Carnet de Bord de la Princesse-Lune | Yin Li-Huang

Mei Li-Huang n'avait que seize ans lorsqu'elle épousa le nouvel empereur de Xing. En tant que fille ainée du chef du clan Li-Huang, une famille riche et influente, la jeune Mei n'avait d'autre choix que de s'unir au souverain impérial, devenant ainsi officiellement la vingt cinquième épouse de sa Majesté l'empereur. La cérémonie avait été des plus fastidieuse, et tous les hauts représentants du pays s'étaient réunit pour y assister ! Ce n'était pas tous les jours que l'empereur se mariait, et il ne le faisait que cinquante fois dans sa vie. Pourtant, Mei n'était guère heureuse de cette coutume que la forçait à épouser un homme qu'elle ne connaissait pas et qu'elle n'aimait pas plus. Peut être le temps l'aiderait à éprouver des sentiments pour sa majesté, c'est ce que sa mère lui avait dit. C'était un honneur de faire parti du Harem impérial, un privilège qu'elle devait saisir avec fierté et dignité. Mais quoi que disait son entourage, Mei Li-Huang se sentait abandonnée à un sort qu'elle n'appréciait guère, mais malgré toutes les plaintes qu'elle pu proférer, elle du se résigner à son sort d'épouse soumise. Finalement, l'empereur n'était pas un être si détestable que cela, et comme sa mère le lui avait dit, elle finit par aimer cet homme qu'elle n'avait pas choisi. Par dépit peut être ? Ou par résignation ? Non, l'empereur avait juste finit par se faire aimer, tout simplement. Il pouvait être un homme de poigne, à la main de fer, mais lorsqu'il était avec Mei, c'était une personne tendre et généreuse. Et immanquablement, Mei finit par en tomber amoureuse. Leur union, qui semblait fort improbable, donna naissance à une petite fille, si petite d'ailleurs que les médecins ne lui donnaient que quelques mois à survivre dans ce monde. L'enfant était bien trop faible et chétif pour être viable, et tous nous savons que la nature nous reprend toujours ce qui n'est pas viable. Mais il était à croire que la volonté d'une mère désespérée était plus forte que la nature. Mei utilisa toutes les méthodes de médecines possibles et connues à Xing pour sauver son enfant, promis à une mort prochaine. Tous la virent à cette époque comme un amas d'espoir vain. Pourtant, contre toute attente, l'enfant chétive survit et grandit grâce aux connaissances en elixirologie. Heureuse, la jeune mère nomma sa fille Yin, l'argentée, car telle était la couleur de sa chevelure, qui aussi étrange que cela puisse paraître pour une Xingoise, était d'un éclat blanc/gris inouï.

Yin grandit donc, au sein de la famille Li-Huang, chérie par sa mère. C'était une enfant chétive, de constitution faible et qui tombait souvent malade. Pourtant, comme tous les autres enfants, Yin aimait jouer dans la cours du domaine familial, s'amuser avec d'autres enfants. Malgré ses maladies récurrentes, la Princesse Yin, que tous surnommaient la Princesse-Lune par rapport à la teinte de sa chevelure (due à une défaillance de la pigmentation capillaire), était un modèle de joie et de gaité, aimable et sociable comme peu d'enfants l'étaient à son âge. Jeune fille charmante qui riait de tout, insouciante, innocente, trop innocente. C'est à cette époque, alors qu'elle n'avait que six ans qu'elle le rencontra, celui qui allait devenir une part importe, voir essentielle d'elle même, Sai. C'était le fils d'un des membres de la famille vassales aux Li-Huang, les Xin-Yao. Ces derniers avaient juré fidélité au clan de Yin, et étaient les fidèles protecteurs de ceux ci. Mais la jeune princesse n'en savait rien à l'époque, Sai était un garçon de trois ans son ainé. Leur première rencontre fut simple et pourtant, elle resta gravée dans leur mémoire jusqu'à aujourd'hui. C'était un après midi de fin d'été, le ciel était clair et le soleil particulièrement resplendissant. Ce jour là, Yin s'était enfuit de la maison familiale pour aller jouer dans les vastes étendues vertes en bordure du domaine. Sa mère n'aimait la savoir seule à l'extérieure, car la petite pouvait à tout moment avoir un excès de faiblesse et s'écrouler sans que personne ne le sache. Mais la princesse n'était pas le genre de petite fille docile qui obéit sagement, d'un idéal libre, elle n'hésitait pas à violer les règles quitte à se faire disputer ensuite. Et puis, il aurait été dommage de ne pas profiter d'un jour ensoleillé comme celui ci ... Marchant tranquillement dans l'herbe haute, elle ne vit pas la masse endormie dans les Herbacées. Trébuchant, elle tomba sur ce qui sembla être un corps. Sans même avoir le temps de se redresser, une voix se fit entendre.

