Un Ishbal au coeur du foyer de la révolte -

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La marche avait été longue pour Scar. Quittant Reesembool sans regrets suite aux derniers évènements, il avait décidé de partir plein est, en direction des terres arides. Le long de son chemin, il avait pris le plus grand soin à ne pas se faire repérer, le temps de laisser sa blessure cicatriser complètement. Et il avait appris de drôles de choses, tout au long de son trajet… Un alchimiste d’état aurait tué le prophète de Lior, une ville non loin des ruines Ishbales. Du coup, la population était en train de se révolter. Inutile de dire que l’armée comptait envoyer de quoi réprimer la révolte, comme elle l’avait si bien fait quelques années plutôt en Ishbal, signant l’arrêt de mort de tout un peuple. Hors de question de laisser ce cas de figure se reproduire, du moins du point de vue de Scar. Abandonnant donc son idée première de se rendre directement à Central pour chasser les alchimistes d’état jusque dans leur trou, notre Ishbal prit la route de Lior. Si l’armée intervenait, à tous les coups, elle enverrait des alchimistes d’état pour aider à faire ce sale boulot. Cette fois-ci, Scar était prêt à les affronter. Il protégerait le peuple de Lior face à ces monstres, il ne finirait pas comme le peuple Ishbal.

Son arrivée à Lior passa quasi inaperçue. Scar avait quand même quelque peu modifié sa tenue vestimentaire : il avait rajouté par-dessus ses habits classiques un poncho agrémenté d’une capuche, cachant son visage déjà un peu trop connu à son gout… Sa cicatrice était l’un des moyens de la reconnaître facilement, il fallait qu’il la dissimule le plus possible. Rapidement, il prit contact avec les chefs de la résistance afin d’avoir les dernières informations. Un vieil homme aux traits durcis par le temps lui répondit :

-« Tu sais, ami… Le vrai danger n’est pas encore là… Les quelques militaires stationnés dans la ville sont à présent retranchés dans leur QG. Il n’y aurait pas d’alchimistes d’état avec eux, je pense que nous les aurions vu à l’œuvre sinon. Non, ami, le véritable danger est en marche, on dit que le généralissime Bradley aurait envoyé des corps d’élite à Lior… Ils sont en route… Mais nous allons nous défendre du mieux que nous pouvons, la ville ne tombera pas entre leurs griffes. Tiens, ami, prends une arme et défends chèrement ta vie. »

Scar n’en avait que faire de ces armes à feu, il avait quelque chose de bien plus puissant. Mais ça, le vieil homme n’en savait rien. Remerciant le patriarche, Scar partit explorer quelque peu la ville, toujours aux aguets. On ne sait jamais, il pouvait y avoir quelques militaires qui avaient pénétrés dans la ville, incognito, avant que le gros des troupes n’arrive. Ses pas l’amenèrent alors face au temple du Dieu Léto, là où une statue étrange sortait du toit, un poing figé sur la devanture du bâtiment. C’était l’œuvre de l’alchimiste d’état qui avait assassiné le père officiant ici… Les mains de Scar se figèrent sur son arme, il sentait la colère monter en lui !!

-« Ishbala… Fais que la tragédie qu’a subie mon peuple ne recommence pas ici… Fais de moi ton bras armé, donne moi la force pour contrer ces monstres… »

Quittant des yeux l’édifice, Scar continua sa ronde dans les rues à présent désertes à cause du conflit qui s’annonçait. Les habitants s’étaient barricadés chez eux, pour ceux qui n’avaient pas pris les armes… Le sang allait de nouveau couler, mais peut être n’aura-t-il pas ce gout si amer, cette fois…

[Topic ouvert à tous ceux qui peuvent se rendre à Lior pour X raisons – Militaire, simple civil, homonculus, Alchimiste d’état, etc etc… Viendez !!!]

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Une fois la réunion dans le bureau du généralissime terminée, Hatchepsout Carmen Strange repoussa son siège et prit la direction de la sortie. Les paroles de King Bradley flottaient dans sa tête, tournant et retournant à pleine vitesse, comme dans une centrifugeuse. Ainsi donc, elle allait devoir jouer les espions sur le terrain... Comme c'est ironique. En venant en Amestris, elle s'était engagée dans l'armée, en tant qu'alchimiste d'état, afin d'avoir accès aux informations les plus confidentielles. Jouer les espions dans les deux sens... Une vraie mise en abyme, mais qui ne lui déplaisait pas. Cela ajoutait un peu de piquant à la situation. Elle sourit rien qu'à cette idée. Puis, elle se rappela autre chose: le généralissime lui avait assigné un major qui devrait agir à ses côtés; le major Kurnous avait-il cité. La jeune femme ralentit donc le pas et se retourna pour voir un jeune garçon aux yeux bleus et aux cheveux blancs. Il était plutôt grand - même plus grand qu'elle - mais son visage marquait le fait qu'il était encore bien jeune, il ne devait pas encore avoir dix-huit ans... Et on l'envoyait déjà sur un champ de bataille, un endroit où la mort régnait et où l'on ne faisait pas de distinction d'âge.

*Pauvre garçon*

("Il a choisi lui-même d'être alchimiste d'état. C'est son problème s'il se retrouve entre deux feux!)

*Oui, c'est vrai, c'est son choix. Mais il n'empêche que tu vas un peu trop loin Ira. Ferme-la maintenant.*

Hatchepsout tenta de le sonder, mais son regard était décidément totalement fermé, elle avait l'impression qu'il avait toujours ce même regard quelque peu halluciné. Enfin, elle-même cachait ses émotions derrière un regard glacial, elle ne pouvait donc rien lui reprocher. Elle s'éclaircit la gorge.

"Je suppose que vous êtes le major Kurnous. Comme l'a spécifié le généralissime, vous serez sous mes ordres lors de cette mission d'investigation dans la ville de Lior. Aussi, j'espère que vous me considérerez avec le respect qui m'est du et que vous obéirez à chacun des ordres que je vous donnerai. Je vous prierai donc de m'appeler "Colonel" ou "Madame". "

Après ces formalités, Hatchepsout l'invita à la suivre à la gare de Central City. Il se devait de partir pour Lior dès que possible afin d'avoir le temps d'analyser la situation à Lior, avant que Bradley n'envoie le gros de ses troupes. Elle passa par une salle où s'étaient réunis un autre officier et quatre spécialistes dans le renseignement, à qui elle demanda de les suivre. Ils s'équipèrent donc de toutes sortes de matériels qui leur seraient utiles lors de leur mission; puis, ils prirent la direction de la gare où ils n'eurent même pas à payer leurs billets, vu que tout était déjà régler pour leur départ. Ils descendraient à Resembool et continueraient leur route vers Lior en voitures. Ils s'installèrent donc dans le train et le sentirent s'ébranler avant de pousser un sifflement strident, annonçant son départ de la gare.

Le voyage se passa sans encombres et ils mirent pieds à terre dans le petit village de Resembool; déjà un soldat les attendait à côté de deux voitures aux moteurs apparents. Hatchepsout grimpa à l'avant et referma la portière d'un coup sec, avant de dire au conducteur de mettre les gaz. Le décor verdoyant de Resembool laissa bientôt apparaître une plaine désolée, et enfin un grand désert de sable qui s'étendait à perte de vue. En un rien de temps la température ambiante avait augmenté de quelques degrés. Ils arrivèrent dans un camp militaire Amestrien, installé à quelques kilomètres de Lior; d'ici les habitants de la ville ne pouvaient pas les repérer. Ils descendirent de voiture et la jeune femme les invita dans une tente qui lui était réservée, les invitant à s'asseoir où bon leur semblait. Hatchepsout prit place sur une chaise derrière un bureau et s'adressa à sa petite troupe.

"Bien, vous savez pourquoi nous sommes là; nous devons rapporter le plus de renseignements possible sur la ville de Lior à notre état-major. Pour cela, il va falloir que nous placions tout d'abord cette ville sur écoute; mais cela ne sera certainement pas suffisant donc je me rendrai sur place afin de collecter des informations directement de la bouche des autochtones. Major Kurnous vous m'accompagnerez. Nous nous rendrons là-bas en civil afin que les habitants ne se posent pas de questions, aussi il nous faudra cacher nos insignes d'alchimiste d'état. Pour qu'ils soient encore plus dupes, le mieux serait de jouer leur jeu et de leur faire comprendre que nous sommes prêts à les aider. J'espère que vous n'y verrez aucune objection. Quand aux autres, vous serez chargé de vous déplacer en cercle autour de la ville, afin d'intercepter tous les fils télégraphiques et de les relier à nos propres lignes. Ainsi, nous aurons accès à toutes les conversations qui auront lieu dans Lior. Au travail maintenant!"

