Deux crocs pour une ville religieuse

Les deux militaires avaient donc quitter le vague lieu de résidence de leurs collègues pour se fondre dans la populace ambiante qui occupaient telle une imposante fourmillière, malgrès les grondements de la guerre toute proche, les grandes artères de la ville. Le soleil de plomb frappait, se réverbérant sur la route et les murs tous blancs et Milovan ne regrettait pas l'idée de la capuche, se forçant à être discret comme son collègue, il prenait garde à ne se heurter à personne et à ne pas dévoiler ni ses bras, ni ses mains. Il ne devait pas y avoir des dizaines d'alchimistes locaux, surtout avec "les miracles" du dieu Leto.

Il observait à la dérobée les visages, la majeure partie semblait tendu mais sans réelle inquiétude, les enfants ne réalisaient pas encore, éclairant parfois leur avançé de quelques rires innocents et surtout inconscients mais il y avait également quelques personnes plus sombres que d'autres, celles qui s'entretenaient à voix basses et grondaient comme des chiens enragés prêts à mordre... Du moins c'est ainsi que Milo extrapolait les conversations contraire au régime qu'ils pouvaient percevoir par intermitence.

Enfin, suivants la foule de fidèles, car oui, plus le lieutenant et son supérieur progressaient, plus ils pouvaient voir des gens en train de prier ou de parler avec ferveur. Les deux comparses finir par arriver tout près d'une belle place où trônait un imposant batiment possédant un grand escalier central et deux statues de Leto de chaque côtés de son entrée de pierre. Entrainant discrètement Ivo vers un coin un peu plus à l'écart et plissant les yeux, ceux ci toujours fixés sur l'édifice alors qu'il cherchait à repérer les gardes.

"Vu la déco c'est forcément notre cible.. Ils nous auront au moins épargné de devoir attirer des gardes extérieurs à l'intérieur, il y en a forcément, plus les hommes à l'intérieur."

Il inspira brièvement, se remémorant les paroles du stratège, ils ne devaient pas laisser de fanatiques s'échapper. Tout serait une question de vitesse. Mais pour éviter d'attirer une population trop importante il faudrait faire en sorte que le moins de choses possibles soient audibles depuis l'extérieur... Donc pousser avant très vite et les acculer. Il reprit la parole.

"Tant pis pour les civils priant à l'intérieur, personne ne doit sortir vivant de ce batiment. Il faut pénétrer comme de simples civils, ensuite j'attaquerais en premier, par alchimie histoire d'être discrêt jusqu'au dernier instant, vous trouvez où vous placer dès que possible pour pouvoir abattre le maximum de personnes, surtout si certains veulent s'enfuir par la porte d'entrée."

Sans un mot de plus il se remit en marche, marchant volontairement d'une manière très tranquille, bougeant de ci de là comme trop dévot pour savoir où oser se placer sans craindre de déranger s'approchant de plus en plus de l'édifice. L'autre militaire était devenu une simple donnée dans le schéma d'assaut, la seule chose que le Fossoyeur avait en tête à présent était de finir de gravir ses marches d'albatres, pas encore souillées par le sang, il arriva sur le palier, jetant un bref regard bouillonant à l'une des statues immobiles et entra dans la nef centrale...

Ivo analysait froidement les propos de Yaroslava. Ce dernier voulait attaquer d'une manière très audacieuse, mais Ivo voulait être sur que ce dernier n'oublie aucun paramètre. Il était très difficile de différencier les simples civils des rebelles, beaucoup adhérait de manière passive au mouvement.

"Restons sur nos gardes, qui sait quelle stratégie ils ont mis en place contre une attaque directe. Ils sont redoutablement bien équipés, ils doivent donc avoir des chefs qui tiennent la route."

Quoi de plus logique, si quelqu'un armait ces rebelles, il les avait forcément entraîné. La question qui taraudait Ivo était de savoir qui était à l'origine d'une telle rebellion. Cette expédition ne devait pas être menée à la légère, ils seraient vite submergés si ils ne trouvaient pas un moyen bien plus stratégique d'entrer et d'éliminer les rebelles.

"Je pense que nous aurions plus interêt à pénétrer dans les appartements de l'étage du bâtiment, la-haut se trouvent les responsables, et si nous agissons suffisamment silencieusement , nous pourrons éviter d'attirer l'attention. Je ne pense pas qu'en attaquant les fidèle du rez-de-chaussé nous arrivions à vraiment à éliminer efficacement les responsables qui fuiront en entendant les coups de feu. Ce qui serait le plus judicieux et le plus sûr serait d'arriver à atteindre les étages supérieurs."

Ivo contemplait l'immense bâtiment, il devait regorger de cachettes et de chausse-trappes. Même si ils en avaient eu les plans, ils n'auraient pas réussi à tout analyser et à établir un plan de bataille fixe. Un assaut sur une telle structure avec des groupes d'assauts de soldats aurait été un carnage pour l'armée Amestriennes, car selon Ivo , on pouvait bien entasser quelques centaines de combattants dans ce bâtiment, peut-être même beaucoup plus. Ivo suivait le Major , son fusil en bandoulière, attentif à tout ce qui se passait autour de lui. Les gens parlaient forts, certains dans un patois Lior incompréhensible. Ceux dont qui parlaient Amestriens tenaient des propos variables, certains ventant la nécessité de la rébellion, d'autres maudissant les soldats Amestriens qui leurs avaient emporté des membres de leur famille. A vrai dire, dans tous les cas, on ressentait une certaine énergie dans les regards... cette énergie et cette haine, Ivo l'avait déjà vu à Ishbal. Il n'y avait pas d'autre issue que la guerre dans ce genre de cas, le Lieutenant en était persuadé, l'identité scientifique d'Ivo ne put s'empêcher de faire la remarque intérieure que tous ces gens seraient parfait pour faire des chimères et enfin finaliser le protocole qu'Ivo avait mis au point pour synthétiser des chimères de combat capables de comprendre les ordres et même de diriger des petits bataillons.
Ivo suivit Yaroslava qui s'élançait déjà sur les marches, se mêlant une fois de plus à la foule des fidèles qui entraient dans le monument religieux. Ils passèrent une entrée qui devait bien mesurer 5 mètres de hauteur et dont le seuil était orné de motifs divers qu'Ivo ne put apprécier. L'intérieur était immense, et le sentiment d'espace malgré toute la foule présente en train de prier était vraiment époustouflant. Ivo lança un regard à Yaroslava, les fidèles étaient vraiment trop nombreux, portant des offrandes à Léto. Il allait falloir pénétrer dans le bâtiment discrètement. Ivo aperçut au fond du bâtiment une porte à battant double, encadrée par deux hommes en tunique noire armés de fusils... les fanatiques qu'ils cherchaient devaient se trouver dans la partie du bâtiment dont l'accès était gardé par ces hommes. Il allait falloir être malin, et agir discrètement sinon les fidèles en train de prier entendraient le raffut, par chance la porte était dans un angle mort, cachée par une imposante statut , empêchant la plupart des fidèles d'avoir un oeil dessus, de plus ils étaient suffisamment occupés pour ne pas la fixer du regard activement. Ivo lança un nouveau regard à Yaroslava, le ballet mortel allait bientôt commencer, c'était au tour de Yaroslava d'ouvrir la danse...

Milovan plissa les yeux au regard d'ivo, oui, il avait compris. Bien que cela lui déplut fortement il savait que l'autre militaire avait raison, pourtant que n'aurait il pas donné pour pouvoir mettre à bas une de ses immondes statues et hurler à la face de tous ces gens ce dont ils allaient être la cause... Mais le temps les pressait et leur tactique assez rudimentaire de surcroit, quoique pas plus que la mission assignée, reposait essentiellement sur l'effet de surprise possible.

L'alchimiste détailla ses deux premiers opposants alors qu'il passait rapidement sur l'allée intérieur, proche du mur, barraqués, l'air peu haimable et très lointainement pieu apparement ils devaient avoir un petit côté "protecteur de sa sainteté". Il devait les tuer sans que les fidèles sans rendent compte, donc utiliser son alchimie dans pareille condition serait stupide, juste l'éclat de lumière typique suffirait à les allarmer et pire encore il ne pourrait pas tuer sur le coup les deux hommes. Le Major laissa ses mains, cachées par son long manteau de désert, glisser jusqu'aux deux lames qui se trouvaient attachées à sa ceinture, la petite devant et la longue dans le dos. Ca allait devoir se faire à la traditionelle.

*S'approcher calmemant, dégainer rapidement et planter le coeur et la nuque.... Main droite, lame courte à gauche pour le coeur.. Oui, ça suffira.*

Plus que trois mètres, les hommes ne l'avait pas encore vu, à cause de l'angle de la statue que le militaire contournait à présent. Il apparut d'un coup devant eux, ses mains se refermant aussitôt sur les gardes de ses armes et avant qu'ils n'aient eu le temps de revenir de leur étonnement il avait dégainé, croisé les bras, le couteau ishbal au poing et la lame longue bien tenu dans la main droite. Il sentit le choc de la vertèbre qu'il avait heurté se répercuter légèrement dans son avant bras, tandis que le coeur avait été atteint immédiatement.