« Hime-Sama ? »

Relevant la tête, la petite princesse découvrit un jeune garçon un peu plus âgé qu'elle. La première chose qu'elle vit de lui, c'étaient ses yeux aux prunelles grises comme les nuages d'orages, puis sa chevelure, mi-longue, d'un noir d'encre. Yin tenta bien de farfouiller son esprit, elle ne connaissait pas ce garçon. Qui était il ? Que faisait il ici ?

« Hime-Sama ... Vous allez bien ? »
« Qui .. Qui es tu ? »
« Je ... » -gêné-
« Hum ? » -curieuse-
« Je suis Sai ... Mais ... Vous ne devriez pas ... »
« Sai ? Drôle de nom ... » -lui coupant la parole-
« Hein ? »
« Tu vas le dire à maman ? » -air dépité-
« Je ... Quoi ? » -surpris-
« Que je suis sortie de la maison ... » -baissant les yeux-
« Non ... »
« Vrai ? » -relevant la tête avec un sourire-
« Bien sur .. »
« Oh ! Merci !! » -lui sautant au cou-

C'est ainsi que débuta ce qui allait devenir une longue et inébranlable amitié. Depuis ce jour de fin d'été, Yin et Sai devinrent inséparables. Jamais Yin ne s'ennuya avec son ami, et même lorsqu'elle était clouée au lit par une quelconque maladie, Sai était toujours présent à ses cotés, soucieux de sa santé et de son état. Les deux amis coulaient des jours paisibles et heureux ensembles, ne se quittant jamais, grandissant ensembles, malgré leur différence d'âge qui était de trois ans, devenant d'une certaine manière, dépendants l'un de l'autre, les années passants ... Et puis un jour.

« Mère ! Avez-vous vu Sai quelque part ? Je ne le trouve nul part ... »

Cela faisait plusieurs dizaines de minutes maintenant qu'elle cherchait son ami, incapable de mettre la main dessus. Pourtant, comme tous les jours pratiquement, ils s'étaient donné rendez-vous sous le cerisier de la cours centrale. Mais aujourd'hui, Sai n'était pas là, peut être en retard ...
Six années avaient passé depuis leur première rencontre, et Yin avait désormais douze ans. Ses soucis de santé s'en étaient allés avec l'âge, bien que toujours de constitution assez faible, elle ne tombait plus autant malade que lors de sa petite enfance. C'était devenu une jolie petite princesse, et au palais Impérial tous parlaient d'elle comme étant la Princesse-Lune, de part sa couleur de cheveux et la pâleur de sa peau. Sai, lui, avait bien grandit, s'approchant lentement mais surement de la maturité. Pourtant, les deux amis n'avaient pas autant changé que cela, leur visage étaient restés les même et leur innocence, toujours aussi ancrée.
Aujourd'hui était d'ailleurs un jour spécial, c'était l'anniversaire de Sai, qui fêtait ses quinze ans. Yin avait d'ailleurs préparé avec soin son cadeau, un collier, pas très jolie en soit, composé d'une lamelle de cuir noir et d'un pendant en Sélénium, une pierre blanche. L'objet avait été fabriqué par les soins de la Princesse, et bien que le résultat en était médiocre, Yin y avait mis tout son cœur, fière de son collier. Pourtant, alors qu'ils devaient se rejoindre sous l'habituel cerisier, Yin ne trouva personne, pas de Sai. Un sentiment étrange s'était alors emparé de la Princesse, mais ne voulant pas y prêter attention, elle avait préféré chercher son ami, avant de demander à sa mère si elle avait vu Sai dans le coin ... La réponse, bien qu'énigmatique, frappa Yin de plein fouet ...