Chacun partit donc à sa tâche et Hatchepsout précisa à Kurnous qu'il devait être prêt dans une demi-heure tout au plus. Lorsqu'il fut parti, la jeune femme ôta l'uniforme réglementaire de l'armée (qu'elle n'aimait pas vraiment soit dit en passant, mais elle avait voulu faire bonne figure durant la réunion). Elle fouilla dans la malle qui l'avait suivie jusqu'ici et passa en revue les vêtements qu'elle avait emmené: il y avait là quasiment les mêmes ensembles avec de longues vestes, à quelques détails prêts, en différents exemplaire. Elle réfléchit, elle n'allait certainement pas enfilé celui de couleur noir car cela retenait la chaleur; celui de couleur rouge n'était peut-être pas le plus indiqué non plus dans une période aussi sanglante si elle voulait passer inaperçue. Elle opta donc pour l'ensemble blanc, couleur de la pureté et de l'innocence; peut-être que les habitants de Lior y verraient un signe?

("Tu ne manques pas de culot!")

*Qu'entends-tu donc par là?*

("Héhé! Tu es loin d'être aussi blanche que le prétend ta façon de t'habiller.")

*C'est juste. Mais si cela peut me permettre de déambuler incognito dans la ville de Lior, je ne vois pas pourquoi je me gênerai.*

("Un vrai jeu de dupe... J'adore quand tu agis de cette façon!")

*Je préfère ne pas relever.*

Hatchepsout ne fit plus attention à Ira, la voix qui la poursuivait depuis bien des années déjà, et finit de s'habiller en enfilant la longue veste blanche qui avait été brodée par un maître tisserand Xingois. La touche finale fut un chapeau, également blanc et sertit de roses rouges, qui lui couvrait une partie du visage. Elle mit sa montre d'alchimiste d'état dans la poche intérieure de sa veste et sortit de la tente rejoindre le major Kurnous. Une fois ensembles, ils partirent en direction de la ville de Lior. La traversée du désert se fit sous une chaleur accablante, mais Hatchepsout n'en avait que faire, elle devait fixer son esprit sur ce qu'elle avait à faire dans l'instant présent. Lorsqu'ils arrivèrent aux abords de la ville, la jeune femme rappela les consignes de sécurité à son équipier.

"Nous y voilà. Nous devons nous fondre dans la foule et leur faire accepter que nous ne sommes que de pacifiques voyageurs venus leur apporter notre aide. Nous ne devons en aucun cas leur donner le moyen de savoir qui nous sommes. C'est pourquoi je vous demanderai de ne pas utiliser votre alchimie, je ferai de même. Toutefois, si cela ne se passe pas comme prévu et que la situation dégénère... Enfin, vous m'avez compris. Bien, allons-y."

Ils entrèrent dans la ville de Lior qui était déjà bien dévastée. Cette première partie de la ville semblait avoir été désertée, la seule chose qui subsistait, étaient les traces macabres de sang et de débris de toutes sortes qui jonchaient le sol. Ils s'enfoncèrent donc un peu plus dans les ruelles et découvrir finalement de la vie au détour d'une grande rue. Là, des centaines de gens s'activaient, certains barricadaient du mieux qu'ils pouvaient leurs maisons, d'autres rationnaient ceux qui travaillaient d'arrache-pied. Un Liorais à la peau couleur chocolat et armé d'un fusil, s'avança vers eux et leur demanda, le regard suspicieux, qui ils étaient et pourquoi se trouvaient-ils en un tel endroit. Hatchepsout lui expliqua avec délicatesse qu'ils étaient de pacifiques révolutionnaires qui voulaient apporter leur aide à la ville de Lior, après avoir su l'injustice dont les Liorais avaient été victimes. L'homme les inspecta mais ne trouvant rien à redire à leur apparence, il abaissa son arme et leur proposa de visiter la ville afin de faire connaissance avec les habitants. La jeune femme en blanc le remercia et elle repartit en quête d'informations avec le major Kurnous. Ils arrivèrent finalement devant la grande église dédiée au dieu Leto qui avait désormais fait son temps. Une chose cependant dérangeait pas mal le décor: une gigantesque statue imbriquée dans un toit.

*Quel mauvais goût.*

Que faisait-elle donc là, cela n'avait pas de sens, et puis personne n'aurait su déplacer une pareille chose avec la seule force de plusieurs bras. C'est alors que lui revint en mémoire les exploits d'un jeune - et petit - alchimiste très réputé à Central, qui serait intervenu dans la ville pour virer le faux prêtre qui asservissait ses habitants à coup d'impostures.

Tandis qu'elle réfléchissait à ce phénomène, un personnage non loin d'elle attira son attention. Un homme plutôt grand et bien baraqué, la peau mâte d'après ses mains, cependant, elle ne put en savoir davantage car il portait une capuche sur sa tête. Elle jeta un regard en biais à Kurnous.

*Serait-ce une mode maintenant, de porter une capuche par n'importe quel temps?!*

Hatchepsout soupira, ce n'était vraiment pas le moment de penser à des choses aussi idiotes. Elle reporta son attention sur l'homme; ils étaient seuls, à part eux trois, il n'y avait pas un chat aux alentours. Elle se devait d'aller lui parler, après tout c'était sa mission, récolter le plus d'informations possible afin d'établir un plan de réhabilitation de la ville de Lior (bien qu'elle ne croyait pas un mot des paroles de Bradley... Elle sentait très bien que tout allait mal tourner comme à Ishbal). Elle fit donc quelques pas pour rejoindre l'homme et s'arrêter à sa hauteur; elle ne lui adressa pas un regard, mais tenta d'engager la conversation.

"C'est bien triste ce qu'il arrive à cette ville, ne trouvez-vous pas? Elle était pourtant encore si resplendissante il y a quelques temps; voilà qu'elle se voit couverte de sang et envahie par la haine. C'est vraiment affligeant..."

Son ton se voulait distant et plein de recul, mais elle ne pouvait s'empêcher d'avoir une pensée pour ces gens qui n'avaient décidément rien demandé et que l'on tentait d'assujettir. Hatchepsout garda sa tête bien droite, mais darda son regard sur l'homme encapuchonné. Tout ce qu'elle pouvait voir, c'était le bas de son visage; il sembla toutefois à la jeune femme, qu'une moue caractéristique déformait celui-ci, dévoilant toute la colère qui l'habitait.

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Tous ces évènements passés si vite, toutes ces situations que Rose n'avait pû remarquer que trop tard. D'abord ce jeune alchimiste d'Etat, d'à peu près son âge qui était venu dans le but de "démasquer" le père Cornello qui faisait tant de bien à notre jeune Rose, celui qui devait lui ramener son défunt fiancé. Mais même si il était vraiment ce que ce jeune homme dit être un "imposteur" qui n'était là que pour mentir à Lior et son peuple, au moins il apportait de l'espoir et de la joie dans cette cité, et il avait ramener la paix en cette cité. Alors pourquoi vouloir casser cela ? Pourquoi vouloir détruire l'espérance de tout un peuple ? Tout cela, Rosinette ne le comprenait pas du tout... Elle était comme dépassée et complètement perdue. Et déjà à cause de cela, elle en voulait déjà ne serait-ce qu'un peu à ce jeune blond.

*Pourquoi avoir fait ça ? Père Cornello allait me rendre mon Cain... Il allait me le ramener et me rendre à nouveau heureuse... Alors pourquoi ?!*

Tandis qu'elle songeait encore à cela, à cette mort de leur Père et à tout ce qui s'en suivrait, la jeune fille à la silhouette svelte et au visage d'ange, innocent et "pur ?" avançait simplement dans les rues de Lior, sans se douter que petit à petit la guerre se préparait, les habitants se rebelleraient et les militaires viendraient mettre le bordel un peu plus qu'ils ne l'ont déjà fait. Les sacs, pour pas changer, en mains, la jeune fille avait dans l'idée d'avancer et toujours avancer, pour oublier tout ce qui venait de se passer, sécher les larmes qui coulaient sur ses joues et dans son coeur et surtout, s'accrocher à quelque chose d'autre ou quelqu'un d'autre... A nouveau, ce qu'elle ignorait, c'était qu'elle allait rencontre un autre homme, à la même peau matte qu'elle et qui, tout comme elle, croit en la religion.
Tandis qu'elle se rapprochait du centre de Lior, avec quelques sacs toujours en mains, elle fut surprise par le bruit et la course de chaque habitant de cette cité. C'est à ce même instant qu'elle compris tout ce qu'il se passait... Il y avait bel et bien cette guerre dont tout le monde parlait, encore simplement en chuchotement, contre l'armée pour ce qu'elle venait de faire à Cornello. C'est en comprenant cela, que sans plus attendre, Rose alla poser en triple vitesse ces quelques sacs dans l'église, endroit où elle avait l'habitude de faire ses offrandes au dieu Léto, et puis se dirigea à nouveau, vers le centre de Lior. Ne restant pas plus longtemps au milieu de la cité, sans rien y comprendre, Rose se dirigea rapidement vers la troupe de rebelles à l'entrée de cette cité, troupe composée en grande partie d'homme de famille ou de jeune homme, armes à la main et surtout ayant dans l'unique but, de tuer tous ces "monstres" et "chiens" de l'armée. S'approchant de l'un des hommes les plus âgés, la jeune fille se pencha avant de jeter de temps en temps un regard vers les soldats qui étaient venus mettre le bordel dans Lior.