Le Fossoyeur retira les lames dans l'élan et, les gardant en main ratrappa les deux corps, bloquant des bras les fusils qui auraient risqués de compromettre sa délicate manoeuvre Il les repoussa contre la porte attendant qu'ivo arrive derrière lui pour l'aider à ramasser les corps, ils ne pourraient pas les dissimuler longtemps. Il murmura à l'adresse de son partenaire.

"Pas le choix on doit les laisser là. Après cette porte il est certain que nous n'aurons pas plus de quelques secondes soit pour prendre de vitesse des opposants immédiats, soit pour gravir les marches qui mènent à l'étage. La seule chose est de ne laisser personne descendre... Qu'ils n'aillent pas chercher du renfort."

Il rengaina ses armes après les avoire brièvement frotter des deux côtés sur les vêtements des cadavres et après un bref coup d'oeil au scientifique il écarta légèrement les deux battants de la porte, pour y glisser ses doigts afin de les retenir pouré viter qu'ils ne claquent contre un mur et l'ouvrit en grand devant lui, se jetant en avant, courbés pour permettre à ivo de tirer , avant même d'avoir visualiser si des cibles se trouvaient sur son chemin ou non.

Ivo suivit Yaroslava qui apparemment avait déjà trouvé une idée pour se débarrasser des deux gardes. En effet, ce dernier s'approchait des deux hommes avec les mains sous son manteau, tout tendait à croire qu'il allait effectuer une attaque à l'aide d'armes blanches. Ce qui se passa ensuite fut extrêmement rapide, et Ivo n'en vit pas les détails, il remarqua seulement les gardes tomber, les vêtements des deux hommes s'imbibant lentement de sang. Ivo aida Yaroslava à décaler légèrement les corps.

"En effet, c'est pour celà qu'il va falloir faire vite, très vite."

Il hocha légèrement la tête pour indiquer à Yaroslava qu'il était prêt, et avait saisit son fusil. Lorsque le Major ouvrit la porte, un long couloir imparfaitement éclairé par des torches apparut. Ivo avança doucement, pour voir si il y avait les hommes qu'ils recherchaient. Tout était silencieux, l'officier balaya son champ de vue en gardant le doigt sur la gâchette, la zone était vide, il indiqua d'un signe de la main au Major qu'il pouvait le suivre. Un gros escalier en métal se trouvait à gauche de leur position, par chance ils n'auraient pas à traverser le couloir, qui semblait mener à une sorte de sous-terrain à en juger l'humidité qui suintait des murs. Yaroslava avait vu juste depuis le départ, les bâtiments devaient sans doute communiquer entre eux, et un plan n'aurait servi à rien. Ivo monta délicatement les premières marches de l'escalier. Il arriva à mi-chemin du premier étage, et fit un signe à Yaroslava pour qu'il stoppe son avancée. En effet, une ombre semblait bouger au-dessus d'eux, sans doute un rebelle en train de garder l'accès au premier étage. Ivo monta délicatement, et tenta d'observer à , comptant sur l'obscurité pour le couvrir. Comme les portes étaient fermées au rez-de-chaussée, personne n'entendrait les coups de feu, surtout que dans la nef, la plupart des fidèles chantaient les louanges de Léto. Ivo aperçut enfin les rebelles , ils étaient trois, vêtu de la même façon que ceux aperçus plus tôt. Deux portaient des fusils, mais le troisième un pistolet-mitrailleur, c'était donc ce dernier qu'il fallait abattre en premier. Ivo s'accroupit et mit en joug l'homme, il attendit que le petit ergot de fer sensé indiquer la trajectoire de la balle pointe la tête de l'homme, et retint sa respiration, c'était le moment. Le coup partit, la balle s'écrasa entre les deux yeux de l'homme, laissant échapper une trainée de sang. Les autres rebelles se retournèrent avec stupéfaction, Ivo actionna la culasse de son arme, laissant partir une douille fumante, puis abattit le second garde qui prit la balle dans l'oeil droit. Le dernier garde s'apprêta à tirer, mais avant qu'il ne puisse positionner l'index de sa main sur la gâchette, il reçut une balle au niveau de la bouche. Le dernier corps tomba dans un bruit sourd. Ivo fixa froidement le corps.

"Trop lent..."

Il allait maintenant falloir fouiller l'étage et tuer tous les rebelles présents. Déjà, des bruits de pas se faisaient entendre, les rebelles de cet étage avaient entendu les coups de feu, même si l'arme d'Ivo était relativement peu bruillante. Maintenant c'était à Yaroslava de faire la suite, il ne restait que deux balles dans le chargeurs d'Ivo, et lorsque le premier rebelle vint pour inspecter les corps, d'un couloir adjascent, une balle lui traversa l'oreille, et il s'effondra. Maintenant ceux qui suivaient connaissaient la position du tireur, c'était à l'alchimiste fossoyeur de jouer...

Milovan courut à la suite d'ivo, il restait suffisemant en arrière, pour l'instant, de façon à lui laisser toute lattitude pour se placer et tirer comme il le souhaitait. Il sentait que son heure allait venir, aussi puissante, aussi impulsive qu'à Ishbal, aussi jubilatoire aussi. Le lieutenant tua promptement et avec une précision digne d'une horloge les trois premiers fanatiques qu'ils trouvèrent au premier étage. La vue des corps qui s'effondraient sembla électriser l'air, le Major sentit un frisson d'adrénaline lui traverser la colonne vertébrale, et celui ne fit que s'accentuer lorsque l'un des Lioreins chercha à riposter. Il se rapprocha d'Ivo, lentement, pas la peine de gacher le plaisir par de la précipitation. Le temps qu'il finissent de gravir les quelques marches qui le séparaient encore de son partenaire un nouvel individu était arrivé et se faisait lui aussi proprement abattre....

Du coin de l'oeil, Yaroslava vit trois autres ombres s'étendrent contre le mur, c'était le moment. La position d'Ivo serait leur cible principale, avant qu'il ne réalisent qu'il n'était pas seul, ça lui laissait largement le temps de les attaquer. C'était enfin le moment. Il se bloqua dans son mouvement et se concentra sur sa respiration, la pulsation de son coeur, ne pas la laisser s'accélérer de trop pour rester réactif au maximum le plus longtemps possible, c'était ça la clée. Puis l'homme redémarra son mouvement, lentement, faisant attention à ressentir la tension de chacun de ses muscles dans ses jambes, puis dans épaules qui bougeaient de plus en plus pour lui donner une vitesse cadencée. Son pas devint une foulée, puis une course, son buste se penchant vers l'avant, épaules basses et bras de plus en plus écartés. Ses cercles s'activaient au contact, il ne s'en faisait pas pour ça.

*Armes à feu légères... Aucun problème.*

Le Major se projetta sur le groupe, se servant de l'appui de sa jambe métallique pour effectuer un bond bien plus long que la normale humaine, attaque surprise, le meilleur. Il balança ses mains vers l'avant et saisit le guarde le plus proche au visage, l'autre, légèrement plus grand, à la gorge. La lumière bleue se diffusa aussitôt, d'abord les muscles de la nuque pour le costaud, les yeux pour l'autre, une muqueuse superbe à décomposer et tellement douloureuse en plus d'être une cible de premier choix. Son visage quand il le releva exprima une joie intense, les traits déformés d'un rictus immense qui dévoilait ses crocs. Les hurlements presque immédiats des deux hommes qui lachèrent leurs armes sous le choc firent revenir le dernier, héberlués de cette apparition, à la réalité, mais Milovan lacha ses deux victimes pour balayer les jambes de celui ci, lui arracher son arme et plaquer ses deux mains sur son visage.

Moins de deux minutes après il les avait achevé au couteau. Se redressant, il s'élança vers la suite, laissant les carcasses aux figures racornies et grisées derrière lui. Birkin pourrait récupérer leurs armes si ça lui chantait, lui détestait les armes à feu, c'était tellement déloyal. Le couloir s'allongeait, mais surtout il était perçé de deux portes, une trentaine de mètres plus loin il voyait le pied de l'escalier qui continuait de monter. Il fallait s'assurer que les pièces étaient innocupés, quoi qu'avec les cris des trois gorets tout l'étage devait être au courant de leur rpésence maintenant, malgrès tout il pouvait s'agir d'une feinte. Il se retourna vers l'autre militaire et lui désigna une des ouvertures, se dirigeant vers l'autre, son expression était toujours autant torturée, tellement proche d'une hystérie qui ne demandait qu'à éclater au grand jour et il se tenait encore plus courbé que de nature, gardant ses paumes largement ouvertes, doigts crispés dans l'attente de faire souffrir à mort un nouvel ennemi. Il attendait malgrès tout l'assentiment de son coéquipier pour cette répartition, il n'avait pas encore complètement perdu les pédales.

C'était donc ça l'alchimiste fossoyeur. L'homme avait utilisé sa mécagreffe et son alchimie pour neutraliser les deux rebelles. Birkin remarqua l'état de nécrose avancée des corps. Les Liors avaient du pas mal souffrir sur le coup, à en juger les cris, ça devait être le cas. Birkin remarqua le sourire et la joie sur le visage de Yaroslava. Finalement , il comprit que ce type était complétement taré...mais qu'importait, au final l'unique but d'Ivo était de réussir la mission. Il laissa l'homme achever ses ennemis au couteau. Décidément tout le monde avait été changé par Ishbal.
Ivo remarqua quand même que les soldats avaient hurlé, il sortit de sa poche deux gants blancs, il les enfila et reprit son fusil. Lorsqu'Ivo ouvrit la première porte, elle était vide, il s'agissait d'un petit bureau. Restait l'autre porte, qu'Ivo ouvrit lentement, à cet instant un rebelle sortit et bouscula Ivo le désarmant et lui passa un couteau sous la gorge.