« Pourquoi n'irais tu pas jouer avec d'autres enfants ? »

Quelques minutes, Yin resta plantée devant sa mère, les yeux grandement écarquillés.

« Que ... Que t'arrive t il Yin ? »
« Il ... Il est parti c'est ça ... »
« Écoute Yin, peut être devrais tu envisager de ... »
« NON ! Je ne veux pas ! Vous m'entendez ? Je refuse ! »

Et c'est de manière désespérée que la jeune Princesse s'enfuit hors du domaine, dans le vain espoir de le rattraper. Mais le soleil était déjà haut dans le ciel, et s'il était parti, c'était de bonne heure qu'il l'avait fait. S'effondrant en pleurs, la jeune fille ne savait pas quand elle le reverrait, mais ce jour là, elle se promis qu'il passerait un sale moment.

A partir de ce jour, le sourire de Yin, qui semblait éternel, commença à s'estomper, lentement, et sa personnalité insouciante changea en un caractère posé et noble. Sa mère lui offrit un chat noir, pour la réconforter. Yin l'appela Hei, et la princesse aimait se dire, pleine d'illusion, qu'il était une part de son ami parti, le représentant auprès d'elle d'une manière inconnue.

Quelques mois après la disparition de Sai, elle du prendre en main son destin de Princesse Héritière. Elle commença donc un apprentissage, auprès d'un maitre, en elixirologie. Ce domaine lui plaisait fortement, surtout la part médicale de l'elixirologie, surement parce qu'elle avait souvent eu affaire avec des medecins. Sa formation avançant, elle devint particulièrement douée dans les techniques et les savoirs de la médecine, sa connaissance en elixirologie curative et sur le corps humain étaient vastes, et son maitre se félicitait d'avoir une apprentie aussi douée et impressionnante. Certes, il lui apprit aussi les techniques de la transmutation à distance, ainsi que celle du combat, mais Yin n'aimait pas avoir recours à ce genre d'art, car pour elle, l'elixirologie servait avant tout à protéger et aider les autres. En plus de cela, Yin eut droit à toutes la panoplie d'enseignements réservés aux personnes de son rang, à savoir la calligraphie, la musique (particulière l'Erhu, un instrument à deux cordes contre lesquelles on frotte un archet, comme pour un violon), la danse, le chant, l'étiquette, et toutes ces choses qui feraient d'elle une digne Princesse. Elle appris aussi à se défendre, car le monde était dangereux pour une demoiselle de son rang ! Elle suivit donc l'enseignement d'un maitre du Tessenjustu, le maniement des éventails de combat, car sa souplesse et sa finesse la rendait apte à cette forme d'art martial. Les années à nouveau s'écoulaient rapidement, du moins, en apparence, car pour Yin, le temps était long, très long, et l'elixirologie médicale était la seule chose qui l'intéressait un temps soit peu ...

