Desert rescue [pv raphael]

Il avait le sentiment qu'on lui vrillait le cerveau. Il n'aurait certainement pas su dire avec quoi mais c'était une douleur continue qu'il ressentait comme palpable qui l'écrasait presque bien plus que le soleil qui brûlait sa peau à vif. Comment en était il arrivé là ? Recroquevillé sur un moignon d'épaules dont il avait arrêté l'hémorragie à la sauvage.

L'alchimie avait ses bons cotés, surtout celle qui touchait aux cellules comme la sienne. Mais déjà il n'avait plus la pratique nécessaire dans la catégorie des soins et en plus de ça il délirait à moitié, avait perdu du sang, était littéralement épuisait et recrachait des kilos de sables. Non vraiment ce n'étaient pas de bonnes conditions et il se doutait que si jamais par un pur miracle il arrivait à sortir de cet enfer il faudrait certainement qu'il se rouvre l'épaule, vire les éléments indésirables qu'il avait du mélangé involontairement à la chair et réussir à gérer tout ce qui se traduisait en matière de veines et départ de muscles.... Sinon ça ne serait au grand jamais praticable pour une quelconque greffe d'automail.

Haha. Quel délire ! Il arrivait à croire qu'il allait s'en sortir qu'elle connerie. Il se retourna difficilement sur le dos, un gémissement désagréable lui échappant et il essuya de la seule main qui lui restait le sang qui avait coulé d'entre ses lèvres.. Ho, il ne pensait pas avoir d'assez graves lésions internes pour ça.... Quelques cotes cassées au pire. Mais en soi, il leva son regard légèrement opaque vers l'astre ardent qui faisait s'assécher les cadavres qui l'entouraient et qui commençait aussi à franchement lui donner l'impression qu'il prenait la consistance du sable dans lequel il s'asphyxiait lentement...

Il était loin le temps où il devait porter de longs manteaux rembourés en fourrure d'animaux et une toque pour éviter de tomber malade. Ah... Il n'aurait pas cru que le temps glacial de Drachma lui manquerait à nouveau un jour, toute cette neige qui empêchait de marcher, dans laquelle on pouvait s'étaler lourdement et alors tellement empêtrés entre les vêtements et cette masse blanche presque cotoneuse, à tel point qu'en comparaison du vent qui balayait les steppes elle paraissait chaude... On n'arrivait plus à se relever.

Toujours ou presque par deux, sauf pour des gens comme lui, qui y avait passé toute leur vie... Enfin c'eest ce qu'il aurait cru quand il y exercait encore son ancien métier. Il regrettait un peu aujourd'hui d'en avoir abandonner la plus rigoureuse pratique, il faudrait qu'il se rapelle de ne plus jamais laisser ce cas de figure se reproduire... Ou en tout cas d'y être préparé.

"Je vais mourir comme un abruti... A cause d'une cinglée égocentrique pour qui j'ai risqué ma vie des dizaines de fois sans me plaindre, sans hésité un seul instant."

Allongé là, en train de mourir lentement mais surement avec une chance sur.... Dix mille que quelqu'un passe en ses lieux et au moins une chance sur la totalité des habitants de Lior plus toute la population militaire, car oui, même si les troupiers ne devaient pas avoir été mis au courant qu'il était censé être mort pour avoir fait quelque chose dont il ignorait totalement la nature à l'encontre de la généralissime, il y avait fort à parier que quelqu'un d'autre sur place parmis les militaires saurait qu'il ne devait pas être en vie. Et entre mourir de déssèchement plus de la perte de sang, ou alors mourir dans un lit de camp militare rudimentaire et atrocement douloureux.... Milovan n'était pas certain de savoir quelle option était la plus préférable. Et les lioreins.... Remarqueraient forcément qu'il n'était pas des leurs.