"Toi là-bas le monstre tu bouges , je le tue. Alors, comme ça l'armée nous envois des militaires, je ne me laisserai pas faire. Lior ne se rendra pas..."

Ivo sourit légèrement, malgré sa position vraiment peu recommendable. L'homme avait sans doute reconnu les officiers lorsqu'il avait vu les gants d'Ivo. Des gants blancs standard de l'armée d'Amestris, il s'adressa à Ivo.

"Sans l'aide de vos alchimistes vous ne valez rien, aucun honneur, aucune conception de l'art du combat. Les Amestriens sont et demeureront des lâches et des traîtres. Vous devez périr de la main Vengeresse du tout puissant."

Ivo sourit à nouveau, et l'homme se tourna vers Milovan.

"En fait je vais tuer ton pote et le faire souffrir, et ensuite tu mouras aussi."

Ivo laissa échapper un léger rire et se mit à parler.

"Je pense que tu souffriras plus que moi..."

Un éclair bleu s'échappa du gant d'Ivo qui était en contact avec le ventre de l'homme. Le Lior semblait toujours en pleine forme malgré l'éclair alchimique.

"Ton alchimie ne me fait rien , je suis un envoyé de Léto."

"Pauvre ignorant. 1... je visualise ton tissu sanguin...2... je détruis les molécules carbonnées dont j'ai besoin...3... je crée une grande quantité d'acide carbonique. Ton sang a un pH qui frise les 2.38 à cet instant présent, et tu devrais tomber dans le coma...maintenant."

L'homme fixa Ivo avec incompréhension, et tomba sur le sol dans un bruit sourd. Ivo reprit son fusil , et acheva l'homme d'une balle. Il se retourna vers Yaroslava.

"Je pense que ce petit épisode doit rester entre nous. D'ailleurs vous n'avez vu aucun cercle, je n'ai donc pas légalement utilisé d'alchimie."

En réalité, les cercles avaient été tracés à la poudre de craie, et étaient invisibles si on n'éxaminait pas avec précision les gants. Ivo avait transgressé la règle, et il commençait à sentir toute l'énergie alchimique en lui. Il comprenait ce que Milovan ressentait, même si Milovan celà se manifestait par une certaine folie selon Ivo. Les mains crispées du Major avaient interpelé Ivo , qui se dit qu'il était content que cette énergumène soit avec lui et non contre lui, sinon il aurait passé un mauvais quart d'heure. Ivo montait lentement les marches de l'escalier , et laissa passer Yaroslava, il serait plus apte à neutraliser les ennemis qui pourraient tenter de descendre.

Le lieutenant était motivé après tout, pourquoi ne pas le laisser faire à sa guise ? Milovan s'effaça de l'angle de vue qu'il occupait jusque là pour ne pas rester directement visible aux possibes occupants de la première porte... Mais lorsqu'Ivo l'ouvrit, rien, une pièce vide. C'était très décevant en vérité. N'y avait il donc personne dans ce maudit batiment ? Cela semblait pourtant bien improbable, après tout ils se trouvaient dans le "bastion du dieu Leto", alors pas plus de fanatiques que ça ? Même avec les cris que leurs collèges avaient poussés ?! A moins qu'ils ne soient tous totalement laches à se terrer aux étages supérieurs... Il cessa ces considérations qui n'avançaient hélas pas à grand chose et se refocalisa sur son coéquipié. Apparement dans sa lançée, celui ci s'approchait déjà de la seconde porte et Milovan eut un bref instant l'envie de ne pas se déplacer, par rapport à celle ci.

Et mer... Il fallait évaluer la situation calmemant, le major était trop éloigné pour tenter quelque chose dans l'immédiat, donc malgrè un tic nerveux au mot "monstre" qu'il trouvait très déplaçé et hautement horripilant il se contenta de rester à fixer le Liorein. Celui ci était à priori seul, voilà qui était arrangeant et étonnement le lieutenant pour qui la situation semblait la plus désagréable souriait. Evidement le fanatique déballa un petit couplet sur la puissance du tout puissant et les menaca, classique, surtout qu'avec une simple lame il ne risquait pas de réussir à le tuer sans surprise... Par contre Yaroslava s'inquiétait plus pour Birkin, pourtant l'air si confiant de celui ci finit par le convaincre du contraire et il en comprit réellement le sens quand l'élcair alchimique jaillit. Finalement il s'en était servit. D'un coup très attentif, il écouta avec attention les petites explications de son coéquipié au liorein totalement inconscient du danger qu'il encourait.

Milovan retint un rire en voyant l'homme s'effondrer et il se ravança vers Ivo et la suite de leur avançée pendant que le sus nommé militaire achevait ce bien piètre adversaire. Il hocha lentement la tête.

"Pas la peine d'être aussi formel, nous sommes en guerre, j'aurais trouvé déplaçé de votre part de ne part garder en main les possiblités d'user d'argument de ce genre..."

Il dépassa l'homme qui s'était lui aussi remit en marche, son sourire totalement revenu sur ses lèvres, il trouvait cela trop facile et même si la possiblité qu'ils étaient trop sûr d'eux pour plus surveiller leur infrastructure existait, il ne préférait pas si fier... Ne souhaitait pas qu'elle soit juste même. Le Fossoyeur accéléra le pas, commençant à gravir les marches de pierres encore blanches trois par trois, son regard se baladant un peu partout à la recherhce d'une éventuelle ombre, d'un signe indiquant la présence d'ennemis potentiels... Mais apparement ceux ci c'étaient mieux organisés entre temps et il n'arrivait pas à en déceler le moindre. Tant pis, changement de tactique.

Il s'arrêta brutalement une vingtaine de marches avant le palier du niveau qui était cernés des deux côtés par des petites hauteurs de pierre devant certainement donner accès à un double couloir, et se mit à fixer une zone d'ombre avec insistance, dévoilant petit à petit ses dents, ça n'était psa garanti de réussir, mais ça avait déjà fait ses preuves, choisir l'emplacement le plus probable pour se cacher de la vue ennemi et mettre celui ci en situation de doute. L'effet arriva assez vite en réalité, sous la forme d'un son qui pouvait autant revenir du grognement de mécontentement que du mouvement de panique du "je suis découvert".

Le major se jeta en avant vers la droite, évitant de peu trois balles de semi automatique, l'une venant malgrè tout lui érafler l'épaule. C'était un moindre mal par rapport à finir troué comme une passoire. Mais plus intéressant, maintenant que l'un des leurs avait bougé, les autres faisaient de même, c'est qu'ils étaient nombreux en réalité les bougres, au moins deux sur la gauche et trois autres sur la droite, et encore, Milo ne devait pas encore réussir à tous les distinguer.
De sa position accroupie il détendit ses jambes, bras en avant, oui c'était une avançée brutale et très animal, mais le fait d'être au plus près du sol le rendait moins facilement tuable, surtout à cause des petits "parapets" qui bloquait en partie la vue des autres ennemis. Il se jeta sur sa première cible, balayant l'arme tenue fébrilement d'un violent revers de bras, un garçon très jeune en réalité, voilà pourquoi il avait si vite craqué. Il le saisit au vêtement et fit volte face, se retrouvant dos au mur le corps du jeune comme une protection contre les balles des autres. Maintenant il les cernait mieux, il y 'en avait en effet deux sur la gauche, mais quatre de l'autre côté. Ca se compliquait un peu, sur la totalité, trois possédaient des armes à feu, les autres apparement seulement des contondantes ou tranchantes... Du moins de ce qu'il pouvait voir.

"Quatre à droite, trois à gauche !"

Il brailla les indications à Ivo et vit son bouclier mourir sous un double tir des autres, il souleva la carcasse avant qu'elle ne devienne un véritable point mort et la projeta sur ceux de gauche, les bloquant brièvement, et se lança contre ceux de droite, chutant avec le premier, en espérant passer totalement derrière le petit muret, et saisissant la jambe d'un autre pour l'emmener au sol, le dernier n'ayant pas le temps de recharger son fusil, oui, c'était bien lui qui avait tiré les coups précédents. Un coup de poing l'atteignit au torse il le le rendit avec fureur, cherchant à réfléchir toujours de la manière la plus raisonnée possible. Il fallait qu'il règle leur compte à ceux qui commençaient à lutter contre lui rapidement, en espérant que Birkin réagirait assez vite. Au pire, il sauterait dans l'escalier pour essayer de se dégager...

Tout se passa très vite, les hommes qui avaient commencé à prendre en joug Yaroslava l'avaient forcé à bouger. Il y en avait un certain nombre apparemment lorsqu'Ivo entendit les coups de feu. Le scientifique serra son fusil dans ses mains. Il entendait des bruits de combat, mais était toujours dans l'escalier, il ne savait pas ce qui se passait à l'étage. Ivo tenta de sortir lentement sa tête, mais des balles sifflèrent, et le forcèrent à se remettre à couvert. C'est alors qu'il entendit les indications de Yaroslava. Mais Ivo ne pouvait pas intervenir.