"Que dois-je faire pour vous aider ? Je veux vous aider, et nous défendre comme le Père Cornello l'aurait fait..."

Et oui, étant la plus grande admiratrice et servante du Père Cornello et du dieu Léto, Rose avait dans le but de se battre uniquement pour la paix qu'avait souhaité réinstaurer Cornello. Et également, pour le bien de ses frères de sangs, tous les habitants de Lior. Notre jeune Rose était loin d'être l'égoïste se battant pour sa propre vie, bien loin de là, les militaires payeraient surtout pour ce qu'ils avaient fait à Lior et non pour ce qu'il pourrait faire à Rose. Tandis qu'elle regardait encore, inquiète vers ce vieil homme, Rose cherchait, fouillait encore dans sa petite tête ce qu'elle pourrait bien faire pour aider, au mieux, Lior, sa cité natale. Et c'est sans plus tarder, que ce même homme prit enfin la parole.

"Rose... Te battre ne suffirait à rien, le Père Cornello n'aurait pas souhaité te voir avec des armes, va plutôt t'occuper des enfants, protège-les et prends soin d'eux pendant que les hommes, et certaines femmes, se battent."

D'un signe de tête, acceptant ce que lui disait le vieil homme, Rose ne tarda plus se pressant de rechercher les enfants qui seraient encore seuls et courant dans les rues de Lior, mais c'était sans se douter de ce qui allait se dérouler sous ses yeux. Alors qu'elle courait encore, elle ne regardait pas réellement où elle allait et fonça, sans le vouloir dans un homme plutôt grand, baraqué et à la peau matte comme elle, et relevant la tête vers celui-ci, elle se pencha assez vite, dans le but de s'excuser.

"Ex... Excusez-moi, je ne regardais pas où j'allais... Je suis vraiment désolée..."

Après quoi, tout en se redressant, elle put remarquer une femme à côté de celui-ci, mais cette femme ne ressemblait en rien à un habitant de Lior, son visage n'était pas matte, plutôt pâle... Que faisait un étranger ici, à Lior, en ce moment ? Naïve et n'y comprenant pas grand chose sur le coups, Rose ne remarqua pas de suite que ce n'était, comme Edward, un alchimiste d'Etat...

[Court, gomen'ai ^^']

La bouche grande ouverte, Kurnous était resté assis sans voix. L'annonce de son nom l'avait cloué à sa chaise. En même temps, le jeune alchimiste ne s'attendait pas à ce qu'autant de personnes soient envoyées à Lior. C'était la preuve que la situation était grave. En tout cas, la nouvelle l'avait vraiment bouleversé. C'était étrange... Tant de gradés, tant d'alchimistes d'état, tant de monde envoyés... A la mort? Probablement. Cette guerre, sans réelle fondement, serait très certainement terrible. Seuls les plus forts, et les plus chanceux, survivraient. Et Kurnous ne faisait probablement pas parmi de l'un de ces deux groupes. Et pourtant, il serait envoyé en plein désert à l'Est. Bon, de toute façon, il irait. Autant se bouger le plus vite possible. Plus vite Kurnous aurait rempli sa mission, plus vite il pourrait rentrer et profiter de sa confortable vie d'alchimiste d'état à East City. De plus, il allait se trouver sous les ordres directs d'une autre personne. Pas cool. Le jeune homme avait toujours eu du mal à supporter les impératifs de ses supérieurs. Alors en plus, si ceux-ci étaient directs, qu'ils se transmettaient de vive voix et qu'ils étaient contrôlés en temps et en heure, il y avait de quoi s'arracher les cheveux. Bon, tant pis... Quand faut y aller, faut y aller. Son visage toujours plongé dans une expression vide, neutre, il se leva de son siège, sa grande cape pliée sur son avant-bras gauche, ses gants d'Alchimie glissés à l'intérieur.

On lui indiqua rapidement la personne qui serait son supérieur la durée de cette mission. Le temps de la rejoindre, Kurnous essaya de l'examiner en profondeur. La première chose qui le frappa fut son regard. Un regard de glace, derrière lequel elle pouvait dissimuler tous ses sentiments, et qui n'était pas très accueillant aux premiers abords. Les deux paires d'yeux se croisèrent l'espace d'un instant, chacun tentant de cacher ses véritables pensées à l'autre. Visiblement, le Blue Alchemist était passé maître dans la matière, et il était très difficile de deviner ce qui lui passait par la tête rien qu'en le regardant. Puis Kurnous remarqua que la jeune femme était très belle. Des cheveux longs, ondulés, lui tombaient sur les épaules, et l'éclat de ses yeux les mettaient énormément en valeur. Cependant, sa tenue droite et son air d'impératrice laissait présager le pire quant à la mentalité de Hatchepsout.

*Encore une qui croit que l'armée fait régner la justice et la paix dans le monde. Je sens déjà l'officier fervente défenseur des militaires, et qui serait prête à donner sa vie pour sauver ces débiles...*

Comme pour lui donner raison, après s'être légèrement éclairci la voix, la Colonel prit la parole. Et prétentieuse avec ça? Et bah... Joli tableau. Ainsi cette... Femme serait son chef durant plusieurs jours... Outch, dur. Et Madame voulait qu'on l'appelle Colonel, ou encore... Madame, tiens... Et puis surtout, obéir au doigt et à l'œil à ses ordres. Décidément, quelle journée pourrie... Manquait plus que ça... Une cheftaine pompeuse et orgueilleuse comme pas deux pour le mener à la baguette pendant de très longues journées... M'enfin bon, Kurnous n'avait pas vraiment le choix. Son visage toujours insondable, il ne se permit pas la moindre réflexion. Cela n'aurait fait qu'envenimer la situation, et se mettre son supérieur à dos dès les premiers instants n'était pas ce qu'il avait de mieux à faire... Il répondit donc simplement, d'une voix qui laissait paraître une once de lassitude, très décelable, mais pas vraiment contrôlée...

-Oui, Madame. Bien, Madame.

La suite s'enchaîna très vite. Les formalités ne durèrent pas plus, et les deux alchimistes sortirent rapidement de la pièce pour aller chercher leurs coéquipiers du moment. Puis, sans attendre, la petite troupe, après s'être équipée, prit la direction de la gare, puis de Resembool, via un train réservé à l'avance pour qu'ils perdent le moins de temps possible. Hatchepsout leur expliqua qu'une fois là-haut, l'unité de spécialiste dans l'infiltration prendrait des voitures pour se rendre à Lior. Génial, un peu de rallye dans le désert, quoi de plus confortable? Une fois la gare de Resembool atteinte, Kurnous remarqua avec stupeur qu'ils étaient déjà attendus. Mais c'était quoi cette histoire? Etait-il le seul à ne pas savoir à l'avance qu'il allait s'embarquer pour cette guerre? En tout cas, tout avait visiblement été prévu pour que l'équipe arrive à bon port le plus vite possible. Le trajet jusqu'à leur base se passa... Correctement, et... Leur base??

*Là, je craque... Faudra qu'on m'explique comment ils ont pu préparer tout ça en si peu de temps? Le généralissime a décidé de nous envoyer crever le plus tôt possible on dirait...*

Kurnous n'eut pas le temps de faire la remarque à son Colonel, que déjà elle les emmenait dans une tente à l'écart, pour les briffer quant à leur mission du jour. Hatchepsout leur expliqua que la première étape serait de mettre Lior sur écoute, histoire de pouvoir contrôler la plupart des conversations vers l'extérieur. Puis qu'elle-même, aidée par un subordonné, se rendrait sur place histoire d'obtenir encore plus d'informations de la part des habitants de la ville. Celui qui l'accompagnerait serait... Kurnous! Et bah voyons... C'était presque prévisible, en fait. Le monde entier semblait avoir décidé de le faire chier, aujourd'hui, de toute façon. Enfin bon... C'était comme ça, et protester pendant des heures n'y changerait rien. Il avait une demi-heure pour se préparer. L'air blasé, le Blue Alchemist ne répondit qu'une fois à la haute de la porte qui menait à l'extérieur.

-Ca marche...