Hummm, oui vraiment, il en arrivait à se demander si l'ensemble de sa vie avait vraiment eu un sens. Est ce qu'il allait revoir sa fille en mourrant ? Ho... Si le paradis existais, il y avait fort à parier que lui finirait dans une quelconque limbe infernale et si ce n'était pas le cas t qu'il devenait de la simple énergie à alchimie... Il était ceertain qu'il serait utilisé à une basse et vile besogne alors que sa force à elle avait certainement construit une oeuvre d'art.

Brahhhh son cerveau était en train de cuire ! ou d'entrer en ébullition au choix des mots, et il ne voyait pas du tout quoi faire, il voyait de plus en plus trouble.... Il allait vraiment mourir comme un chien... Et même pas un chien de guerre, juste une sale bête qu'on euthanasiait parcequ'elle gênait ou quelque chose du genre, c'étai d'un rageant. Son regard se posa sur son bras qui était là, inerte à quoi... Deux mètres de lui grand maximum. Il était déjà d'une couleur grisatre, les ongles devenaient déjà noir de son point de vue, à moins que ce ne soit qu'une ombre, un reflet.

Il ne voulait pas mourir.

Quelle journée ! pour Raphaël Bolt, rien ne semblait se dérouler normalement à Lior. D'ailleurs, il se demandait si ce n'était pas déjà le cas quand il avait rejoint le groupe terroriste nommé Liberty, voir même bien avant. Bref, depuis son arrivée dans la ville insurgée pour enseigné à ses habitants comment se défendre contre une armée sur-équipée et parfaitement organisée, l'ancien alchimiste d'état ne faisait que voyager dans le domaine de l'étrange. Accompagné de deux autres membre de Liberty, dont le pessimisme rivalisé parfois avec les sarcasmes de Raph, il avait d'abord retrouvé un ancien camarade de l'armée. Un homme avec qui il avait été à la guerre d'Ishbal et qui avait drôlement changé, Terry Connelly. En effet, d'après ses dires, il avait été transformé en un hybride mi-humain mi-tigre, une chimère. Il avait été envoyé dans Lior par un scientifique fou pour semer la panique, la haine et le sang parmi les rebelles. Cependant, ce même scientifique avait sous-estimé les capacités intellectuelles du camarade de Raphaël. Ainsi, il avait put se libéré du joug de l'armée et le vagabond l'aida à quitter Lior de la même façon que lui et les autres terroristes étaient rentrés, en abusant de l'alcoolisme d'un soldat. Ensuite, Raphaël parti faire la mission pour laquelle il avait été envoyé, s'occuper des villageois désirant combattre, mais là encore, il n'était pas au bout de ses surprises.

En effet, la première chose que l'ancien militaire remarqua en voyant ses nouveaux élèves, qui avaient voulu le tuer en le prenant pour un espion de l'armée d'Amestris, c'était que moins de la moitié d'entre savait porter un fusil correctement. Lorsqu'il demanda aux personnes qu'ils devaient formé de tirer sur des bouteilles qu'il avait positionné à une trentaine de mètres, il sentit plusieurs balles lui frôler la coupe afro. Étrange, non ? Surtout qu'il se trouvait derrière les tireurs. Plus tard, il voulu tester l'endurance et le sens de l'orientation de ses élèves en les faisant courir dans une parcelle de désert non gardée, car beaucoup trop loin d'un point d'eau et d'une route permettant un ravitaillement efficace. Résultats ? Raph et l'un de ses collègue terroriste, Mick, durent aller en rechercher une demi-douzaine qui était tombé d'épuisement au bout d'une demi-heure de course. Une gourde à la main, il traversèrent un bonne partie du désert en voiture avant de récupéré cinq villageois. Tandis qu'ils étaient à la rechercher du dernier élève, un vieillard qui avait voulu montrer aux jeunes ce qu'était l'endurance, le groupe tomba sur quelque chose d'étrange :

"Tiens ? Qu'est ce que c'est que cette tâche bleue là-bas ?" Demanda Mick en pointant ce qu'il apercevait à travers le pare-brise.
"Laisse tombé va. " Répondit Raphaël en tournant le volant. "Vu que les militaires ne peuvent maintenir un blocus humain par ici, ils ont du bourré le coin de mines."
"Sauf que là, la tâche bouge."
"Je n'ai pas dit que cette tâche était une mine. A jugé par le fait qu'un de ses bras semble s'être émancipé du reste du ce son corps, je pense plutôt que c'est un crétin qui n'a pas su les installer."