"Je suis découvert... eh merde!"

Réfléchir, il fallait réfléchir vite, sinon les ennemis allaient avoir raison de Yaroslava. Les bruits de combat continuaient à parvenir à l'oreille d'Ivo, c'était bel et bien que Yaroslava était vivant. Il fallait agir .Ivo sortit d'une de ses cartouchières la grenade fumigène qu'il avait pris à Central "au cas où". La situation valait-elle qu'Ivo utilise ce "joker" qu'il avait pris sans en parler à son supérieur. A vrai dire il n'y avait plus le choix. L'officier craqua une allumette et alluma la mèche de la volumineuse boule fumigène. Lorsqu'il la lança, une épaisse fumée rouge envahit le couloir et le pallier. C'est alors qu'Ivo sortit à toute allure, et Yaroslava put voir des éclairs alchimiques jaillir d'un peu partout, l'ex-Alchimiste Organique touchait successivement de sa main gantée tous les rebelles qu'il croisait. Le rebelle avec lequel Milovan se battait au sol vit sa gorge transpercée de la baïonnette d'Ivo.
Ivo tenta de tirer Yaroslava à l'abris d'une des statue qui ornaient le pallier de cet étage. D'autres rebelles arrivaient à toute allure et tentaient de tirer sur les militaires. La situation se corsait , Ivo mit en jour un des rebelles et tira sur l'homme qui s'effondra aussitôt, avant de se remettre à couvert.

"Ils sont plus nombreux, on doit approcher de l'endroit qu'on cherche. C'est là que je ne dirai pas non à un ou deux mitrailleurs en appuie."

Une balle siffla et fit éclater un morceau de la statue qui égratigna le bras d'Ivo.

"Toi ma parole..."

Ivo refit une sortie et abattit un autre soldat. Il en restait trois. Ivo vit une grenade accrochée à la ceinture d'un des cadavres. Il la saisit, la dégoupilla et la lança aux pieds des soldats.

"Tenez, cadeau les mecs."

L'explosion fut des plus violentes, et des morceaux de chair déchiquetés tapissèrent l'avant de la statue. Maintenant ils étaient découverts à coup sur. Ivo se retourna vers Yaroslava , le sourire aux lèvres. Son coéquipier était vraiment timbré, maintenant il le savait, déjà pour ne pas avoir reculé devant les Lioriens, et avoir continué le combat, il s'agissait d'un homme soit fanatique , soit complétement allumé selon Ivo.

"Je crois que niveau discrétion on a battu un record. Maintenant si la moitié du personnel de ce bâtiment ne nous tombe pas dessus dans moins d'une minute on est vraiment chanceux."

Ils ne réussiraient pas à s'en sortir facilement maintenant. Mais leur avantage était que les soldats ne savaient pas que les fauteurs de troubles étaient en habits Liors et donc la surprise n'était toujours pas levée, car les rebelles croiraient peut-être à une attaque militaire. Cependant, la coupure d'Ivo lui faisait perdre du sang.

Fumée rouge ? En voilà une idée qu'elle était bonne ! Prit d'un reguain d'excellente humeur le militaire réussit enfin à démolir le crâne de son adversaire qui par chance n'avait aps encore réussit à reprendre le dessus, à coups de poings violents, mais bon, ça n'en faisait qu'un sur trois et il allait être difficile de discerner les deux restants dans l'épaisse brumasse créée par Ivo, ou du moins le soupçonnait il fortement... A bon, tant pis, c'était le Liorein qui l'avait trouvé le premier, celui qu'il avait fait tomber, par contre le derneir restait tout au mieux une ombre dans la mêlée, tandis que des lueurs famillières jaillissaient sur la droite, le lieutenant avait donc décidé d'en faire réellement usage et c'étai véritablement tant mieux.

Les deux hommes commençèrent à se battre comme des chiffoniers, Milovan allant jusqu'à plonger ses crocs dans le bras de son adversaire, bein oui, si on avait pas accès aux armes blanches il fallait bien faire sans. D'ailleurs l'autre n'hésitait pas non plus, la rage du fanatique certainement... Il y eu comme un moment de flou terrible, entre les cris, la fumée, la haine et la violence puis la vision d'une lame qui ne le frola pas vraiment mais en tout cas mit fin à la souffrance de son ennemi le fit presque sursauter. Une main apparut et il l'a saisit par réflexe, il n'y avait personne de ganté ainsi chez les croyants. C'était forcément ce cher Ivo, il avait bien réussit son coup n'empêche.

"Et bien vous vous pressez pas lieutenant ! Il eut un sourire en réponse à celui de son collègue, un peu d'ironie ne faisait jamais de mal en cas de bataille. Un soutien, bonne idée, navré mais il n'y a, il marqua une pause le temps du coup de feu, que nous deux."

Un réflexe de vieille habitude le fit se boucher les oreilles au moment de la détonation, mais il garda les yeux bien ouvert, cherchant presque du regard les lambeaux de chairs et d'os qui avaient volés de ci de là. Il écouta très sérieusement la parole du sous officier, et se mit carrément à rire, posant une main sur l'épaule de celui ci.

"Mais n'était ce pas exactement le but de cette mission ? Accaparer toute l'attention de ces malades et les mettre à terre une bonne fois pour toute ?"

Malgrè cela, il était aussi parfaitement conscient que le lieutenant avait raison, ça allait devenir réellement compliqués, mais bon, ils étaient déjà au deuxième étage et ils étaient toujours en un seul morceau... Les éraflures pourraient attendre un peu plus de sécurité pour être examinées. Il jeta un rapide regard hors de l'abri de la statue, la poussière de l'explosion retombait et il n'y avait pas encore de nouveaux adversaires en vue, il se remit derrière la statue et inspira à fond, et reprit la parole.

"Je pense qu'on va pouvoir se faire le prochain groupe plus facilement... va falloir jouer les pauvres âmes éplorées jusqu'au contact, maintenant que vous utilisez aussi votre alchimie ça devrait pas être un problème hein ?"

Le Fossoyeur eut un rire grinçant et remit la capuche de sa veste en ébourrifant ses cheveux, ça cacherait juste le temps de l'assaut ses caractéristiques toutes sauf Lioreines. Puis il reprit l'avançée, jouant les déosrientés par l'explosion alrs qu'il entendait sans mal, une dizaine de mètres plus loin arrivait, comme prédit par l'autre militaire, un beau groupe d'une vingtaine d'hommes, à partir de maintenant, il allait devoir utiliser l'alchimie par point stratégique, pas le temps d'élaborer des nécroses avançées sur chacun d'entre eux. Il agita les bras pour signaler sa présence hélant les autres personnes.

"HEY !!! Tirez pas, on est deux ! On a réussit à en réchapper, je les ai vu, deux militaires !
- Vraiment ?! Ces chiens perdent rien pour attendre !
- Par où ils sont partis ?!"

Il marqua une pause, comme s'il reprenait son souffle finissant d'attendre les troupes et poussa le vice jusqu'à prendre appuit sur l'un d'entre eux, charitable envers un collègue survivant... L'imbécile. Et fit mine de leur indiquer une direction, lançant la réaction alchimique, il effectua une rotation en se laissant tomber touchant successivement les jambes des hommes, comptant rapidement les quelques secondes qu'il laissait ses mains sur chaque genou, puis d'un roulade alla se relver dans le reste du groupe éffaré, balançant coup de coude dans le nez à certains ou brutal coup de pied dans le plexus aux autres, dès qu'il pouvait il utilisait l'alchimie sur les visages, les gorges ou les articulations, c'était la que c'était le plus efficace, d'autres srfaces n'auraient servie à rien sauf à lui faier dépenser de l'énergie.

Mais si d'autres arrivaient il faudrait qu'il réfléchisse vraiment au fait de devoir faire s'écrouler une partie de batiment et là l'aide d'Ivo pourrait s'avérer utile pour créer une faille suffisante...

Yaroslava confirmait toutes ses idées, c'était bien un homme qui savait comment agir en temps de guerre. Ivo lui adressa un sourire malsain, toutes ces anciennes craintes, toutes ces anciennes haines, tous ces sentiments qu'il avait éprouvé à Ishbal lui revenaient. Etait-ce un mal? Un bien? Ivo n'en savait rien, mais en rejoignant l'armée, il avait vite compris que ce métier le mettrait tôt ou tard dans de telles situations.

"C'est un ordre auquel je prendrai plaisir à répondre Commandant. Ces ordures vont mordre la poussière."

Déjà Yaroslava appelait les nouveaux arrivants. Ce type était incroyable, si tous les officiers étaient comme lui, les conflits se régleraient très vite. Alors qu'il embobinait un des rebelles, Ivo disposa son fusil en bandoulière. Yaroslava fut rapide, il attaqua directement le groupe de 20 personnes, tout se passa très vite. A vrai dire, Ivo n'aurait jamais pensé que l'homme attaque directement un tel groupe. Ivo quant à lui était contre la rembarde qui était sensé empêcher les gens de tomber. Un des rebelles s'était approché et prenait pour cible Yaroslava. L'homme se tourna vers Birkin.

"S'en est un...TUEZ LE!"