De toute façon... Il n'aurait même pas à se changer. Premièrement, la flemme, deuxièmement, il ne portait pas les uniformes qui étaient normalement obligatoires aux militaires, donc il était déjà habillé en civil. Et puis, la cape et la capuche lui permettrait de se dissimuler correctement, dans la foule ou autre part. Bref, le jeune Major n'avait aucune raison de se changer. Il attendit donc patiemment, profitant de sa demi-heure de répit dans sa journée-de-merde-et-catastrophes-en-tout-genre-qui-s'enchainent-à-la-vitesse-de-la-lumière pour s'allumer une cigarette et profiter du soleil, chose dont il n'aurait, il le savait, probablement plus l'occasion plus tard. Enfin, Hatchepsout refit son apparition, toute vêtue de blanc. Wha... Le blanc faisait encore plus ressortir son fin visage et sa chevelure ondulée, et malgré les sentiments qu'il avait pour cette femme, Kurnous devait admettre qu'elle avait de l'allure.
Ils se mirent en route sans un mot, et passèrent les heures qui suivirent à traverser le désert. Une fois en ville, le Colonel rappela les consignes à son compagnon, qui répondit avec un soupir, comme quoi ce n'était pas la peine de lui pomper l'air avec ça, et qu'il n'était pas assez stupide pour faire sauter sa couverture... Enfin, ils pénétrèrent dans Lior. La vielle faisait peine à voir... Les premiers quartiers étaient dévastés par la guérilla qui faisait rage ici, et des débris jonchaient le sol. En faisant attention, on pouvait même voir des traces de sang. D'un geste lent, Kurnous rabaissa sa capuche de sorte que son visage soit en partie couvert, laissant ses yeux bleus à découvert.

Le premier homme qu'ils rencontrèrent Les inspecta longuement avant de leur permettre d'aller plus loin, et de leur proposer de visiter. En marchant, Kurnous se dit que l'entrée de Lior n'avait rien à envier à son centre. Ici, si les maisons en ruines et les traces de sang n'étaient pas courantes, on rencontrait par contre des gens, la mine abattue, désespérée, déambulant à travers les rues, et des fenêtres et des portes barricadées. La misère et le désespoir remplaçaient l'abandon et l'horreur... Quel joyeux spectacle... Le Blue Alchemist n'eut pas le temps d'en faire la remarque. En effet, sa coéquipière avait accéléré l'allure, et se retrouvait désormais à hauteur d'un type assez grand, dont la capuche dissimulait en grande partie la face. Mais qu'est-ce qu'elle faisait? En quelques instants, elle engagea, sur une entame lamentable, une discussion sur la situation de la ville. Non mais elle croyait quoi? Que les gens avaient envie de discuter du massacre qu'ils subissaient? Sans un mot, l'alchimiste d'état s'approcha de Hatchepsout et de l'inconnu, se préparant à la moindre éventualité...

[Hrp: Au passage, si on pouvait diminuer le titre du topic, parce qu'il déforme grave la page, et que c'est pénible à lire...]

Le voyage entre Dublith semblait avoir été long mais tout aussi rapide, en effet, les heures de train avaient été nombreuses mais pourtant plutôt courtes. Comment cela se peut-il donc ? Pour tout dire, pour un être comme Subaru qui passe son temps à dormir ou à boire du lait, cela parait bien moins long que pour quelqu'un d'autre. Et oui vous l'aurez compris, le militaire avait dormi pendant les trois quart du temps. Le reste il avait but du lait en relisant les ordres qu'on lui avait donné. Il avait aussi observer les paysages changeant. C'était un voyage comme un autre, enfin pour le peu qu'il avait voyager. Mais il n'atteignit pas Lior tout de suite, le train du s'arrêter à Rasembool, heureusement pour lui une voiture semblait l'attendre. Rien que pour lui ? Oh que non, c'était d'autre soldat qui s'y dirigeaient, de braves gars qui semblaient aimer l'alcool. On lui en proposa mais il refusa bien évidemment, refusant leur alcool mais proposant son lait. On lui ria à la figure en lui demandant son âge. Finalement ils lui dirent qu'il était trop jeune pour aller à Lior. Pendant un bon moment Subaru n'avait pu répondre que " né ? " et oui il comprenait rien à ce qu'ils disaient. Bref après un voyage plutôt bruyant, Subaru arriva au "campement" de sa nouvelle affectation, le campement du colonel C. Strange son nouveau supérieur ...

Il la chercha un moment avant de demander où elle était. Un soldat lui répondit qu'elle était partit dans le ville même et qu'il valait mieux qu'il l'attende ici. Subaru approuva mais malheureusement il n'avait plus de lait, enfer et damnation comment allait-il survivre ? Une ville, quelques pièces, comment ne pas penser à aller en ville pour en acheter ? Sauf que là ce n'était pas n'importe quelle ville, c'était Lior, une ville qui bientôt serait attaquer par l'armée dont Subaru faisait parti. Mais bon il s'en fichait. Sans prévenir personne il se rendit à Lior. Une fois rendu la-bas, il ne tarda pas à voir une certaine tension. La révolte semblait se sentir à pleins nez. Il cherchait tant bien que mal un magasin encore ouvert mais c'était plus que dur .... Après un long moment il trouva finalement un magasin où personne n'était présent mais dont la porte était ouverte. Il y entra et prit rapidement quelques brique de lait en y laissant de la monnaie, il n'était pas un voleur mais avait besoin de lait ...

Il reprit donc sa route et alla chercher son supérieur, maintenant qu'il était en ville pourquoi pas le faire ? Après tout où était le mal ? Il n'avait pas son uniforme et on ne l'avait pas empêcher d'y aller. Bref il était maintenant à la recherche, mais encore une fois comment retrouver une si petite personne dans une telle ville ? Il marchait au hasard en sirotant une première brique de lait qu'il trouvait pas mauvais du tout d'ailleurs quand il vit un regroupement de quatre personnes qui semblaient rester immobile. Il marcha dans leur direction et les passa en revu. Une jeune habitante de celle ville agitée, une autre vêtu de blanc, un homme plutôt costaud dont la tenue vestimentaire semblait être faite pour se couvrir et un autre assez grand qui semblait accompagné la seconde personne décrite ( xD ) il alla à leur rencontre avec un sourire des plus joyeux. Sans trop attendre il leur déclara d'une voix tout aussi joviale que son sourire :

Saluuuuut, quelqu'un veut du lait ? =3

Il s'arrêta les regardant chacun leur tour, était-il de trop ? Ou était-ce sa proposition ? Il n'en savait rien et finit par boire une gorgée de sa propre brique en souriant. Il aimait tellement le lait, il les regarda alors toujours avec son air naïf et "bêta" avant de poser un regard bizarre sur la femme vêtu en blanc, il semblait l'avoir déjà vu et finit par tilter, immédiatement il lui demanda pour être sur :

Dites ? Vous seriez pas le colonel C. Strange ? Je vous cherchais, apparemment je suis sous vos ordres

Une bêtise ? Surement ...

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Peu de monde, voir personne dans cette rue poussiéreuse… Les gens se terraient chez eux, on ne voyait que des frêles silhouettes raser les murs de temps en temps, se rendant dans un bâtiment proche pour prendre des nouvelles.. . Scar s’arrêta et prit un instant pour regarder le ciel. Le bleu avait disparu, des nuages plutôt sombres couvraient à présent Lior. Un grondement lointain se faisait entendre, apporté par les bourrasques de vent qui commençaient à venir fouetter la ville. Nul doute ne subsistait : Lior allait subir une tempête de sable, chose plutôt courante lorsque l’on est une ville proche des déserts du grand Est. Scar et les habitants de Lior y étaient habitués, contrairement à certains étrangers.
Un mouvement sur sa droite, toutefois à une distance de relative sécurité. Scar jeta un rapide coup d’œil pour voir apparaître à ses cotés une femme de blanc vêtue, portant un chapeau serti de roses rouges. Voilà une tenue pour le moins étrange, en plein milieu d’une ville en proie à une révolte. Elle était accompagnée par un jeune homme, d’après le bas de son visage.

"C'est bien triste ce qu'il arrive à cette ville, ne trouvez-vous pas? Elle était pourtant encore si resplendissante il y a quelques temps; voilà qu'elle se voit couverte de sang et envahie par la haine. C'est vraiment affligeant..."