Par curiosité, le vagabond approcha le véhicule, découvrant qu'il s'agissait bien d'un homme à qui il manquait un bras. Apparemment, ce dernier avait été méchamment arraché et soigné à la vite. En voyant le mutiler ramper en agonisant sur le sable, et même si l'uniforme qu'il portait laissé à penser qu'il s'agissait d'un militaire, Mick se sentit touché et demanda à Raph de stopper la voiture. Dans un soupir peu convaincu, le vagabond s'exécuta, garant son moyen de transport à quelques mètre du blessé. Ensuite, les deux hommes en descendirent et avancèrent vers le futur cadavre. Ils l'observèrent d'abord de loin avant que Mick ne s'interroge :

"Qu'est ce qu'on va faire ? On ne peut pas le laisser comme ça !"
"Moi perso ça ne me dérange pas. Vu la bande de bon à rien qu'on entraîne, il faudrait que plus de soldats comme lui meurt tout seul dans leur coin."
"Raphaël !" S'offusqua son interlocuteur.
"Ah bien joué ! Maintenant que tu lui dit mon nom, on ne peut plus le laisser ici. Si jamais ses potes de l'armée le retrouve avant qu'il meurt, il pourrait leur parler de moi. Aller va lui filer à boire pendant que j'examine sa plaie."

Tout en observant son camarade s'avancer vers le blessé en soupirant, Mick ne savait pas quoi penser. Est ce que Raphaël l'avait provoqué pour trouver une excuse et ainsi pouvoir s'occuper du mutilé sans passé pour un gentil ? Ou était-il sérieux ? Mick sentait qu'il ne connaîtrait jamais la réponse et s'empressa de faire ce qu'on lui avait dit. Doucement, il releva la tête du militaire et lui fit couler un filet de d'eau sur les lèvres. Pendant ce temps, l'ancien Frozen Alchemist observait le moignon. Il avait vraiment été refermé à la vite, il y avait même du sable incrusté dans la peau. Bizarrement, plus Raph regardait la blessure, plus il pensé que les premiers secours avaient été donné par un alchimiste. Ne voyant pas un alchimiste laisser un homme seul dans le désert après l'avoir grossièrement soigné, le vagabond décida de fouiller dans les poches du mutilé. Sous les yeux réprobateurs de son collègue, il finit par la ressortir en tenant quelque chose. Sans rien montrer, il déclara :

"Bon, ben mettons-le dans la voiture et amenons-le à Jeff. Il pourra essayer de sauver quelques nerfs pour qu'il est un automail."
"Mais Jeff est vétérinaire."
"Ça tombe bien, ce mec est un chien de l'armée."

Pour étayer ses dires, Raphaël montra l'objet qu'il avait récupéré dans la poche du mutilé. Il s'agissait ni plus ni moins d'une montre d'Alchimiste d'État, les chiens de l'armée. Une fois que Mick ait bien admiré le travaille des horlogers de Central, le vagabond la fourra dans sa poche et dit :

"Bon attrape-lui les jambes."
"Attends, je crois que si on le touche, il risque de hurler de douleur durant tout le voyage."
"Tu as raison, autant qu'il fasse de beau rêve."