Birkin le fixa , dévoilant ses yeux bleus. Avant qu'il ne puisse réagir, Ivo dégoupilla la grenade accrochée à la ceinture du rebelle. Les yeux de l'homme s'écarquillèrent de terreur.

"Mauvaise pioche mon ami."

Ivo se jeta sur l'homme , l'entraînant par dessus la rembarde pour le laisser tomber dans l'escalier. L'explosion projetta des débris divers sur tout l'escalier. Maintenant Ivo était dans le combat, il ne pouvait plus vraiment faire marche arrière. Un des Liorein lui asséna un violent coup de poing, Ivo releva la tête, un fin filet de sang coulait de sa bouche. L'alchimiste posa ses mains sur le torse de l'homme, et des éclairs bleus zébrèrent la salle. Une victime de plus par alchimie. Ivo eut juste le temps d'épauler son fusil pour abattre un des rebelles qui allait saisir Milovan. En fait, si la majorité des soldats ennemis n'avaient pas réagi promptement, c'était grâce à Milovan. Dès le début ce dernier les avait attaqué, et l'effet de surprise était maximal. La plupart des rebelles se contentaient de regarder Yaroslava et leurs frères d'armes tomber, l'air complétement surpris. En fait, au moment où ces derniers prenaient conscience de la situation, Yaroslava les éliminait grâce à son alchimie... ou certains se prenaient une balle.
Après quelques dizaines de secondes, il n'en restait que deux. Ivo n'avait plus de munition, l'homme en face de lui avait une arme, prête à faire feu. Ivo n'avait plus le choix, il fonça sur l'homme et l'embrocha de sa baïonnette. L'homme tira une balle qui partit sur le mur en face, et s'effondra. A vrai dire, Ivo ne s'était jamais retrouvé au combat sur la ligne de front, mais il n'avait pas vraiment le temps de penser à autre chose qu'à sa propre survie, il ôtait beaucoup de vies, sans se rendre compte de ce qu'il faisait. Il faisait ça pour Lust, pour la revoir...
Une fois le dernier éliminé, il se tourna vers Milovan.

"Bien, je pense qu'il s'agissait du gros du commité d'accueil, je pense que leurs chefs ne sont pas loin. "

Le véritable but d'Ivo était de marquer des points devant ses supérieurs, et donc d'accomplir la mission avec zéle.

Ce que c'était bien. La fureur, les cris, la rage, la peur et la folie. Non vraiment, il n'y avait plus que sur le champ de bataille que le Major retrouvait le goût de vivre. Il n'était pas suicidaire, ho non, bien au contraire, il tenait fermemant à sa vie... Mais surtout et en premier lieu à celles des personnes que les combats qu'il menait à bien pourrait protéger et sauvegarder, même si ce n'était qu'un ramassi d'égoistes sans cervelle.
Du coin de l'oeil il pouvait voir le lieutenant se démener avecun certain entrain, cet homme était fou à lier cela ne faisait aucun doute, mais en tout cas pour un tacticien qui n'était pas censé connaitre réellement le front, il était d'un secours précieux... Il ne fallait pas se leurrer, un soutien indispensable.

Plus rapidement qu'il ne l'aurait pensé, tous les opposants furent au tapis, morts ou finissant d'agonir dans leur sang. Il se retourna vers son coéquipié quand celui ci prit la parole, utilisant, dans le même temps qu'il l'écoutait, le bas de son débardeur, un peu moins ensaglanté que le reste pour essuyer le sang qui lui coulait dans les yeux et jeter un regard plus approfondit sur ses blessures. Bon, il aurait des ématomes pendants des semaines, des contusions également à n'en pas douter. Ce qui commençait à l'inquiéter était plus les coups qu'il avait reçu pendant la mêlée précédente, il devait avoir une cote fêlée, pas bon ça. Les estafilades de celle qui venait de se produire ne le faisait pas trop soufrir, à moins que ce ne soit la poussée d'adrénaline qui occulte temporairement la douleur... Mouais, c'était plus probable comme hypothèse.

"Même point de vue. On les trouve, on achève la mission et on s'eclipse au plus vite."

En répondant il s'était rapproché de Birkin, ils arrivaient à la fin de leur ordre d'exécution et intérieurement cela l'attristait un peu, maisce n'était justement pas le moment de risquer que l'un ou l'autre flanche. Comme Ivo l'avait fait si bien remarqué, il ne devait plus y avoir que deux ou trois hommes avec les dirigeants et ceux ci ne risquaient certainement de savoir se battre, il pouvait donc prendre quelques instants pour reprendre son ancien rôle de médic. L'homme atrappa le bras de son sous officier et analysa la plaie fine un court moment puis y posa sa main, se serait plus vite rêgler par alchimie que de perdre du temps à faire un bandage.

"Ne bouge pas."

A tient, pensa le Fossoyeur, alors qu'il contrôlait la réaction, suturant la plaie sans mal, s'était une technique bénine depuis longtemps, il le tutoyait. Comme quoi, il devait se sentir encore plus à l'aise qu'il ne l'avait pensé... Il constata également qu'il devait se concentrer plus pour réaliser cesoin que pour les assauts, il allait devoir prendre garde à ne pas se laisser trop emporté quand même. Mais oui voyons. Il était tou à fait capable de se maitriser ! Il lacha le lieutenant et hocha la tête avant de lui faire signe qu'il était temps de monter à l'étage.

"Ca devrait suffire, évitez simplement de trop forçer, que ça ne se rouvre pas." un sourire macabre éclaira son visage. "Il est grand temps dans finir avec ses fanatiques."

L'alchimiste se retourna, son sourire s'accentuant encore, oui, il n'avait pas tout dit à son collègue sur ses intentions. Mais il nn'avait pas besoin dans savoir plus pour l'instant. Mais tous les fous capables de croire à ses inepties devaient payer, et recevoir un message assez frappant pour que cela reste graver dans leur mémoire, Dieu n'existe pas, quelque soit son nom.

Il commença à gravir les marches mais se stoppa presque aussitôt faisant signe à Birkin de tendre l'oreille. Des voix étaient déjà parfaitement audibles, trois totalement paniquées, et une plus stoique. Il y avait donc au moins un garde.. Et Ivo serait plus calé que lui pour l'abatre avant qu'il ou "ils" n'aient le temps de leur tirer dessus.

Ivo fut soigné par Milovan, ce dernier montra alors ses talents en alchimie médicale. L'altercation avait pas mal dégénérée, et des morts jonchaient le sol. La guerre, Ivo ne l'avait jamais vraiment vécu comme ça. La mission touchait à sa fin, et sans Yaroslava il n'aurait jamais pu en arriver là si rapidement. Yaroslava avait élaboré une attaque éclair parfaite, les chefs des rebelles n'avaient pas eu le temps de coordonner une réponse. Un tel bâtiment aurait du être arraché aux rebelles centimètre par centimètre lors d'un assaut conventionnel, et au prix de nombreuses vies de soldats. Les rebelles étaient complétement désorganisés, ils s'étaient mis à découvert dans la plupart des cas, étaient arrivé en groupe complétement désordonnés, et s'étaient fait décimer. Ces hommes n'avaient pas reçu d'entraînement militaire, et n'avaient pas les réflexes du front, ils n'étaient efficace que si ils étaient parfaitement encadrés, et ce n'était plus le cas. Le gros groupe auquels ils avaient fait face était sans doute la majorité des troupes encore disponible des rebelles, le Président serait content d'eux, et peut-être même auraient ils une promotion, ou une décoration pour ça.
Milovan continuait dans sa logique, il ne voulait pas lâcher, et ça malgré les nombreuses blessures qu'il avait subit. Cet homme avait goûté au feu et au sang, maintenant il ne pouvait plus s'en passer. Contrairement à la plupart des maniaques du front qui perdaient tous leurs moyens lorsqu'ils entraient en frénésie, Yaroslava gardait toute ses capacités d'analyse et semblait même en développer de nouvelles. Ivo restait aux aguets, il ne fallait pas se relâcher maintenant, les ennemis étaient toujours là, du moins c'est ce que Milovan lui indiqua en un signe de la main. Effectivement, quatre voix se faisaient entendre. Ivo tendit l'oreille, il monta doucement les escaliers et écouta.

"Ils sont à l'étage en dessous, on ne sait toujours pas combien ils sont."

"Du calme mon frère, nous avons envoyé tous les combattants disponibles, si ils avaient du monter, ils seraient déjà là. Le frère Selim s'est occupé d'eux, et nous ne craignons plus rien, Leto est avec nous. Les armées hérétiques ont toujours pensé avoir l'hégémonie, mais nous les vaincrons."

"Ils ont peut-être envoyé des commandos, ou pire... des alchimistes."

"Cessons là les postulats, je vais vous dire moi où sont les alchimistes nationaux, les commandos et les militaires en tous genres. Ils se planquent dans leurs bunkers, et se demandent comment ils expliqueront à l'Etat-Major que Lior est une cause perdue pour eux... et là ils verront enfin la lumière."

"Nous n'avons plus de quoi faire face à eux mon frère, nous devrions nous retirer par l'aile Ouest."

"Mais puisque je vous dit qu'ils sont tous morts."

"Alors pourquoi Selim et ses hommes ne sont ils pas revenus?"