« … »

Mais qui était cette femme ? La couleur pâle du bas de son visage et son style d’habits faisait d’elle une étrangère à Lior, et Scar n’avait aucune confiance en eux et n’éprouvait aucune forme de sympathie pour ces gens extérieurs aux malheurs des pays de l’Est. Une aura de puissance calme pulsait autour de cette femme ; elle n’était sûrement pas une simple touriste perdue dans ce conflit. Sentant le regard de la femme peser sur lui, ainsi que celui du garçon muet pour l’instant, Scar se tourna légèrement et leur rendit la pareille. Une flamme de colère luisait au fond de ses yeux rouges, le haut du visage toujours protégé le plus possible par la capuche. Il ne tenait pas à cacher ses origines Ishbales mais plus la cicatrice qui ornait son front…

-« En quoi des étrangers s’intéresseraient-ils à cette ville, si ce n’est pour amener malheur et désolation ? Votre place n’est pas ici, partez… »

Notre Ishbal fut arrêté par une autre personne venue troubler la tranquillité morbide de la ruelle… Une femme aux cheveux roses et à la peau matte lui rentra pratiquement dedans. Ne la sentant pas dangereuse, à première vue, Scar ne la mit pas en joue et absorba le « choc ». Une jeune habitante du coin, apparemment. Il l’avait déjà vu à une des rencontres clandestines de la « Rebellion » et avait remarqué son air triste, comme si elle portait la misère de Lior sur ses frêles épaules. Prenant son arme dans une seule main, il attrapa sans violence le bras de la jeune fille pour la pousser tout doucement en direction des bâtiments proches…

« Tu ne devrais pas être ici… Que diraient les anciens si tu prenais une balle perdue… ? Leto a l’air d’avoir abandonné cette ville pour l’instant, tu ferais mieux de te cacher le temps qu’il se manifeste à nouveau… »

Scar ne croyait pas en Leto, le dieu local, mais en Ishbala , la seule et unique déesse véritable. Même s’il avait voué sa vie à la servir, il se demandait bien des fois pourquoi elle lui imposait certaines épreuves. Et l’une de ses manifestations apparut sous la forme d’un jeune homme complètement insouciant, venant vers eux une brique de lait à la main et leur parlant comme s’ils avaient gardé les cochons ensemble… Un crétin ?? Ou alors il était ivre… Scar posa un regard méprisant sur ce nouvel étranger à la peau pâle. Décidément, personne hors l’Est du pays ne semblait conscient du danger régnant dans la région ! Scar lui lança un regard furieux et avança d’un pas pour le saisir par le col.

Dites ? Vous seriez pas le colonel C. Strange ? Je vous cherchais, apparemment je suis sous vos ordres

Scar se figea. Colonel ? Sous vos ordres ? Par Ishbala, cela signifiait…

-« Des militaires !!! Soyez maudits !!! »

L’Ishbal fit quelques pas rapides en arrière tout en faisant reculer la jeune fille aux cheveux roses derrière lui. Il tira au jugé une rafale de mitrailleuse en direction des 3 militaires. Ils étaient déjà à Lior ! La situation était pire que prévu ! Scar ne connaissait que le nom de code des alchimistes d’état, il ne comprit donc pas qu’il était en face du fameux Dragon Purple Alchemist. Mais la suite du combat le lui ferait peut être prendre conscience… En attendant, la rafale de mitrailleuse allait alerter les groupes armés proches de l’église. Scar ne tenait pas à utiliser son alchimie maintenant. Inutile de révéler son identité au grand jour…

-« Maudits… L’un de vous est il un de ces monstres venus rééditer le massacre des innocents comme en Ishbal… ? »

La voix était pleine de dégout et de colère. Les yeux rouges lançaient des éclairs, le visage toujours à l'abri de sa capuche. A présent à une distance correcte de sécurité, la jeune fille derrière lui, Scar gardait en joue le groupe de militaires. La tempête de sable atteignait à présent les portes de la ville, le sable fouettait durement le visage des gens non protégés. A croire que les dieux sentaient ce qu’il se passait ici bas…

Invité

Une violente bourrasque de vent s'infiltra dans la rue où ils se trouvaient tous réunis; Hatchepsout tint son chapeau d'une main, de peur qu'il ne s'envole (cela ne se voit peut-être pas, mais la jeune femme aime énormément sa collection de chapeaux). Cela ne lui plaisait pas, ce petit coup de vent n'était que le prémice de quelque chose de bien plus dangereux. Une tempête de sable se profilait à l'horizon, elle en était certaine; après tout dans les désert, ce genre de tempêtes est chose courante. Elle leva la tête pour observer le ciel au loin; dommage, les bâtiments étaient trop hauts et elle n'eut pas la possibilité de déterminer le temps qu'il leur restait avant d'être pris dans ce prochain blizzard étouffant. Bientôt, ils ne pourraient plus faire un pas, leur vue serait fortement diminuée et les grains de sable les empêcheraient de respirer convenablement. Il fallait faire vite.

Hatchepsout posa à nouveau son regard sur cet homme mystérieux. Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle remarqua qu'il daignait enfin lui adresser la parole. Il parlait d'un ton haineux, renforcé par son visage sombre et colérique. Il montrait pertinemment qu'il n'avait aucune envie de s'acoquiner avec des personnes qu'il ne connaissait pas. D'ailleurs, ces paroles renforcèrent encore plus cette impression: alors comme cela, pour lui les étrangers sont tous des êtres immondes qui ne méritent pas que l'on s'intéresse aux gens démunis de cette ville? C'était plutôt partial comme avis et peut-être un peu trop nationaliste au goût de la dame. Serait-il xénophobe? Peut-être un peu, et puis, ce ne serait pas étonnant, vu ce que les habitants de cette ville ont déjà subi simplement parce qu'ils ont voulu penser et agir par eux-mêmes. Au fond, Hatchepsout avait pitié de pauvres gens réduits à défendre leur vie coûte que coûte, malgré qu'ils sachent tous qu'ils leur serait difficile de sortir vainqueur de la bataille qui verrait bientôt le jour.

("Qu'en as-tu à faire de ces gens?! Tu n'es pas revenue en Amestris pour t'apitoyer sur leur sort; reprends-toi, bon sang!")

*Je n'ai pas oublier, rassure-toi. Mais, tu es incapable de comprendre tout ce que je ressens en ce moment même.*

Une fois qu'elle eut réussi à faire taire cette voix machiavélique, Hatchepsout fut plus attentive au visage de son interlocuteur. Bien que son visage soit partiellement caché par sa capuche, elle distingua clairement la couleur des yeux de son vis-à-vis. Rouge, cet homme avait des iris aussi rouges que du sang. Si elle s'était attendue à cela! En face d'elle, se tenait un survivant du peuple Ishbal, la défiant de toute sa hauteur afin de lui montrer qu'il était prêt à se battre jusqu'au bout, afin de préserver la vie de ces pauvres gens. Malgré cette révélation saisissante, Hatchepsout ne montra rien de sa stupéfaction; elle resta impassible devant lui, son regard bleu glacial et sa façade sereine bravant les yeux rouges emplis d'agressivité de l'homme à la peau mâte.

Rien ne venait troubler ce silencieux affrontement, jusqu'à l'apparition d'une jeune fille aux cheveux roses et noirs qui bouscula l'Ishbal. Elle s'excusa auprès de lui et jeta un regard en biais à Hatchepsout. Vu la façon dont elle la regardait, elle devait la trouver bizarre... Mais pourquoi?! D'habitude personne n'osait la regarder d'un oeil intrigué comme si elle venait d'une autre planète, à Xing elle était grandement respectée et malheur à celui qui avait le toupet de l'insulter ou de lui imposer son bon-vouloir! Enfin, dans les conditions actuelles, il était normal que cette Lioraise la regarde ainsi; déjà et d'une parce qu'elle portait des vêtements provenant tout droit de Xing et de deux parce qu'elle avait du subir bien des épreuves et qu'elle devait se méfier de tout le monde n'appartenant pas à la ville de Lior.

L'ishbal révélé pris la jeune fille par le bras et lui intima de retourner à l'abri en attendant que Leto revienne les aider. Leto... Hatchepsout en avait vaguement entendu parler; apparemment c'était la divinité qui avait cours en ces lieux. Mais en effet, ce brave dieu semblait avoir abandonné son peuple au moment où il avait le plus besoin de lui. Quelle ironie! Et pourtant il semblerait que certains habitants soient encore pratiquants; mais dans ces conditions, ne vaudrait-il pas mieux renier son dieu et passer à autre de chose de plus constructif? Hatchepsout n'était pas croyante et encore moins pratiquante, elle était du genre à croire qu'à ce qu'elle voyait; néanmoins, elle avait appris à respecter ceux qui croyaient en une quelconque divinité supérieure aux humains. Après tout, la religion de Xing comptait quantité de divinités.

Alors que la jeune femme s'apprêtait à refaire la conversation à l'Ishbal, un jeune homme - ou plutôt un gamin jugea-t-elle de corriger après avoir entendu ces premières paroles afin de les aborder - qui fit une entrée très burlesque. Celui-ci demanda aux gens présents s'ils souhaitaient boire un peu du lait qu'il transportait dans sa brique. Il leur parlait d'une manière très commune et désinvolte qui ne plut guère à la jeune femme. Non mais pour qui se prenait-il celui-là?!

("Non, mais qui c'est cet imbécile?!")

*Je crois qu'on se pose tous la question.*

C'était à se demander s'il était réellement abruti ou s'il n'avait tout simplement pas conscience du danger qui régnait dans cette ville. Toutefois, sa présence était plutôt intrigante: qu'est-ce qu'un Amestrien pouvait bien faire ici alors qu'une guerre se profilait entre son pays et les habitants de Lior? Cela semblait incongru. Mais toutes les questions que se posait Hatchepsout sur l'identité de cet inconnu, furent balayées en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire.