Et puis, quatre années passèrent depuis le départ de Sai, et les moments sombres s'accumulèrent. L'Empereur, au fil du temps, commença à faiblir et à tomber malade de plus en plus fréquemment. Tous les nobles le savaient, sa Majesté était sur le déclin, et le combat pour le trône n'allait pas tarder à commencer. Il y avait près de cinquante prétendants au siège impérial, et si l'on pouvait en éliminer quelques uns dès maintenant, cela n'était que bonne chose de faite. Et Yin était de ceux qu'il fallait éliminer. Pourquoi ? Parce qu'elle faisait parti du clan Li-Huang, qui certes, possédait un des plus petit fief de l'Empire, mais aussi une des plus grandes fortunes du pays. De plus, les Li-Huang géraient les affaires religieuses de Xing et jouissaient d'une popularité croissante auprès du peuple. Il était donc dangereux de les laisser ainsi, car Yin faisait parti, de ce fait, des favoris au trône. C'est alors qu'un complot se formata. Il était vrai que beaucoup se posaient des questions quant à l'étrange couleur de cheveux de la princesse. Sachant que la mère comme le père (l'empereur) étaient noir de chevelure. C'est de là que naquit la spéculation, et si la Princesse Yin n'était pas la fille de sa Majesté, et si Mei Li-Huang, la vingt cinquième épouse de l'empereur, avait eu cette enfant suite à un acte adultère ? Il ne fallu guère de temps pour reprendre, telle une trainée de poudre cette rumeur dans tout l'empire. Et il en fallu tout aussi peu pour permettre aux clans rivaux des Li-Huang de créer de fausses preuves en faveur de l'adultère. Aussitôt l'empereur en fut il informé, qu'il fit mettre Mei Li-Huang aux arrêts, et jeta le déshonneur sur la famille de Yin. Cette dernière fut ensuite convoquée auprès de son père, au palais, siège du pouvoir, qui après débat décida du sort de la jeune princesse.

« A partir de ce jour, Princesse Yin, vous perdrez votre titre d'Héritière et serez bannie de l'Empire, contrainte à l'exil dans les six mois à venir. A vous de fuir ou de trouver un moyen de racheter l'honneur de votre clan ! »

Ainsi fut décidé le sort de la Princesse, et c'est avec dignité qu'elle se retira du palais impérial, sous les regards satisfaits des vautours de la cours. Six mois, c'est tout ce dont elle disposait pour préparer son départ et profiter de ses derniers instants à Xing, sa terre natale. Une fois la frontière franchie, elle serait seule, livrée à elle même. Elle ne savait d'ailleurs même pas où elle irait, ni comment redorer le blason de sa famille. Ce dont elle était sure, c'est qu'elle y arriverait, et qu'elle trouverait les preuves quant à la bonne foi de sa mère. Ces cinq dernières années avaient forgés à Yin un caractère fort et une maturité extrême. Elle n'avait peut être que dix sept ans, mais elle voyait désormais le monde comme une personne ayant vécu dix ans de plus. La petite Princesse innocente et joyeuse s'en était depuis un moment allée, laissant place à une véritable personne de son rang, capable de prendre des décisions avec sagesse et jouissant d'une autorité et d'un charisme que seuls les descendants d'une lignée royale disposent. C'était une princesse quasi accomplie, mais malheureusement, déchue et bientôt bannie.

Trois mois s'écoulèrent depuis la décision de son exil, et Yin avait décidé de se rendre en Amestris, le pays à l'Ouest de Xing, au delà du grand Désert. La traversée de ce dernier allait être une tâche ardue, mais elle était nécessaire, car la Princesse avait entendu dire que son père, l'Empereur, désirait par dessus tout jouir de l'immortalité, et que seule l'elixirologie d'Amestris (nommée Alchimie) pouvait prétendre détenir ce secret millénaire. Il fallait donc qu'elle le découvre, si c'était là la clef de son retour à Xing. Mais seule, y arriverait elle ? Sa volonté, aussi forte soit elle, serait elle suffisante ? Elle ne connaissait presque rien d'Amestris, si ce n'était ce que l'on en racontait dans les livres ... Voilà les questions qu'elle ne cessait de se ressasser sans cesse dans son esprit, l'échec n'était pas toléré, et pourtant ...