Sur ces mots, l'ancien officier frappa la nuque du blessé avec le tranchant de la main. Un tel coup ne le tuerait pas, mais l'assommerait sûrement. Ensuite, les deux hommes le soulevèrent, le mirent sur la banquette arrière de la voiture et repartirent pour Lior. Une fois là-bas, ils le cachèrent sous des couvertures, histoire que des habitants de la ville ne voit pas son uniforme, et l'emmenèrent dans la petite maison abandonnée où ils logé. Pendant plus de trois jours, Jeff, le troisième terroriste, s'occupa de soigner le moignon du blessé et réussit plus ou moins à le récupérer. Chaque nuit, les trois hommes le veillaient et l'hydrataient par intraveineuse à tour de rôle. Jusqu'à la quatrième nuit où Raph était de corvée. Là vit les yeux du mutilé s'ouvrir et lui dit d'un ton sarcastique :

"Je savais que les militaires étaient trop teigneux pour mourir facilement. Bonsoir monsieur, à compter de ce jour, vous me devez trois nuits sur une palliasse."

[HRP: Voilà la réponse, n'hésite pas à m'envoyer un MP si jamais quelque chose ne te palit pas^^]

Humgh ? Il connaissait ce bruit... Et vutoute la poussière que ce qui le provoquait soulevait, ça ne pouvait aps être grand chose d'autres. Un véhicule motorisé. Certainement une voiture d'ailleurs. La question était de savoir qui l'occupait et aussi si il ne risquait pas de se faire rouler dessus, ça aurait été une façon de se faire achever vraiment pitoyable quand même. Un claquement de porte plus loin faisait que Milovan se força à se bouger, constatant à son plus grand désespoir qu'il n'avait même plus l'énergie pour tenir redresses sur le coude qui lui restait. Décidement, ceux qui pensait qu'on pouvait mourir avec classe regardait trop de films.

Et en plus il voyait trouble, merci à la perte de sang. Foutue chauve souris il lui arracherait la tête avec les dents la prochaine fois qu'il le verrait, en enfer ou ailleurs... A priori il y avait deux personnes, vu la stature même en ombres grises et floues l'alchimiste pouvait à peu près considérer que c'était des hommes. Et le barragouinage qui passait vaguement entre ses oreilles devait être leur discussion. Il se serait bien mit des baffes tient mais c'était encore une option non envisageable. Bon, il devait se faire une raison, ilne pouvait quasiment pas se déplacer, déjà se concentrer sur les éléments extérieurs serait largement suffisant pour l'heure. Ha ! Et d'ailleurs il avait compris un mot, O joie, O panacée extrême. Un prénom et à en juger par le ton, les deux hommes ne devaient pas être entièrement daccord sur la conduite à tenir. Hummm, le laisser frire et le manger après ? Peutêtre n'avaient ils pas la bonne sauce, pire le dénommé Raphael avait peutêtre oublié leur panier de pique nique et cela allait dégénérer en pugilat cannibal avec des éclats d'os et du sang qui volerait de partout et, et, et.....

Bon. Cette fois c'était sûr, le soleil avait envoyé l'uppercut de trop à son ciboulot déjà pas bien net. D'ailleurs le temps qu'il arrive à cette conclusion étrangement censée le militaire avait perdu de vue ou plutôt complètement oblitéré de ses priorités de suivre le déplacement des sujets de son délire et aurait fait un bond, si ses nerfs et autres muscles avaient daignés obéir à son cerveau en réalisant qu'ils étaient juste à coté de lui. Il aurait bien finit de se bousiller le bras valide en tentant une transmutation sur celui qui le bougeait légèrement mais le goût de l'eau l'en dissuada. Apparement ils ne devait pas vouloir en faire leur prochain repas. En même temps il n'avait rien d'un plat appétissant déjà en temps normal alors avec la poussière, le sable et le sang en plus ça ne devait pas le rendre plus ragoutant qu'au naturel.