Il lui jeta un regard intense comme celui de quelqu'un qui avait enfin trouvé ce qu'il cherchait, et ouvrit la bouche... pour faire tomber à l'eau tout le subterfuge qu'elle et son comparse, Kurnous, avaient mis en oeuvre afin de ne pas être reconnu par les Liorais. Cet idiot osa dire tout haut qu'il la cherchait elle, le colonel Strange, et qu'il était apparemment sous ses ordres. L'atmosphère se fit tout d'un coup très tendu... Hatchepsout bouillonnait intérieurement, elle crut un instant qu'elle ne pourrait se retenir de lui exploser la tronche à cet avorton au cerveau pas plus gros que celui d'un moineau!

("Hahahaha!! Je n'ai jamais vu quelqu'un d'aussi crétin de ma vie! Il ne doit vraiment pas avoir beaucoup de jugeote pour ne pas comprendre qu'il est en terrain miné! Je te souhaite bien du courage pour réparer sa boulette, Hatch'!")

*J'ai vraiment du mal à le croire... Je dois être en plein cauchemar. Lorsqu'on sera sortit de cette embrouille, soit certaine Ira, qu'il mangera les pissenlits par la racine!*

("Une bonne correction, rien de telle pour lui apprendre à vivre! Cela promet s'il est bel et bien sous tes ordres!")

*Je n'ai vraiment pas de quoi me réjouir... Heureusement Kurnous semble largement plus intelligent.*

Oh oui, dès qu'ils en auraient terminé avec les formalités qu'il y auraient à régler d'ici peu, Hatchepsout lui en ferait voir de toutes les couleurs à cet impudent buveur de lait! Foi de Dragon Pourpre, il apprendrait vite les "bonnes manières". Car, en attendant, L'ishbal, après les avoir maudits, recula à une bonne distance d'eux en protégeant la jeune fille. Il finit par tirer une rafale de balles. Hatchepsout, plus réveillées que jamais, prit les devants et attrapa violemment le jeune homme, qui ne décrochait pas de sa brique de lait, par un bras et l'entraîna à l'abri.

"A couvert, Kurnous!!!"

Hatchepsout se dirigea vers l'église et grimpa vivement les marches, tenant toujours fermement le bras de son prétendu second subordonné. Ils se réfugièrent derrière les vastes piliers soutenant le toit extérieur de l'église. Quelques-unes se fichèrent dans la roche du pilastre tandis que d'autres ricochèrent dessus, en laissant des marques bien visibles. L'ishbal marqua un temps d'arrêt et les invectiva en leur demandant s'ils faisaient partis des monstres qui avaient massacrés le peuple Ishbal, il y a quelques années de cela. Hatchepsout comprit à qui il voulait faire allusion: il pensait aux alchimistes d'état envoyés au front lors de cette terrible guerre, afin d'en finir avec celle-ci qui s'éternisait. La jeune femme avait assisté à cette guerre mais n'y avait pas joué un grand rôle, de plus elle était partie bien avant la fin de cette dernière. Elle n'était alchimiste d'état que depuis cette année, et en ce qui concernait Kurnous, il était bien trop jeune pour y avoir participé. Mais cela semblait revenir au même pour cet homme aux yeux rouges, et puis à dire vrai, ils étaient des militaires en mission afin de gérer le conflit de Lior. Donc, de toute manière, ils n'avaient aucune excuse valable.

Une nouvelle bourrasque de vent, plus forte cette fois-ci, rappela à Hatchepsout que surviendrait bientôt le gros d'une tempête de sable; elle sentait déjà que cette dernière se propageait rapidement à travers la ville. C'était un véritable problème qui se présentait à eux, comment feraient-ils pour se repérer dans ces vents sableux? Sans compter que les tirs effectués par l'Ishbal avaient sûrement alerté la moitié de la ville, des habitants de Lior ne tarderaient pas à ramener leurs fesses et à tenter de leur faire la peau. Qu'allaient-ils bien pouvoir faire? Le mieux serait de battre en retraite afin de garder leur force pour la traversée du désert en pleine tempête; mais Hatchepsout n'aimait pas s'avouer vaincu et puis les Liorais ne les laisseraient certainement partir si facilement. La jeune femme aurait aimé rapporter au moins une information capitale, afin de rester dans les bonnes grâces et d'avoir tous les privilèges qui lui permettrait de continuer ses recherches sans encombres. Mais pour l'instant, cela semblait bien mal barré. Elle se ressaisit, il fallait se concentrer sur l'instant présent, observer ce qui l'entourait, dénicher les éventualités de fuites ou d'attaques sans craindre de se faire avoir. Elle savait qu'elle n'aurait pas trop de mal à résister face à quelques rebelles, mais elle ne savait pas si ce serait le cas pour ces deux subalternes. Kurnous ne se laisserait pas faire, elle en était presque sûr, de plus c'était un alchimiste d'état qui ne semblait pas avoir froid aux yeux. Quant à l'incontestable buveur de lait... la question se posait... Etait-il capable de sauver sa peau lui-même?

"Bon, Kurnous, on s'autorise à utiliser notre alchimie. De toute façon, ils savent qui nous sommes, plus la peine de jouer la comédie. Ne lésine pas! Quant à toi le buveur de lait, j'espère que tu sais te défendre, je ne serais pas toujours là pour sauver ta peau. Il va falloir que l'on fasse diversion, si l'on veut sortir sans trop de mal de cette petite complication. N'hésitez pas tuer si vous n'avez pas d'autres solutions, mais laissez toutefois l'homme que nous avons rencontré en vie. J'aimerais savoir ce qu'un Ishbal fait ici... Ah oui! Et évitez de crever, d'accord? (Je n'ai pas envie d'avoir à justifier la mort d'un de mes subordonnées.)"

("Enfin un peu d'animation! Ouais! Du sang, des tripes et...!")

*J'ai besoin de me détendre...*

"Dispersez-vous!"

Hatchepsout avança prudemment vers un autre pilier qui se trouvait plus près d'une ruelle sombre. Pour l'instant, ne pas utiliser son alchimie, il lui fallait se faufiler dans les ombres des bâtiments afin de surprendre au mieux l'Ishbal. La tâche serait ardue, surtout qu'il n'avait pas l'air dupe et semblait bon combattant sous ses apparences de petit tireur qui avait pris les armes un peu tard. Plus elle pensait au combat qui semblait se profiler, plus elle avait envie de se battre. Se battre jusqu'au bout de toutes ses forces, jusqu'à ce qu'elle ne ressente plus rien et qu'il n'y ait plus que l'apogée de sa bataille qui compte. Elle espérait tellement tomber sur un combattant d'exception, qui serait plus fort qu'elle, afin de pousser plus loin ses limites et de se battre contre ces dernières jusqu'à les vaincre. Se battre contre quelqu'un de très puissant était enivrant, mais se battre contre soi-même était encore plus transcendant.
Prête à tout donner, Hatchepsout attendait patiemment que débute l'affrontement.

[Je poste maintenant... J'attendais le poste de Rose, mais visiblement elle est occupée en ce moment, donc je prends l'initiative histoire de ne pas bloquer éternellement le Rp...]

La discussion semblait mal engagée... Le type en face d'eux, comme l'aurait parié Kurnous, n'était pas très enclin à discuter avec eux, d'autant que vu la manière dont ils s'habiller, on pouvait considérer qu'un panneau ''Etranger'' était accroché à leur tête. Et souvent, lorsqu'une ville subit une catastrophe telle que la guerre qui ravageait Lior en ce moment, ses habitants ne sont pas chauds pour discuter avec des touristes. Et dans le genre xénophobe, ils avaient du tomber sur le meilleur. L'homme à la peau hâlée que les deux militaires avaient accosté se tourna lentement vers eux. Le haut de sa figure était lui aussi dissimulé par une capuche, cependant ses yeux à découverts révélèrent à nos deux alchimistes qu'il s'agissait d'un survivant du génocide d'Ishbal. Mais surtout, les flammes qui dansaient au fond de ses pupilles leur rappelaient bien qu'ils n'étaient pas les bienvenus ici. La haine profonde que l'Ishbal vouait aux étrangers se traduisit dans ses paroles, leur intimant de partir, d'un ton pour le moins agressif. Ainsi les personnes qui ne faisaient pas partie des habitants de Lior n'étaient là que pour apporter malheur et désolation? Bah voyons... Ils s'y étaient foutus tout seul, dans la merde! C'était pas la peine de s'énerver contre des malheureux passants qui n'avaient rien demandé.