"Justement car c'est un incident mineur et que nous ne devrions pas y donner plus d'importance que celà. Il s'agit sans doute d'une tentative d'infiltration ratée."

Il s'agissait sans doute des dirigeants. Ivo se retourna vers Milovan et lui adressa un sourire étrange, un sourire qui contenait autre chose qu'une simple satisfaction. Le même genre de sourire qu'Ivo lui avait fait quelques instants plus tôt. Le sourire qui peut s'apparenter à l'équibalence du regard que porte un loup à un camarade de meute juste avant d'attaquer un cerf. Trois des dirigeants ne manquaient pas de clairvoyance, ils étaient complétement foutus, et c'était évident. Lorsqu'un chef perd le contact avec ses hommes, il s'expose, surtout lorsqu'il est dos au mur et que son abri est menacé. Lorsqu'il était à Ishbal, Ivo avait eu un cas similaire, les Ishbals avaient fait une percée et pris d'assaut le bâtiment où était Ivo et deux autres officiers. Ivo avait fait installer des barrages dans les couloirs avec des mitrailleuses et ordre de tirer à vue. Ils avaient défendu un bâtiment avec une proportion d'un militaire contre 6 Ishbals. Cependant, il y avait sans doute encore quelques hommes défendant les chefs.
Ivo monta lentement l'escalier. Il menait à un couloir encore plus luxueux que ceux des étages précédents. Devant une porte se tenaient deux gardes. L'un d'eux pointa du doigt Ivo et s'appréta à donner l'alarme, une balle lui traversa le front. L'autre épaula son fusil, mais une balle lui transperça le sternum. Ivo actionna la culasse du fusil et avança lentement vers la porte qu'il ouvrit promptement. Quatres hommes en robe noire de sacre étaient assis autour d'une table et leurs yeux semblaient remplis de terreur. Ivo enleva sa capuche, dévoilant sa chevelure blonde et ses yeux bleus.

"Messieurs bonjour. Je suis le Lieutenant Ivo Birkin, et voici mon supérieur le Major Milovan Yaroslava."

Puis il sourit, avant de reprendre sa tirade.

"Notre mission est de neutraliser tout le personnel de ce bâtiment, et je crois que vous êtes les derniers. Si vous étiez des militaires, vous seriez les officiers, et nous vous ferions prisonniers. Ce n'est pas le cas, nous allons donc être obligé de procéder à votre exécution."

Ivo levait déjà le canon de son fusil, attendant le feu vert de son supérieur.

Du travail propre, s'il pouvait en être pour une guerre, rapide et sans bavure, mais tellement froid rendait l'usage desarmes à feu. Si gelé le coeur de l'affrontement et si désespéré les morts hurlants en silence, sans jamais s'arrêter, sans jamais s'apaiser. Tous si froid avec leurs grands yeux ouverts qui ne quitte jamais les nuques des fantomes qui se croient en vie.

...

Milovan regarda le second corps s'effondrer d'un regard vide et revient à la réalité au moment ou le lieutenant ouvrait la porte d'un forte poussée, les corps hurlants disparaissant instantanément de son esprit, ne lui laissant qu'un amer arrière gout de fer alors qu'il gravissait promptement les quelques marches restantes et pénétrait d'un pas tranquille dans la pièce, tendant l'oreille au petit discours d'Ivo et un sourire haimable aux lèvres, s'amusa même à faire un petit coucou de la main aux hommes d'église... Dans le dos de birkin bien sûr, il n'allait tout de même pas risquer de lui faire arrêter sa belle lançée parcequ'il faisait l'imbécile derrière ?

Il haussa un sourcil en le voyant déjà épauler son arme. Quoi ? Il comptait les tuer comme ça ?! Mais enfin... Il n'y avait aucun intérêt, ni classe, ni valeur à tuer de cette manière, abattre à bout portant qu'elle barbarie. Il soupira et s'avança un peu, sans pour autant gêner la ligne de tir de son collègue.

"Mon lieutenant ici présent est totalement dans le vri. Ce sont bien les ordres que nous avons à exécuter ici."
Il marque une pause, appréciant de voir le sang quitter les visages des quatre hommes.
"Malgrès cela je vous trouve un peu expéditif soldat Birkin. Il s'agit tout de même de personnes importantes, cela mérite une certaine considération."

Il se retourna vers Ivo en lui souriant, après tout il y avait quatre hommes pourquoi lui laisser tout le plaisir ? Mais dans le contexte actuel, ses paroles pouvait parfaitement vouloir dire qu'il comptait les laisser en vie et trahir son camp... Sans cesser d'étirer les coins de ses lèvres vers le haut, il dégaina son couteau Ishbal. En effet, il préférait une technique plus trivial pour ce genre de moment. Il se retourna vers deux des membres du clergé et finit de détruire leur pale espoir.

"En effet, je trouve les armes à feu d'une telle froideur. Rien ne vaut la mrot par arme blanche vous ne croyez pas ?" Il acheva d'un ton militaire "Je vous laisse ceux de gauche, Lieutenant."

Et il trancha souplement la jugulaire du le plus proche d'une simple allonge de bras, relevant légèrement le menton comme pour mieux apprécier la projection de sang sur lui. L'expression glacial il ratrappa par sa robe de bure le suivant, prêtant plus oreille au tir du boucher d'Ishbal plutôt qu'aux plaintes de l'homme qu'il exécutait.

Yaroslava allait se détourner quand, une soudaine pulsion le fit se retourner et saisir le deuxième cadavre qui finissait de s'effondrer par les cheveux. Bloquant la tête du mort il incisa la chair juste en dessous de la paumette et effectua une coupe cerclée. il rengaina, les yeux toujours braqué sur le visage sanguinolent, un peu de celui qu'il avait tué en premier coualtn en goutelette sur sa peau et saisit le morceau de joue découpé entre ses droits, tremblant presque de façon sporadique.

Il lacha le corps, fixa l'objet un instant puis mordit à pleine dents dedans, engloutissant la viande humaine avec une frénésie croissante, non il devait se calmer, le gout du sang, ce fondant sous la langue encore chaud des derniers relants de vie, il ne fallait pas qu'il aille plus loin, il en voulait encore. CA SUFFIT !! Le militaire se figea un instant. Chancela en regardant les cadavres d'une manière hypnotique et se retourna vers Birkin, les yeux écarquillés, le liquide carmin finissant de couler de son menton pour rouler le long de sa gorge.

"ON DESCEND !"

Et le major se précipita dans l'escalier, le dévalant quatre à quatre. Il ne fallait aps qu'il regarde tous ces corps, il ne devait pas céder, il ne l'avait que trop fait. Il ne s'arrêta de courir quand arrivant en bas de la totue première élévation en marches qu'ils avaient emprunté. Les quantiques s'élevaient toujours. Décidément cette nef était très bien insonorisé et les coryants encore plus fervents qu'il ne le pensait.

Milo s'adossa au mur, se concentrant pour reprendre sa respiration. Calmer les battements de son coeur affolé et se reprendre. Il rouvrit les yeux pour les fixer sur Ivo. Il se força à sourire.

"On ne laisse pas de survivants dans cette nef lieutenant. Je suis sûr que vu vos état d'arme vous êtes coutumié de ce genre de massacre... Et se batiment ne sera plus debout à notre départ, me suis je bien fait comprendre ?!

Ivo ne comprenait plus les propos de Milovan, ce dernier était quasiment en train de lui dire de ne pas terminer la mission. Ces dirigeants étaient à l'origine d'une révolte qui avait fait des milliers de morts civils comme militaires, les exécuter était un châtiment approprié. Soit l'officier était devenu fou, soit il était pire que ça... un traître. Puis Ivo saisit enfin ce que voulait dire le Commandant lorsqu'il avait sortit une lame. Les guerres étaient décidément la porte ouverte à toutes les barbaries, et cet homme en illustrait le principe.
Ivo était un biochimiste et pour lui, tout être vivant n'était qu'une suite de réactions et de molécules entremêlés, l'être humain était juste un peu plus complexe que les autres êtres vivants, mais après tout, avant lui un autre organisme occupait cette place, et après lui d'autres la tiendraient. Toutes ces guerres n'étaient que du vent, c'était pour celà que le Lieutenant n'avait pas peur de mourir, après tout il n'avait plus rien à perdre, autant assumer cette vision jusqu'au bout. Ivo épaula son arme alignant froidement le canon sur le front d'un des hommes et tira, l'homme s'effondra. Le second observa avec horreur la scène que lui offrait Yaroslava.

"Vous êtes... inhumains..."

Ivo plongea son regard bleu dans le sien avec insistance. Puis il répondit d'une voix affirmée.

"Peut-être bien... nous ne sommes pas en vacances, c'est la guerre. Vous rendez-vous compte de ce que vous avez fait? Des milliers de vies que vous avez ôtées en signant des papiers dans votre bureau? Nous sommes inhumains mais vous vous êtes... pitoyables."