Il avait un peut le sentiment d'être une souris coincée dans une de ses espèces de tapettes en bois. L'ex-major ne pouvait pour ainsi dire rien faire (ho le joli euphémisme) et en plus celui qui avait eu la bonne idée de regarder son restant d'épaule était en train de lui faire les poches... De toute manière il était trop occupé à essayer de se réhydrater sans s'étrangler pour essayer de l'arrêter. Il aviserait plus tard si l'occasion lui était donnée...

"Mais Jeff est vétérinaire."

WHUT ?! Pour le coup il avait très bien compris la phrase et distinctement en plus. Comment ça un vétérinaire ? Et qu'est ce que ce mec foutait avec sa montre dans la main d'abord ?! Il en avait sué pour l'avoir et avait encore plus saigné dessus depuis. Et c'était limite la seule chose concrête qui lui restait de l'époque où il voulait aider les gens, une sorte de point de jonction. C'était SA montre. Et voilà, il avait un délire, un autre. Mais heureusement, et pour lui et peutêtre aussi pour les deux zouaves (pas sur que se faire bouffer une main avant d'arriver à le finir aurait été un excellent résultat), le grand échala l'envoya dire bonjour aux méandres de l'inconscience.

La suite fut confuse dans l'esprit de Yaroslava. Il était capable de noter qu'il avait été déplacé et que quelqu'un c'était acharné sur son.... Abscence de bras. Oui c'était le terme. Et même en train de comater il avait réussit à comprendre que c'était histoire de limiter les dégats, voir même de ratrapper son propre carnage. Mais il aurait été bien incapable de dire à quel faction pouvaient appartenir ses "sauveurs", si le terme pouvait s'employer ce dont il n'était pas sur.

Plusieurs jours c'étaient écoulés, le trentenaire le savait. Et il avait bien sentit des présences, mais lorsque le brouillard qui lui plombait le cerveau finit par enfin daigner se dissiper et qu'un grognement lui échappa alors qu'il ouvrait vaguement les yeux il se tendit aussitôt en entendant une voix s'élevée. Bon, ce n'était pas des militaires et a priori ce n'étaient pas censés être des sympathisants aux hommes en bleus non plus. Milovan tourna la tête vers celui qui avait parlé le détaillant les yeux plissés et laissa un vague rictus apparaitre sur ses traits à la conclusion de la phrase.

"Trois nuits ? Je suis resté dans le coltar si longtemps que ça alors."

Il marqua une pause, observant vraiment son interlocuteur puis jeta un coup d'oeil à son propre état d'un air critique. Etrange énergumène, pas plus que lui certainement mais tout de même... Surtout ses cheveux d'ailleurs et aec ce détail il était presque sûr que ça devait être "Raphaël". Bon, il comprenait mieux pouquoi il se sentait vraiment plus en forme même si cela restait plus que moyen pour l'instant et retint une grimace en arrivant à ce qui aurait du rattacher un bras au reste de son corps. Quel massacre.

"Raphaël c'est ça ?"

Pour qu'il ne fasse qu'énoncer un hypothétique remerciement il allait falloir que l'estropié en apprenne plus sur l'identité de celui qui lui faisait face. Quitte à être d'un désagréable qu'il ne devrait pas pouvoir se permettre mais il n'avait plus énormément de choses à perdre... En prenant appui sur son brasil se redressa en position assise, être allongé lui donnait vraiment trop le sentiment d'être en véritable position de faiblesse. Malgrès la douleur qui lui transperçait l'abdomen et les jambes il accentua son sourire.

"Les militaires sont des teigneux c'est certain. Mais vous n'en êtes pas partisan." Il le fixa plus intensément. "Et j'imagine que ma montre à suffit à vous confirmez que j'en ai été un. Alors qu'est ce que vous avez espéré en me soignant ? Puisqu'il parait évident que vous n'êtes pas non plus Liorein."