En tout cas, les paroles de Scar eurent l'effet d'une tempête sur Kurnous... Tempête qui se retrouvait même dans le ciel... De violentes bourrasques commencèrent à faire leur apparition, et un grondement sourd retentissait au loin, dans les nuages gris qui se profilaient à l'horizon. Il leur faudrait bientôt voir à trouver où s'abriter. Quitte à mettre de côté leur mission pendant un moment. Le Major préférait de loin survivre à cette intempérie météorologique en désobéissant, que d'y périr parce qu'il avait écouté les ordres de son supérieur. Enfin bon, la tempête n'était semblait-il pas pour tout de suite, aussi les deux alchimistes d'état allaient pouvoir continuer à faire la conversation à ce charmant autochtone. En parlant de lui, Kurnous s'apprêtait à lui rétorquer une pique bien sentie, mais il fut interrompu juste avant de faire une bêtise. Une jeune femme, probablement plus jeune que Hatchepsout, faillit bousculer son interlocuteur, qui détourna un instant son attention du duo, pour la rattraper. Visiblement, ils se connaissaient... Et au vu de la couleur sombre de la peau de la nouvelle arrivante, elle était aussi une habitante de Lior. D'ailleurs, l'Ishbal sembla tout de suite moins agressive lorsqu'il la réprimanda. Et bah, il était pas si méchant que ça, le bougre, à condition d'avoir des bonnes origines et un C.V correct...

*Bon... Je pense qu'on ferait mieux de pas trop trainer dans le coin... Nous ne sommes pas les bienvenus ici, et ça risque d'attirer les soupçons de tenir la jambe à ce type...*

En parlant de soupçons... Un hurluberlu s'invita soudainement à la conversation, en proposant aux quatre personnes... Du lait! Les yeux écarquillés de stupeur, Kurnous fixait cet ahuri du regard... Et bah, y en a qu'étaient pas finis dans l'coin... D'autant que, vu la couleur de sa peau, proche de celle des deux militaires, il n'était pas d'ici non plus. Tiens, depuis quand il y avait d'autres touristes dans le coin? En tout cas, celui là n'avait pas l'air très malin... L'Ishbal devait être du même avis, car il s'avança vers le nouveau venu avec de nouveau ce regard empli de haine, et visiblement des intentions pas très catholiques... Amen, et paix à son âme. C'est alors que par une illumination divine, il sauva sa tête d'imbécile, condamnant par la même occasion celles de Hatchepsout et Kurnous, en balançant un ''Vous seriez pas le colonel C. Strange ? '' bien placé, qui, forcément, rendit fin heureux nos deux résistants, l'Ishbal et la jeune fille aux cheveux roses.

*Putain, mais c'est qui cet abruti??? Ce type est quand même pas avec nous?! Il vient de bousiller trois putains d'heures de réflexion en une fraction de seconde!!! Putain quelle plaie... Et l'autre enragé là, j'pense qu'il lui en faut pas plus pour qu'il nous incendie... Ah bah oui, tiens! Au sens propre, même... Là, ça commence à craindre...*

Au moment où Kurnous avait ces pensées, l'Ishbal tira la fille aux cheveux roses derrière lui avant de sortir une mitrailleuse et de... les mitrailler. Fort Heureusement, le Blue Alchemist avait anticipé. Au moment où les balles quittèrent l'arme, il était déjà en mouvement. D'une roulade peu académique, il se jeta derrière un couvert, évitant ainsi de finir transpercé par des dizaines de balles. Sa supérieure lui cria quelque chose, auquel le Major répondit avec un petit sourire sarcastique...

-Pas la peine de m'le dire...

Les trois militaires, car Hatchepsout avait malheureusement sauvé la vie de celui qui était responsable du petit différent avec l'Ishbal, se dirigèrent alors furtivement à travers les maisons en ruines vers une église à première vue abandonnée. Ils grimpèrent les marches quatre à quatre avant de se réfugier derrière les piliers qui bordaient l'entrée. Et bah... Entrée en matière réussie! Entre deux rafales, Kurnous entendit leur agresseur hurler des mots à propos du conflit d'Ishbal... Kurnous avait entendu parler de cette guerre, qui s'était terminée en bain de sang, mais il n'y avait pas participé, il était bien trop jeune à l'époque, et ne savait même pas encore qui étaient les alchimistes d'état... Mais bon, vu qu'il avait tout le temps la capuche rabattue sur sa tête, l'Ishbal n'avait probablement pas pu le remarquer, ça... Bon, et bah il ne leur restait plus qu'à essayer de sortir vivants d'une ville peuplé de rebelles fondamentalement contre l'armée et ses sbires, sous une tempête de sable, et essayer de retrouver leur campement. D'ailleurs, une nouvelle bourrasque vint faire s'envoler la cape du Major, qui s'était mis à réfléchir. S'il avait le droit d'utiliser son alchimie, il pourrait les faire sortir de là... Quoique ce serait peut-être au-dessus de ses forces, car l'exercice qu'il comptait réaliser demandait une énergie considérable... A ce moment-là, le Dragon Purple Alchemist prit la parole, pour lui donner la suite des opérations...

Alors... Autorisation d'utiliser l'alchimie... Parfait! Il fallait quitter la ville? Un jeu d'enfant! Interdiction de tuer l'autre fou furieux? Pas de problème, Kurnous avait même prévu de ne pas l'approcher à moins de dix mètres. Interdiction de mourir? Ca, par contre, c'était pas gagné...La mine sérieuse, le Major tira de la poche de sa veste deux gants de soie blancs, au bout desquels étaient dessinés, sur chaque doigt, des cercles d'alchimie. Le Blue Alchemist était de retour, et les Liorais pas content allaient en prendre pour leur grade. C'est parti! A l'instant où Hatchepsout donnait l'ordre de se disperser, l'alchimiste d'état disparu... Au sens propre du terme. En effet, le pouvoir du Blue Alchemist était de contrôler les ondes autour de lui, ce qui incluait, entre autres, les ondes visibles. Ainsi, en modifiant la trajectoire des ondes qui arrivaient sur son corps, il pouvait les faire glisser le long de sa surface, et le rendre ainsi invisible. Un peu comme l'eau autour d'un rocher... Le centre du rocher n'était jamais mouillé... Et bien le corps de Kurnous n'était jamais atteint par les ondes, ce qui lui permettait d'échapper à la vue des autres. Cependant, contrôler toutes ces ondes demandait une grande quantité d'énergie, voilà pourquoi il ne pourrait pas l'utiliser sur trois personnes à la fois, et surtout pas pendant une longue durée... A présent, il était à peu près libre de faire ce qu'il voulait...

*Bon, voyons comment se débrouille ''Madame''...*

Ombre parmi les ombres, invisible et aussi silencieux que possible, le Major se mit à suivre sa supérieure, pour voir de quoi elle était capable et, si possible, lui filer un coup de pouce...

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[2 choses : tout d’abord, je saute le tour de Suba, tout comme Kurnous a passé celui de Rose ! Si vous décidez de reprendre le rp, faîtes le dès que possible pour vous réinsérer !
Ensuite, je compte 3 tours pour faire intervenir un groupe armé de Lior, alerté par les tirs de Scar au tour précédent !]

Le tir de Scar n’avait pas fait mouche. Les militaires avaient décampé rapidement à l’abri des piliers de la sainte église du Dieu Léto, laissant l’Ishbal et sa jeune protégée seuls au milieu de la place à présent traversée par de puissants vents. La capuche de Scar oscillait dangereusement sur sa tête, menaçant de laisser son visage à découvert. Mais cela n’avait plus tellement d’importance, après tout. Ishbala l’avait à nouveau précipité dans un combat face aux tortionnaires de son peuple, il s’en sortirait avec les honneurs ! Jetant un rapide coup d’œil, il constata que la jeune fille aux cheveux roses était partie en direction d’un des bâtiments de l’autre coté de la place. Tant mieux, elle ne sera pas blessée, comme cela.
Fixant à nouveau l’église, essayant de distinguer parmi les ombres dansantes sous la tempête de sable un des militaires, Scar déversa toute la haine qu’il ressentait à leur égard. Il ne les connaissait pas personnellement, mais les savoir militaires lui suffisait.

-« Bande de pleutres !!! Comment avez-vous pu prendre Ishbal la belle… Vous ne méritez pas le pouvoir que vos alchimistes d’état possèdent !! La mort seule saurait effacer le mal que vous amenez en Amestris !!! »

Une bourrasque tourbillonnante fit glisser la capuche de Scar. Ainsi tête nue, sa cicatrice en forme de croix visible par tous, il s’apprêtait à se mettre en chasse. Mais tout d’abord, il fallait déloger les lapins de leur trou… Laissant tomber son arme, l’Ishbal partit dans la même direction que les militaires. Mais il s’arrêta à quelques pas de l’église et s’agenouilla, une main posée à terre. La main droite.

