Dossier HDA : sujet de deuxième semestre

Après demande de suba et roy voici mon rendu pour l'histoire de l'art xD








« Je voudrais arriver devant les jeunes peintres de l’An 2000 avec des ailes de papillons. »
citation de l’artiste

Né le 3 Octobre 1867 à Fontenay-aux-Roses, Bonnard est un artiste peintre, mais aussi illustrateur et lithographe, reconnu pour ses apports aux domaines des Nus, Natures mortes, Paysages et autres Autoportraits. Il représente particulièrement des choses de la vie (des plaisirs domestiques) ou des éléments aux formes simples. Tout son travail repose sur les bases du volume, de la matière et du rapport à la lumière, la toile est perçue dans son œuvre comme un espace, plane et dénué de profondeur. Bonnard est l’un des précurseurs de la modernité. Il passe de l’esthétique Nabis à la force du traitement pictural Fauve, révélant une puissance de sentiments au travers de celle-ci et des thèmes qu’il a traité. La couleur tient donc un rôle primordial dans ses compositions. Ce n’est plus l’objet, le motif qu’il cherche à donner à voir mais la peinture elle-même.


Biographie :

1867 > Le 3 octobre naissance de Pierre Bonnard ‡ Fontenay-aux-Roses
1885 > Obtient un baccalauréat littéraire/éco-social. Il poursuit des études en faculté de droit
1887 > S’inscrit à l’académie Julian (École privée où se fondera Nabis)
1888 > Diplômé/intègre le mouvement Nabis
1889 > Entre aux Beaux Arts
1891 > Première exposition au Salon des Indépendants
1893 > Rencontre Marthe (Maria Boursin)
1900 > Voyage à Venise, il se focalise véritablement sur la force de la couleur
1903 > Exposition au salon d’Automne
1909 > Bonnard découvre le Midi et les couleurs de ses paysages qui le fascinent totalement
1924 > Rétrospective de son œuvre à Paris
1928 > Exposition à New York
1934 > Exposition à Londres
1939 > Il s’installe au Cannet (dans une villa achetée en 26 « le bosquet») et y restera tout le temps de la guerre
1942 > Mort de Marthe
1945 > Il fait quelques voyages brefs à Paris.
1947 > Le 23 Janvier à Le Cannet, Bonnard décède.


Caractéristiques :

Pierre Bonnard ne travaille pas directement sur le motif, à l’instar de ce que Picasso croyait dans la critique qu’il fit de son travail. Il lui reprochait en effet l’usage de la couleur, jugé fade, et le remplissage de la toile, pensant qu’il ajoutait des tons au fil du changement des éclairages naturelles lumineux de ses sujets.

Or, le peintre ne travaillait que d’après son souvenir, faisant bien des croquis sur place, voir une pratique photographique de base (cette technique étant assez circonscrite à l‘époque) particulièrement de nus, ce qui lui fournissait une base de réflexion. Il pratiquait entièrement en atelier jouant des recompositions.
Celles ci était surtout dans la recherche de l’élément surprenant. En effet, le traitement de l’image
qu’applique Bonnard, de par l’importance des sous couche (gouache et non pas aquarelle) et la limitation extrême des possibles ruptures entre les surfaces colorées qui fournit un place de part sa soudaine unité au spectateur, donne alors une image onirique, comme si les formes des objets devenaient changeantes en fonction du regard qui se pose sur la toile. Ainsi des éléments récurrents sont à remarquer, comme les cadres, les fenêtres ou encore les miroir.

Mais ce n’est pas tout, le peintre maîtrise également d’excellents exercices de style qui renforcent le rôle de l’humain extérieur vis à vis de l toile. De multiples perspective générant des espaces improbables, qui donne un rapport d’observation indirecte des évènements ainsi que la gamme colorée qui vient faire revivre toute la force des souvenirs du peintre, déclenchant des sensations de nostalgie, de candeur voir même de gravité ou de détresse poignante.