[au contraire, ton post m'a fait rire toute la journée j'arrivais pas à rédiger le mien XD et de même pour toi, hésite pas à demander si tu veux une modification ^^]

Finalement, après les quelques minutes de silence qui ont suivit son réveil, le militaire sauvé par Raphaël prononça ses premiers mots. Une nouvelle à la fois rassurante et inquiétante pour le vagabond. En effet, si cet homme pouvait parler, il allait sans doute poser des questions dérangeante. Après tout, comme le laisser deviner la montre que Raph avait posé sur une table non loin du lit, le soldat était un alchimiste d'état. Il était donc un homme naturellement curieux qui ne tarderait pas à découvrir par quel camp il avait été soigner. De plus, il risquait de vouloir sortir de son lit et de la maison. Une demande que l'ancien alchimiste d'état ne pouvait pas accepter pour la simple et bonne raison que les habitants de Lior n'était pas encore au courant de l'existence du blessé. par un ingénieux procédé, Raphaël, Mick et Jeff avaient put le faire entrer et le soigner sans que les rebelles ne s'en rendent compte car, si jamais ces derniers étaient au courant, ils ne tarderaient pas à vouloir l'exécuter, ainsi que les trois membres de Liberty. Comme disait le proverbe Ishbal qui circulait pendant la guerre, "un alchimiste inconscient est plus facile à caché qu'un alchimiste réveillé". Tout en ressassant cette phrase nostalgique, le vagabond finit par répondre à son interlocuteur sans lui adresser un regard :

"Coltar n'est pas le mot que j'emploierai. Un comateux ne ronfle pas comme vous le faites."

Toujours avec un ton provocateur dans la voix, Raph ne ménageait jamais personne, que celle-ci soit blessé ou pleine forme. Etait-ce par amertume envers le monde ? Ou bien parce qu'il a vécu trop de temps sur les routes, à ne parler qu'avec des ivrognes et des sans abri ? Voilà des questions auxquels aucun psychologue n'arriverait à répondre. Au bout de quelques minutes, le militaire reprit la parole, montrant que même desséché et avec un bras en moins, il était encore capable d'écouter. Les pieds sur la table et le dos bien appuyé sur le dossier de sa chaise, le vagabond regarda le mutilé d'un air décontracté. Outre la tête de déterré que le blessé portait fièrement, il avait reprit quelques couleurs enfin, sauf aux endroits rougis par une trop forte exposition au soleil. Jeff ayant prit soin de retirer le haut du militaire pour le soigner, Raphaël pouvait distinguer les cercles de transmutation tatoué sur ses épaules. Les motifs lui rappelèrent alors une rumeur qui circulait durant la guerre d'Ishbal. Celle d'un alchimiste spécialiste des interrogatoires "musclés" ou plutôt "nécrosé" d'après les bidasses qui enfouissaient ses cadavres. Il s'appelait Milovan Yarovitch ou Yurasky ou un autre nom dans le genre. D'après ses souvenirs, on racontait que cet homme n'était pas un tendre, comme la majorité des Alchimiste d'Etat. Préférant garder ses doutes pour lui, Raph répondit simplement :

"Content de voir que vous avez le sens de l'écoute. C'est une qualité plutôt rare chez les militaires. Je suis bien Raphaël, et vous ?"

Question innocente qui permettrait au vagabond de confirmer ou d'infirmé son hypothèse quant à l'identité du mutilé sans révéler la sienne. En effet, pour l'instant, l'ex Frozen Alchemist préférait ne pas ébruité son passé dans l'armée, surtout à des inconnus. Par chance, son physique avait bien changé depuis qu'il avait quitté les rangs militaires. Il était passé d'un costaud au cheveux court et propre sur lui à un gars maigre à la coupe afro et à la barbe de trois jours. Même un ancien membre de son unité eut du mal à le reconnaître. Bref, tant qu'il ne donnait pas son nom ou n'utilisait pas son alchimie, il était presque sûr de continuer à passer pour un pécore et ce n'était pas plus mal. Tandis que son interlocuteur prit sur lui de se redressé, Raph mit les mains derrière la tête tout en s'étirant. Il ne tarda pas à entendre la question qui devait brûler les lèvres du blessé depuis sa découverte. Quand le militaire parla de la montre, le vagabond eut un petit sourire et finit par répondre en faisant un geste vers la table où l'outil trônait :

"Attentif et observateur, vous deviez être un enquêteur hors pair, même si vous en avait perdu votre bras et démoli votre automail à la jambe. Mais vous en faites pas pour ça, je m'y connait assez pour vous aider à le rafistoler."

