui aurait bien mieux convenue, elle aurait peut-être été moins encline au libertinage que cette femme, mais cela aurait mieux value pour lui, il n'aurait pas eu tous les soucis qu'elle lui a attiré et qui l'ont emporté, paix à son âme! Non mais regarder la... à peine trois semaine qu'on l'a enterré et elle refait ses apparitions dans le monde, dans lequel elle n'a jamais eu sa place, de plus elle ne porte même plus de noir, sa période de deuil aura été bien courte...''

Angelina était assez mal placée pour parler de deuil sachant que malgré les nombreuses morts ayant eu lieu dans la famille Durless, elle n'avait jamais accepté de porter autre chose que du rouge. Mais elle n'exposa pas ce sujet. Après tout, quoi de plus agréable que de déverses son venin contre les gens qui nous insupportent? Enfin il était tout aussi agréable de parler en certain termes élogieux de personnes que l'on appréciait bien entendu...

Comme ce fût le cas pour Kristian Nilsen, encore lui, toujours lui, mais comment s'en lasser? Lui qui était si talentueux! Lui qui écrivait si bien! Lui qui animait le coeur des foules grâce à son unique plume, car on ne pouvait malheureusement pas dire qu'il avait un physique ravageur. Sûrement l'un des auteurs qu'elle affectionnait le plus de lire, c'est avec surprise qu'elle constata que Viktoria, elle aussi aimait ses texte. Elle avait d'ailleurs un information tout à fait croustillante sur un nouvel ouvrage qui était en préparation. Elle n'en avait même pas entendu parler, enfin il y avait déjà quelques semaines qu'elle n'avait pas adressé la parole à l'écrivain. Viktoria n'avait pu obtenir plus d'informations... dommage, et bien oui Madame Red n'était jamais rassasié de scoop. Selon sa compagne de commérage, se serait un recueil de poèmes, cela serait plausible... cependant, Angie se permettait d'en douter, elle avait peut-être une autre piste... Oh? Une histoire entre lui et l'actrice Natacha... elle n'en n'avait jamais eu connaissance! Enfin en même temps, elle était relativement proche de ce cher Kristian, elle l'était bien plus quand ils étaient bien plus jeune, celui-ci était un ami de l'un de ses défunts frères: Alessandro avec qui elle avait toujours été très proche et faisait toujours les quatre-cent coups... ça serait bientôt l'anniversaire de sa mort, pour l'occasion peut-être irait-elle déposer une bonne bouteille de vin sur sa tombe, un grand cru comme il les aimait et avait tendance à aller en chaparder dans la cave du manoir.

''Une nouvelle œuvre récurante? Oh mon Dieu, mais c'est formidable! J'espère que vous parviendrez à vos fins... une bonne bouteille de wisky vous aiderait sûrement, surtout un d'Aerugo, cet alcool l'enivre assez rapidement, il en raffole, mais ne lui dîtes pas que je vous l'ai dit... quoi qu'il se douterait bien que c'est moi... seul Alessandro, lui et moi-même étions au courant de ce petit penchant, enfin vous êtes à présent dans la confidence! Oh vous pensez vraiment à des poèmes... si c'est une oeuvre qui est de la plus grande importance, je sais qu'il planche depuis qu'il a au moins treize ans, et oui il écrivait déjà à cette époque, sur son autobiographie, cependant, il a toujours refusé d'en parler à qui que se soit, il est si perfectionniste! Enfin qui écrirait de la poésie pour cette... cette chose sans aucune subtilité! Mais pour ce qui était de ses relations avec cette comédienne, je n'en savait absolument rien... il va falloir que je garde l'oeil!''

Ensuite fût abordée le statut de cliente d'Angie et notamment de ses commandes spéciales... si elle avait su que la Maiden serait présente, elle aurait vraiment portée l'une des robes confectionnée par ses soins... mais quand elle y pensait! Son père lui avait bel et bien mentionné qu'elle serait là! Qu'elle avait été bête... elle avait dû inconsciemment passer cet éléments sous silence dans son esprit ayant d'autres préoccupations en tête. Elle s'exprima d'un ton rêveur:

'' Vous savez, pour moi, le rouge est la plus magnifique couleur qui soit, si fascinante, elle joue sur les ambiguïtés et sur les paradoxes... Oui, vraiment fascinante...''

Elle ajouta en redescendant de son petit nuage:

'' Vous ne vous doutez pas à quel point je regrette de ne pas porter la dernière création que je vous ai commandé! Quel affront je vous fait...''

Vînt un autre sujet de conversation: la récent hospitalisation du second plus grand militaire du pays: Mercedes Cortez. Elle en avait bien entendu parler, ne serait-ce que par les murmures quand elle était entrée dans le salon de thé le lendemain de l'accident. Une Ishbale était apparemment la responsable de cet accident... cette vermine aurait pourtant dû être éradiquée lors de la guerre civile... Clayton son frère aîné était mort sur le champ de bataille, rapidement certes, il n'avait de toute façon jamais été aussi talentueux que le fût leurs père Howard... il devait s'en retourner dans sa tombe de savoir que ces inférieurs semait un tel chaos dans la bonne vieille Amestris qu'il avait toujours affectionné.

'' Que devient notre beau pays... des tueurs et des terroristes en liberté, alors qu'ils auraient dû être exterminés il y a belle lurette de cela! Absolument scanaleux comme vous dîtes''


Dernière édition par Madame Red le Ven 21 Aoû - 21:20, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red]   Soirées, commérages, haute couture... la routine <3 [Madame Red] EmptyVen 21 Aoû - 17:40

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