Arpentant les allées de cerisiers, comme elle le faisait chaque matin, et la tête emplie de questionnements divers et variés, elle ne vit pas ce jour là l'homme qui s'approchait, venant de la direction opposée. C'était un matin de printemps, les cerisiers en fleurs rependaient une pluie de pétales rose au sol, et le vent soufflait en une légère brise agréable. Lorsqu'elle releva la tête, découvrant l'être en face d'elle, elle ne le reconnu pas. L'homme était masqué, et possédait de longs cheveux noirs, comme l'ébène. Il était plutôt grand, ou du moins, plus grand qu'elle, et possédait une carrure d'homme actif, sans compter l'épée qu'il arborait à la ceinture. Qui était cet Homme, que voulait il ? Il ne fallu pas longtemps à Yin pour le découvrir. Celui ci ôta son masque, révélant son visage, celui d'un jeune homme entrant dans la vingtaine, dont les yeux étaient sertis de prunelles grises comme les nuages d'orage. Comme les nuages d'orage ... La surprise naquit sur le visage de la Princesse, posant une main devant sa bouche grande ouverte. Figée sur place, elle semblait tétanisée, incapable d'un quelconque mouvement, d'une quelconque parole. Des larmes incontrôlables vinrent inonder ses joues, puis dans un unique mouvement, elle se jeta dans les bras de son vis à vis.

« Sai ! »

Sai la pris dans ses bras.

« Ou étais tu tous ce temps ? Pourquoi ne m'as tu rien dis ? Je pensais que je ne te reverrai jamais ! Tu n'es qu'un idiot ! Un triple idiot sans cervelle ! J'avais besoin de toi et tu n'étais pas là ! Idiot ! Idiot ! »

Elle le frappa avec le peu de force dont elle était capable, alors que lui, souriant chaleureusement, se laissait faire.

« Et bien ... C'est une longue histoire »

Elle leva son regard sur lui, un regard qui se voulait sévère, mais attendrit par ses yeux humides de larmes.

« Une histoire que tu as intérêt de me raconter en détails si tu ne veux pas finir en plusieurs morceaux ! »

Ils passèrent donc la journée de leurs retrouvailles à se raconter leur vie depuis qu'ils s'étaient quittés subitement, il y avait de cela cinq ans. Sai expliqua à son amie qu'il avait du quitter le domaine des Li-Huang pour commencer sa formation de gardien, comme tous les membres de sa famille, et qu'il n'avait pas voulu en parler à Yin pour ne pas la chagriner. Celle ci lui rétorqua qu'il avait raté son coup et qu'elle n'était pas prête à lui pardonner ces cinq années d'incertitudes aussi facilement, chose à laquelle Sai sourit. Puis, ce fut au tour de la Princesse de lui raconter ses mésaventures, le fait qu'elle était désormais une elixirologue, qu'elle avait eu quelques problèmes et qu'elle devait quitter le pays d'ici les deux prochaines lunes. Sai fut peiné d'apprendre cela, est s'en voulu certainement de ne pas avoir été présent dans les moments difficiles qu'avait traversé la princesse. C'est pourquoi maintenant qu'il était revenu de son entrainement, il se decida de l'accompagner en Amestris, car bien qu'il ait du la délaisser durant près de cinq ans au profit de sa formation, il n'était pas prêt à la laisser tomber maintenant qu'il avait le droit et surtout le devoir de la protéger. Car telle est la mission et l'honneur des Xin-Yao, protéger les Li-Huang au péril de leur vie, et puis, ce n'était pas n'importe quelle Li-Huang, c'était Yin.

C'est ainsi que deux mois plus tard, leur voyage commença. Celui ci avait un arrière goût d'amertume pour Yin, qui n'avait jamais quitté son pays, mais maintenant qu'elle avait retrouvé Sai et qu'elle l'avait à ses côtés (en plus de son fidèle chat, Hei), elle se sentait assez forte pour revenir un jour triomphante ! Elle allait montrer à tous ces chacals de la cours impériale que les Li-Huang n'étaient pas des personnes à prendre à la légère.