Sur ces mots, Raphaël mit la main sur son pantalon et remonta l'une des manches, montrant ainsi une partie de l'automail qui remplaçait la jambe perdue lors de l'ouverture de la porte de la Vérité. Il espérait que ce point commun aiderait le militaire à baisser sa méfiance, mais aussi à faire plus confiance au vagabond. Enfin, pour la confiance, il fallait mieux jouer sur l'honnêteté, autant que faire se pouvait. Tout en se remettant en position décontracté, Raph sourit et finit par répondre sur le ton de la plaisanterie au sujet de ses intentions envers le mutilé :

"J'avais d'abord pensé vous vendre, mais vous êtes en trop mauvais état pour que j'en tire un bon prix. Ensuite, je me suis demandé si on ne pouvait pas vous manger, mais mon régime m'interdit la viande grillée." Il reprit son sérieux. "Pour tout vous dire, je ne sais pas à quoi espérer en vous soignant. je ne m'attend même pas à recevoir de la gratitude et il doit en être de même pour le véto qui vous a soigné. Enfin, si vous voulez vraiment une raison, disons que c'est pour savoir comment un Alchimiste d'État s'est retrouvé avec un bras en moins en plein milieu du désert. Vous en avez une idée ?"

[HRP: voilà ma réponse, désolé du retard^^']

Hum. C'était tout à fait le genre de réflexion qui lui plaisait. Et qui lui confirmait totalement que celui qui était en face de lui n'avait aucun rapport avec la gente militaire, ceux là n'étaient pas du genre à se permettre ce type de remarques auprès des alchimistes d'état et dans le fond Milovan préférait largement une franchise moqueuse qu'un léchage de botte caractéristique. Disons pour faire simple que lorsqu'il avait reprit la parole il avait garder cette observation personnelle pour lui et conserver les réponses éventuelles qu'il pourrait fournir à l'étranger pour plus tard. D'abord aviser de la totalité de ses réactions sur ce court labs de temps avant de se dévoiler un peu plus.

Il avait ainsi hostensiblement évité de répondre à la demande qui lui était fait de s'identifier. Mais n'en perdait pas pour autant l'attention qu'il prêtait à chacune des paroles du dit Raphaël, suivant également son manège des yeux. Enquêteur hein ? Qu'elle bonne blague, lui qui avait toujours eu en horreur les missions d'infiltration. En même temps il n'en avait pas beaucoup connue, le combat frontal avait plus été son domaine à l'époque. Mais la suite de la phrase se révéla bien plus captivante et le geste encore plus parlant. Il possédait donc également un automail, la question était de savoir quand il en avait éccopé. Au vu de son physique on pouvait lui estimer un âge moyen qui devait se situer dans les dix ans en dessous du sien. De fait il le trouvait un peu jeune pour avoir participer au conflit d'Ishbal mais en soit c'était encore envisageable, oui il pensait plus en terme de blessure de guerre qu'en simple soucis d'ordre de l'accident ménager. Option qui ne lui aurait vraiment pas parut crédible aux vues des circonstances actuelles.