« (…) La perception momentanée de l‘œuvre compte plus (…)»
Citation de John Elderfield

Évolution Artistique :


Il débutera véritablement sa carrière aux côtés des Nabis, dont Edouard Vuillard ou Maurice Denis, tout en s’inspirant des idées soulevées par Paul Gauguin.
De ceux-ci, il retiendra surtout l’importance de la couleur et le rapport au quotidien qui devient une sorte de temps suspendu au travers de son travail. Une intemporalité qui fascine d’ailleurs toujours autant les peintres.

A sa rencontre avec Marthe, elle devient d’abord son modèle et restera son principal dans tous ses travaux de nus, dont toutes les séries de baignoires ou la recherche de point de vue et de cadrage est presque centrale pour réellement incorporé la présence du spectateur.

Mais assez rapidement il se détache de la esthétique Nabis et se rapprochera en partie de l’impressionnisme dans le traitement du paysage mais se tournera finalement vers le fauvisme bien quand étant en opposition avec Matisse par rapport à l’idée de Super-réalisme qu’il se met à pratiquer. Liant une notion d’unité de temps inexistante ou de non lieu, ajoutant au rapport du souvenir de l’esprit.

Il voulait surtout faire transparaître la toute première sensation éprouvée face au motif qui avait engendrée sa toile.

Mais c’est véritablement à la suite de son passage chez les fauves, durant la période s’étendant de 1920 à 1930, que le peintre se lance dans une recherche supérieure sur la matière, l’homogénéité de sa touche picturale. Celle ci prend alors réellement le pas sur le motif, cela transparaissant particulièrement dans les portraits que réalise l’artiste. Le motif devenant alors presque morbide, tant le corps devient pâle presque cadavérique, gommé entièrement par la lumière cru pour retrouver l‘essence de celle ci et de son ombre au travers de la couleur..
[« portrait de l‘artiste dans la glace du cabinet de toilette » 1939-1945, huile sur toile, 73x51 cm. Centre Georges Pompidou.]

Il pratique la séries sur nombre de ses natures mortes, ainsi que sur certains éléments de paysages (les « Amandiers en fleurs » sur les dernières années de sa vie), présentant un monde à jamais incompréhensible, ayant une unité dans sa dé fragmentation qui tend jusqu’aux limites de l’abstraction, mais aussi dans l’accumulation avec une touche très opaque.

C’est un univers emplit de souvenirs que retransmet Bonnard, symboliste par des égards dans la spiritualité et le lyrisme lumineux absolue et parfaitement maîtrisé que ses tableaux dégagent.
[« l‘Atelier au Mimosa » 1938-1946, huile sur toile, 125x125 cm. Collection Charles Terrasse, Paris.]

Descriptif rapide des mouvements dont Bonnard à fait partit :


Nabis (de l’hébreu prophète)>
Né aux alentours de 1888, il s’agit d’un groupe de peintre français. Par l’abandon du support traditionnel (expression par l’affiche, l’illustration, la marionnette, la tapisserie...) et le refus du réalisme, leur volonté est d’abolir les limite séparant art décoratif et l’Art de la peinture, mais Également de retrouver « les sources pures de l’art » dans leur palette et leur touche.
Ils sont caractérisés par une simplification, voir géométrisation des formes et une grande gamme colorée (également fournie en demi-tons)

Artistes relatifs > Edouard Vuillard (1868-1940), Maurice Denis (1870-1943), Félix Edouard Vallotton (1868-1946)…

Fauves >
Débuté au salon d’Automne 1905, ce mouvement pictural français s’arrêtera en 1907. Référence à Paul Gauguin et Toulouse-Lautrec, il est une réaction contre l’impressionnisme et le défi tout récent de la photo, qui trouve sa particularité dans la séparation de l’objet et de la couleur qui possède sa propre force expressive.
Leurs mots d’ordre sont, planéité, couleur pure (violente, lumineuse) que renforce le blanc et une touche qui transmet l’Émotion de l’artiste.

Artistes relatifs > Henri Matisse (1869-1954), Georges braque (1882-1963), Maurice de Vlaminck (1876-1958)…