Puis le coup partit, et l'homme s'effondra. Bien sûr qu'Ivo éprouvait du dégout et une certaine honte lorsqu'il ôtait la vie à un homme, mais il cherchait toujours à le faire proprement. Si on l'avait nommé boucher d'Ishbal c'était simplement qu'il avait été là au mauvais moment au mauvais endroit. Il était facile de donner l'ordre aux officiers de prendre des villages et d'éliminer les milices civiles et de les incarcérer après pour avoir suivi les ordres. Au fond, ce qui dérangeait le plus Ivo c'était d'avoir intégré l'armée et d'avoir du se battre pour finalement des injustices. Il ne laisserait pas cette mission trop dégénérer. Il était franchement dégoûté par la façon dont Yaroslava se conduisait... outré même. Ce sentiment n'avait pas de nom, mais ce dernier était son supérieur et il ne pouvait pas non plus entraver la mission. La vie de soldat était vraiment difficile, surtout au moment des conflit, en réalité l'ennemi le plus dangereux n'était pas la mort... mais la folie. Au choix, Ivo aurait préféré être mort plutôt que d'assister aux monstruosités de l'esprit malade de Yaroslava. Le syndrome de la guerre chez Birkin était très marqué, il était complétement fêlé des fois, mais il trouvait une issue morale à tout ce qu'il faisait. Lorsque Yaroslava se retourna, Ivo épaula son fusil, se demandant un instant si il ne valait mieux pas abattre le militaire cannibale... il hésita... puis son index caressa la détente, après tout personne ne le saurait. Le tir aurait été parfait, il aurait perforé un poumon et sans doute touché le coeur. Puis lorsque ce dernier ordonna de descendre, haletant de son vice, Ivo déplaça le canon de l'arme, il ne pouvait pas faire ça. Il avait choisi son camp et devait jouer le jeu jusqu'au bout. Il suivit Milovan sans un bruit, qui semblait visiblement bien pressé de partir du bâtiment. Lorsqu'ils furent en bas, Milovan sourit et lui donna un autre ordre. Un ordre sur les civils priant dans la nef. C'était donc ça qui tournait dans la tête du Commandant depuis le début de la mission, il avait l'idée fixe de tuer les civils. Mais cet ordre là, Birkin pouvait se permettre de ne pas l'exécuter car il n'avait pas été donné par un officier supérieur, on ne lui avait demandé que d'éxécuter les rebelles armés. Milovan avait réussi à s'attirer la sympathie d'Ivo, mais n'avait pas encore assez de poids mental pour le pousser à de telles choses. Il ne pouvait cautionner le cannibalisme, comme il ne pouvait cautionner de tuer gratuitement des civils non armés. Lors d'Ishbal, Ivo avait suivi les ordres, mais il n'avait fait que donner des ordres, ici il ne pouvait pas aller jusqu'au bout, car effectivement il ne s'agissait pas d'insurgés, uniquement des civils qui ne portaient pas d'armes.

"Non mon Commandant, je regrette, mais je ne peux exécuter cet ordre."

Ivo s'était exprimé comme le voulait la hiérarchie militaire, se tenant droit, et n'en disant pas trop. Il développerait son opinion si son supérieur le demandait, mais il ne pouvait exécuter un ordre aussi barbare, qui n'était d'ailleurs pas sur la liste des objectifs.

[tu écris super vite O_O *impressionée* xD Merci de pas avoir tué Milo xDD]

Le militaire observa un instant l'autre, analysant sa réponse. Alors il était plus sain d'esprit qu'il ne l'aurait pensé... Mais était ce vraiment un mal dans le fond ? Il poussa un soupir douloureux et pencha légèrement la tête, regardant toujours le lieutenant si stoique. Qu'est ce que l'autre pensait de lui ? Du dégout très certainement, de l'horreur ? Peutêtre mais il aurait trouvé ça déplaçé de sa part... De toute manière il ne saurait certainement pas la pensée profonde de l'homme.

Un instant son regard se perdit dans le vague, normalement personne ne devrait passer par là. Après tout, il n'y avait qu'eux deux à être en vie dans cette partie du batiment et personne pour s'en douter. Yaroslava se redressa totalement, inspirant à fond et reprit la parole d'une voix fatiguée, essuyant le sang qui restait sur son menton d'un revers de main.

"Je vous répugne n'est ce pas ?... Parlons franchement s'il vous plait, je vais même faire le premier pas." il eut un rire amer. "Si je ne me trouvais pas devant vous à l'heure actuelle avec un minimum de role à tenir, j'en vomirais tellement je me dégoute moi même."

Il ferma les yeux un instant, en effet, après coup il se trouvait lui même encore plus atroce que le reste. Et encore, personne ne pouvait simplement deviné ce qu'il avait put commetre comme autres actes irréparables... Sa fille par exemple. Milovan rouvrit les yeux sur l'autre homme et lui offrit un sourire véritablement sincère cette fois, une expression épuisée parceque si peu employée qu'elle ne lui était plus coutumière mais aussi parcequ'il commençait sérieusmeent à fatiguer... L'alchimie était une concentration constante de par trop contraignante parfois.

"Merci lieutenant. L'Etat-Major a vraiment eu raison de vous envoyez sur cette mission. Nous devrions y aller" il marqua une courte pause, "discrètement."

Il pensait ce qu'il venait de dire et avait appuyé la demande de l'ex alchimiste de partir sans plus d'effusion de sang, le major n'avait aucun désir d'être un véritable monstre, même s'il était ironique de penser que c'était celui que l'on accusait dees pires atrocités qui résonnait l'autre. Il ota la cape et l'inversa pour cacher les traces de sang sur celle ci et la remit, ajustant consciencieusement la capuche. Il alla pour ouvrir la porte mais se retourna une dernière fois vers son collègue.

"Disons que ce sera comme pour votre alchimie, notre petit secret, hum ?"

Et il se détourna, rentrant dans la nef sans prendre la peine de voir la réaction de l'autre. Il lui ferait un bon rapport de toute manière, mais mieux valait garder une petite sécurité au cas où. Il commença à remonter une allée excentrée sur la droite, laissant ses yeux parcourir l'architecture du lieu.... Qu'ils étaient beaux ses piliers de soutiens. Et il serati si facile de les fragiliser assez pour qu'ils cèdent un peu après leur sortie. Juste assez pour que l'autre n'est pas le temps de l'arrêter. Ho oui... Rien ne serait plus frappant que de voir cet édifice s'effondrer pour la population.

Il se fatiguait et le Fossoyeur était certain que le pro de la gachette, avait remarqué qu'il chancelait un peu. Sans trop forçé sur ce détail il repéra le meilleur poteau et s'y appuya un instant comme pour repndre son souffle, sa main dissimuler derrière son épaisse cape de bure, il transmuta légèrement le pilier. Pas de beauocup juste de quoi le fragiliser assez pour qu'il s'effondre sur son propre poid et celui de la structure. A u maximum il faudrait huit minutes pour que cela arrive et il n'était même pas à une minute de la sortie.

Milovan se redressa et finit de marcher vers la sortie en s'empêchant de sourire cyniquement en pensant à ce qui allait se passer sous peu dans les lieux "saints".

Ivo écouta les explications de Milovan avec le même stoïcisme dont il faisait preuve depuis le début. Cette attitude, il ne l'avait pas par vanité mais surtout car Yaroslava était son supérieur, et il tenait à garder une attitude la plus militaire possible. A vrai dire, ce qui se passait au front le dégoutait, mais au final, il n'était pas spécialement mieux que Milovan, car chaque guerre était horrible. Porter cet uniforme bleu avait un prix moral et physique. Yaroslava avait dérapé, mais n'était pas hermétique, il s'en rendait compte. Ivo laissa parler son supérieur et ne dit rien jusqu'à ce que ce dernier ait complétement fini de parler. Il fallait laisser sortir tout ce qu'il avait en lui, pour pouvoir juger de sa sincérité ou non. A vrai dire, un tel comportement pouvait être jugé théoriquement en court martiale, mais il était difficile de juger des gens qui étaient finalement parmi les meilleurs éléments de l'armée d'Amestris, ou du moins les plus virulents au combat. L'état-major préférait largement juger les stratèges une fois le combat terminé. Remplacer un volontaire pour diriger une armée est bien plus facile à remplacer qu'un volontaire pour aller à une boucherie certaine. Ivo répondit d'un ton neutre et militaire à Yaroslava.

"Je n'ai rien vu mon commandant. Un homme a essayé de vous attaquer, vous avez riposté avec votre arme blanche, ce qui est préconisé par les manuels d'instruction."

Birkin se mit au garde-à-vous et se dirigea lentement vers la sortie en remettant sa capuche. Si il était raisonnable, il avait cependant déjà fait son baptême du feu, et dans l'armée, les soldats se couvraient souvent pour ce genre d'actes. Ivo avait commis son lot d'atrocité, et si il essayait de limiter les pertes civiles, c'était aussi car il ne voulait pas retourner en prison. La prison avait été pour lui une expérience assez désagréable, surtout que sa cellule était complétement isolée et insonorisée. Il n'avait accès qu'aux dossiers des enquêtes pour tenter de les résoudre, en tant que consultant. Il ne referait pas la même erreur, mais les soldats ennemis ne seraient pas épargnés pour autant.
Les bureaucrates de Central pensaient toujours qu'on gagnait une guerre à coup de décrets et de grandes phrases, mais la réalité du terrain était tout autre, et ça la plupart l'ignorait. Ivo ne voulait pas dès sa première mission salir à nouveau sa réputation. Il devait d'abord monter en grade, et assurer ses arrières qu'on ne le fasse pas passer pour un "boucher" et ce quoi qu'il fasse. Yaroslava était un homme de terrain, il avait donc la confiance totale de ses hommes, et sur le terrain, qui peut prouver le Mal qui est fait? Les ordres écrits d'Ivo avaient causé sa perte à Ishbal. Il ne ferait plus jamais la même erreur... et déjà il avait entendu parler du tueur d'alchimiste Scar, il devait s'occuper de son cas, une telle prise lui permettrait de retrouver ses galons. Yaroslava était quelqu'un de talentueux, même si son grade était très élevé pour un homme de terrain qui combattait à la place de l'infanterie de première ligne. Ivo se tourna une dernière fois vers Yaroslava, avec toujours le même ton inexpressif.