Et à priori il s'agissait d'une assez bonne stratégie de la part du grand afro car elle fit assez mouche et un vague sourire prit place sur le visage de Yaroslava. Détail qui ne put que s'accentuer quand il entendit les hypothèses assez délirantes et pourtant plausibles si on y réfléchissait quand à la raison de son sauvetage. Il fixa son regard naturellement creusé sur son interlocuteur et garda un petit moment de silence avant de répondre, reprenant à son nom. Après tout, il ne risquait plus de retourner dans l'armée et il finirait bien par l'avouer ou alors il serait deviner après recherches...

"Je serais une très mauvaise marchandise en effet et je ne suis pas assez en chair pour un repas correct. Vous n'y avez pas perdu grand chose... Mais pour en revenir à votre première question, je m'apelle Milovan. Et j'ai été alchimiste d'Etat, mais je pense que si je croisais d'anciens collègues désormais je serais bien moins enclin à leur témoigner de la sympathie plutôt que l'envie de les exécuter sommairement." Il marqua une courte pause et eu un léger étirement de sourire rêveur alors qu'il observait sa main valide sur laquelle s'achevait le tracé qui partait du cercle de son épaule. "Les gradés du moins. Et les autres parcequ'ils voudraient me tuer."

L'ancien militaire garda à nouveau le silence un instant, s'humectant les lèvres pour continuer tranquillement. Prenant le temps de réfléchir à ce qu'il voulait bien révéler à ce pseudo inconnu pour l'instant. Il n'avait pas spécialement envie de devoir s'étendre en détails qui risquaient de devoir entrainer trop de discussion, mais il ne pouvait pas non plus totalement se permettre de taire l'affaire. Car si Yaroslava considérait désormais qu'il y avait un potentiel d'entraide, ce qui était un bien grand mot à vrai dire... Il ne doutait pas qu'une mauvaise volonté excessive comme il savait si bien faire ne jouerait certainement pas en sa faveur aujour'dhui.

"Pour ce qui est du, comment un alchimiste d'état peu se retrouver agonisant dans un désert suite à une hémorragie et autres plaies sérieuses... Je dirais simplement que lorsque l'armée décide de se passer des services d'un de ses subordonnés, elle a tendance à ne pas finir le travail et encore moins à le faire proprement."

Son regard recommença à circuler, prenant un angle de vue plus large, pour vraiment observer le lieu où il se trouvait, une habitation assez pauvre certainement et à l'architecture fade. Ils étaient certainement toujours à Lior... Ce qui laissait sous entendre un certain besoin de discrétion et il n'avait encore entendu aucune rumeur extérieure à ses murs de bataille ou de voix autres. A ça il y avait deux hyptothèses qui lui venait mais en partant du principe que Raphaël et le vétérinaire, certainement Jeff, ça faisait deux identités sur trois personnes, il progressait, ne devait pas être Lioreins alors ça pouvait devenir très indicatif. Il refixa ses deux prunelles sur son semblable possesseur d'automail.

"Bien, vous en savez plus sur moi que je n'en sais sur vous désormais. Que diriez vous de m'en apprendre un peu plus sur la raison pour laquelle deux personnes se retrouvent à parcourir le désert auprès d'une ville en état de siège ? Je me doute que ce n'était pas pour profiter d'un bel après midi ensoleillé évidement. Et.. Si je n'en ai pas l'occasion moi même, vous pourrez tout de même faire passer à ce 'Jeff' qu'il a fait un travail impressionant."

Bon, l'ancien Major se lançait d'ors et déjà sur un terrain franchement glissant qui était de pousser à savoir ce qui allait se passer ensuite. Il avait tout de même besoin d'obtenir le maximum de données pour pouvoir parer aux maximums des éventualités qui risquaient de compromettre sa santé actuellement recouvrée. Et il savait qu'il pouvait encore utiliser l'alchimie de façon réduite, même s'il doutait que se soit très récommandé dans son état, ça restait une pensée assez réconfortante quand il voyait dans quel brouillard il naviguait pour l'heure.



[hrp : t'excuse pas, je suis bien plus longue à rep que toi >_> si tu veux des modifs hésite pas ^^]