"Nous avons aujourd'hui réussi à prendre ce bâtiment, c'est un grand service rendu à la nation. Je pense que l'Etat-Major devrait lancer un assaut général, pour tuer le dragon dans l'oeuf. Les combattants de cette ville sont dangereux. Je pense que nous pourrions utiliser notre succès pour demander plus d'hommes sous nos ordres, voilà pourquoi je veux éviter la bavure. Avec des hommes nous pourrions prendre les points stratégiques de la ville et devenir les sauveurs. Je ne compte pas en finir là avec cette ville. Vous me suivez?"

Ivo avait son ambition, et Yaroslava avait largement le talent pour y contribuer et rafler sa part de gâteau. Les deux hommes sortaient du bâtiment, des hommes entraient en courant pour s'enquérir de l'origine des hurlements de la foule qui avait découvert les cadavres dans la nef. Le soleil couchant exhibait ses derniers rayons orangés. Ivo regarda l'heure sur sa montre.

"Bien Commandant, je pense que nous serons pile à l'heure pour le diner."

Ivo ne s'exprimait pas comme un Lieutenant, il voyait plus grand, et avait les réflexes d'un officier supérieur. Un officier supérieur qu'il était avant d'être déchu...

Milovan écouta tranquillement se que disait Ivo, il n'étaitpas stratège pour rien décidément. Mais dans son cas le conflit de Lior était derrière lui.. Du moins pour l'instant. Il n'avait plus que deux choses en tête, le temps qui s'égrénait jusq'au moment où le batiment allait s'effondrer et retourner dans la vallée des mécaniciens pour faire totalement réviser son automail grâce à la paye qu'il allait gagner avec le succès de cette mission.

D'ailleurs la première n'allait pas tarder à se réaliser. 3... 2... 1. L'alchimiste se retourna en entendant le craquement significatif d'une structure de pierre s'effondrant, rapidement suivit par un hjurlement général qui s'étouffa dans un grand fracas. Il plissa les yeux avec une intense satisfaction et reprit sa route en répondant à la démonstration du lieutenant d'une manière très naturelle bien que prenant son temps pour continuer à entendre le brouhaha terrible duquel ils s'éloignaient tout deux.

"En effet, votre idée n'est pas mauvaise, elle mériterait d'être analysée par les spécialistes de l'Etat Major, je peux vous assurer que je leur en ferais part dans mon rapport sur vous... Mais il vous faudra certainement un autre coéquipié, j'ai achevée cette mission et j'ai quelques petites choses à aller régler avant que Madame la Généralissime ne m'envoit sur une autre mission.

Ils allaient quitter la place emprunte de panique où une quantité terrible de lioreins affluait paniquée ou encore tétanisée par la chute de leur plus sacré batiement. Milovan s'arrêta un instant et laissa son regard courir sur toute la scène. Il ne devait pas rire. Surtout ne pas sourire, se retenie encore, attendre d'être de retour dans le train, de ne plus risquer de se compromettre.

Il poussa néanmoins un intense soupir de satisfaction et se frotta les yeux, l'homme avait vraiment besoin de repos. Mais avec un peu de chance il pourrait dormir dans le train. Rester ici plus longtemps serait gênant, bien qu'il apprécia la compagnie de Birkin, hormis le fait que celui ci faisait un peu trop d'état d'âme.. il n'en revenait toujours pas en fait. Un tel homme le trouvait inhumain, c'était risible.

"Je vais vous laisser le soin de requérir de nouveaux ordres, vous n'aurez qu'à dire à no supérieurs que je leur enverrait mon rapport au plus vite et que je vous jugeait suffisament responsable pour tenir la position jusqu'à l'arrivée de votre futur commandant."

Il lui adressa un clin d'oeil, ils étaient arrivés non loin du camp militaire et la gare se trouvait légèrement déportée par rapport à la destination d'origine des militaires.

"Montrez leur que vous pouvez vous débrouillez seul... Ce fut un plaisir de collaborer avec vous lieutenant Birkin. Je pense continuer à suivre votre nouvelle évolution du regard, mais pour l'heure j'ai un train à prendre et vous des ordres à faire passer et une garnison à gérer."

Et le major fila après un bref salut d'usage. Allez, il allait pas se geler toute la nuit dans l'attente du premier train du matin, s'il allait assez vite il devrait pouvoir saisir le dernier train en partance de Lior et se rendre à Rush Valley. Son automail pouvait bien lui accorder une dernière fois ça avant de le lacher pour de bon, alors qu'il traversait les quelques allées le séparant de son départ de la poudrière, il se débarassait du surplus de vêtements dont il n'avait pas besoin, prenant malgrès tout garde à ne pas montrer qu'il était couvert de sang sous sa tenue à capuche. Au pire, il pourrait toujours retrouver des fifres correspondantes à celles qu'il avait porté jusque là et en meilleure état que celles laissées à la remise militaire... Une véritable paye pourrait enfin lui permettre se confort.
Il se ratrappa au bord du guichet, se souvenant qu'avec un billet s'était décidément rudement mieux pour voyager peinard et présenta dans l'élan sa montre histoire de pas avoir de discussion ni de questions qui le retarderait.

"N'importe qu'elle place dans ce train mademoiselle."

Yaroslava observa la nuit tomber depuis un wagon tranquille car quasiment vide, seuls quelques voyageurs parleient à voix basses des évènements survenus dans la journée à Lior avec des voix choquées. Ivo s'en sortirait très bien, il avait déjà été capable de diriger par le passé et puis, finalement les militaires présents sur place risqueraient certainement moins avec la prudence et le tactique de cet homme, surtout maintenant qu'il connaissait le vrai front, qu'avec lui et sa vision un peu radicale des choses.
Il écrirait son rapport pendant le trajet et l'enverrait dès son arrivée à la ville mécanique. Mais pour l'instant dormir était une saine occupation.

Ivo entendit le bâtiment se craqueler, puis tomber totalement. Mouvement de panique... la foule ne savait plus où donner de la tête. Un symbole en moins pour la ville. La mission était vraiment accomplie. Avec la panique, les civils qui priaient dans la nef étaient pour la plupart sorti, étaient restés et entrés uniquement des rebelles engagés pour trouver les responsables. Maintenant ils étaient mort dans l'effondrement. Finalement détruire ce bâtiment avait eu un double usage, on ne faisait pas la guerre sans faire un minimum de casse. Ivo allait sans doute jouir d'une récompense, et c'était une bonne chose, il retrouverait bientôt les responsabilités qu'il avait avant, et pourrait ainsi vraiment commencer les choses sérieuses. La mission était un succès intégral. Yaroslava projetait de partir pour Central, mais Ivo resterait ici, c'était ici sa place, au front, c'était ici qu'il pourrait gagner des galons. Il effectua un salut respectueux, mais termina en empoignant la main de Yaroslava.

"Ce fut un plaisir pour moi aussi Commandant. J'espère que nous pourrons renouveller cette collaboration."

A vrai dire, Ivo préférait la méthode de faire effondrer le bâtiment plutôt que de se ruer dans la masse et d'éxécuter les civils, c'était plus propre, et moins suspect, ça se justifiait par rapport à leur ordres si on était suffisamment procédurier. Ivo et Milovan rentrèrent dans la zone contrôlée par les Amestriens. Si Ivo parlait à l'Etat-Major du plan, ça serait une bonne aubaine, car Ivo pourrait peut-être à nouveau diriger des groupes d'assaut, et prendre les rennes de l'attaques.
Yaroslava partit presque directement vers la gare, il n'était pas enchanté par l'idée de rester un instant de plus à Lior. Ivo se contenta de remettre son uniforme parfaitement repassé, et ses bottes impecablement cirées, il allait appeler Central, c'est ce qu'il devrait faire après. En attendant, l'homme s'assit sur un des fauteuils de cuir réquisitionnés par les soldats sur place et mit un peu de musique, il déboutonna les premiers boutons de son uniforme, la journée était finie, il pouvait enfin se détendre.

Bah dis donc, ce topic est plus long que le précédent, c'est agréable, non mieux: génial!! Les réponses sont plus courtes, certes, mais au moins il y a plus d'avancement dans le sujet, c'est plus vivant, je trouve! Comme pour les deux autres: des petites fautes, mais bon pas de quoi comettre un meurtre non plus! Mis à part de cela, la synthaxe est comme d'habitude très bonne et facile à lire, le texte est fluide, il n'y a aucun soucis avec vous deux pour ça. A présent, on passe à la caisse, vous recevez vos payes Smile

Ivo à de nouveau un 8/10.
Milovan, toi aussi tu as un 8/10.

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