-« Pardonne-moi, Leto… »

*Détruire… Détruire… Ishbala m’en a donné le pouvoir… Puissent ces militaires mourir écrasés sous le poids du temple d’un peuple qu’ils oppriment ! Tremble, sol, fissure toi jusqu’aux piliers…*

Scar n’a jamais été alchimiste… Il ne sait pas ce qu’est cette science. Par contre, il sait utiliser le « meilleur » de son bras. La destruction est innée, et inéluctable. Une série d’éclairs rouges zébrèrent la terre, puis un grondement terrible se fit entendre : le sol se fissura entre Scar et l’église. Des failles s’ouvrirent rapidement jusque sous les piliers proches du bâtiment voisin où se trouvaient, semblait-il, les militaires. Le sol ainsi fragilisé, les immenses colonnes de pierre s’enfoncèrent et s’affaissèrent sous leur propre poids : tout un morceau de l’église s’effondrait inéluctablement, menaçant d’écraser quiconque restait en dessous… Des nuages de poussière s’élevèrent, recouvrant tout ce qui se trouvait aux alentours. Mais Scar y était habitué. Poussière et sables étaient ses amis depuis sa tendre enfance. Juste après avoir fissuré le sol, il se releva et courut en direction de la zone qui s’effondrait, prêt à en découdre avec le premier militaire qu’il verrait jaillir de ce chaos…

Invité

[Je reviens, gomen'ai pour le temps mais les examens et quelques soucis personnels ^^']

Des militaires à gauche, des militaires à droite, en face et bien ailleurs. Tous ces hommes armés jusqu'aux dents et prêts à tout détruire sur le passage étaient venus ici, à Lior. De ce qu'elle avait pû entendre des anciens, donc hommes sages, les militaires n'étaient pas des gens si bien que ça. La preuve en parlait d'elle-même d'ailleurs, puisque sous les yeux de la jeune civile se découvraient des hommes dans leur uniforme tentant tantôt de tapper un homme de la cité, ou simplement se tenant en joug, prêt à tirer dès qu'ils le pourront. Comment ne pas comprendre après que les civils se rebellent ? On vient d'envahir leur terre sainte, qui plus est, et avec les armes, en les menaçant, pour Rose, de ce qu'on lui avait dit, c'était logique qu'on ne se laisse pas faire ! La rebellion était tout à fait expliquée et surtout si c'était sous prétexte de le faire pour la foi, pour Leto. Quoi de plus logique pour des habitants aussi croyants, et une jeune fille, parmi d'autres d'ailleurs, naïve et insouciante de ce qui se déroulait réellement. Elle le ferait pour Leto, pour tous les gens qu'elle chérit. Elle avait déjà perdu parents, fiancé, elle n'avait plus qu'à se raccrocher aux belles paroles qu'on lui prêchait... Quand tout espoir a disparu, elle n'est pas à abandonner, simplement à se raccrocher à autre chose... Certains diront qu'elle est fragile, naïve et folle même, mais elle ne pourrait vivre autrement, elle se doit de s'attacher à quelque chose... Quelqu'un... Même si c'est plutôt risqué, elle prendra ce risque pour ne pas se sentir seule, faible ou inutile... C'était pour ça, que comme on lui avait dit que l'armée était mauvaise, et qu'elle en avait désormais la preuve, qu'elle y croyait et serait prête à tout pour aider son peuple, du mieux qu'elle peut d'ailleurs, même si avec un corps si frêle ce serait bien dûre de tenir tête à un militaire, ou encore pire, un alchimiste d'Etat.

Bien qu'elle semblait encore quelque peu occupée à scruter les environs, les militaires et rebelles se cherchant, elle fut interrompue à nouveau par quelque chose, de nouvelles personnes s'approchant d'elle et de l'homme qu'elle venait de bousculer. A en entendre leurs paroles, il devait, sans nul doute, s'agir de militaires. Encore et toujours ces envahisseurs, ces hommes tuant des civils qui n'avaient rien demander. Ces hommes qu'elle hait plus que tout et dont elle est loin d'avoir peur. Si seulement, elle avait la force qui allait avec, elle ne se gênerait pas pour les tapper, malheureusement, seules des paroles blessantes pouvaient se faire entendre et peut-être faire rager ces stupides hommes toujours armés. C'est sans doute à cause de cela qu'elle ne peut se battre avec les autres et qu'on lui a simplement dit de surveiller des petits et les mettre en sécurité... Elle ferait donc sans hésiter cela et le ferait jusqu'au bout, jamais elle ne laissera n'importe qui, n'importe quel militaire ou alchimiste d'Etat tenter quoi que ce soit contre les enfants de la cité. Ils étaient bien trop importants et elle ne supporterait pas de savoir quelqu'un de plus mort, et par sa faute.

Mais à nouveau, elle n'eut pas réellement le temps de réfléchir à comment retrouver son chemin et trouver les enfants pour les amener dans un endroit sûr et où aucun militaire ne serait, car déjà cet homme qui se disait contre les militaire, un ishbal, la fit se retirer un peu plus loin derrière lui disant que la petite Rose ne devait se retrouver là, pour éviter qu'elle ne soit blessée. La jeune miss en était consciente, mais pourtant, si elle avait pu, elle aurait tellement voulu l'aider, cet homme contre l'armée, les envahisseurs qui détruisent tout sur leur passage. Elle aurait tellement voulu pouvoir l'aider, mais évidemment, elle le savait elle serait plus une gêne qu'autre chose.

*Leto...*

Après quoi, elle resta donc sur le côté, regardant un bon moment et écoutant la discussion qui se déroulait sous ses yeux, enfin si on peut appeler cela une conversation... Cet homme avec le visage encore caché semblait vouer une haine incomparable envers les militaires. Est-ce qu'il avait également perdu des amis à cause d'eux ? Avait-il également connu une guerre déclarée par l'armée ? Rose ne pouvait le savoir, mais elle semblait déjà avoir une certaine compassion envers cet homme et n'irait pas par quatre chemin une fois l'armée partie pour le remercier, car après tout, il lui sauve la vie en la cachant ainsi, elle le sait bien. Alors qu'il ne serait guère obligé de le faire, ne la connaissant même pas. En claire, notre jeune civile trouvait en cet homme le courage, il n'avait vraiment pas peur d'affronter ces chiens de l'armée.

Dans son coin, Rose décida finalement de rentrer dans un abris qui semblait plutôt calme et un peu retiré de l'agitation, là, elle comptait, si elle trouvait des enfants, les y mettre, car c'était sans doute là qu'ils seraient le plus en sécurité. Maintenant, devait-elle encore attendre pour ainsi éviter un quelconque objet envoyé par l'armée et pouvant dévaster tout sur son passage, ou bien pouvait-elle déjà y aller ? Elle ne savait pas réellement. De plus, elle ne savait où en était cette "grande discussion" entre l'ishbal et les trois militaires. Elle resta donc simplement terrée dans cette petite habitation bien que délabrée et attendait calmement la suite des évènements, se disant qu'au fond elle ne pourrait quand même rien faire de plus, n'étant guère très forte. Ce que ne put s'empêcher la jeune fille aux cheveux roses, ce fut de se pencher légèrement, à genoux, et pria, pria et pria encore. Elle avait toujours eu foi et l'aurait toujours d'ailleurs, voilà pourquoi elle croyait qu'en priant tous ces soucis seraient finis, tous les soucis de sa cité également. Même si pour l'instant, leur dieu, Leto, les avait quelque peu abandonnés...

*Leto, s'il te plait, aide notre peuple... Protège les enfants et aide les autres qui se battent...*

Voilà tout ce que cette jeune civile avait pu dire, ou du moins dire dans sa tête. Rose n'attendait qu'une chose, quelque chose pouvant l'aider à s'en sortir, aider à sortir tout le monde de ce cauchemar, de cette invasion des chiens de l'Etat, de ces monstres qui ne demandent qu'à faire couler le sang.

[Court, gomen'ai ^^']

Trop de choses s'étaient passé en trop peu de temps, en décomposant la chose, le lieutenant Saeba avait pu dénombrer cinq ou six étapes pour arriver à cette situation qui le mettait en danger de mort dans un environnement meurtrier et chaotique. D'abord arrivant joyeusement et retrouvant son supérieur, puis une fusillade avec l'homme à la peau mate, une colonel énervé le soulevant et se réfugiant dans une église accompagné de son subordonné qui semblait resté au taquet, des ordres donnés pour la survie de chacun, une division entre les trois militaires pour que finalement Subaru se retrouve encore seul dans l'église à couvert des tirs ennemi mais totalement perdu. Pour lui, tout c'était passé trop vite, non pas qu'il était lent et mou, mais il n'avait pas compris pourquoi on lui tirait dessus, était-ce sa proposition de lait ? Si oui, il n'était pas obligé de leur tiré dessus pour refusé un peu de lait ... Mais en étant plus sérieux, on pouvait sans nul savoir pourquoi cette fureur et cette attaque rapide. Apparemment cet homme détestait les militaires, pourquoi ça il n'en savait rien mais pour le moment le problème restait que le jeune homme se faisait pilonner et ne pouvait absolument pas bouger, enfin très peu, pour le moment valait mieux rester à couvert, mais le pire était qu'il s'était encore retrouvé seul, lui qui avait enfin retrouvé des militaires, voila qu'il les avait encore perdu. En se remémorant un peu les dires de son supérieur direct, il sut qu'il allait devoir se débrouiller tout seul, essayant de se sortir seul de ce pétrin. Il pouvait tuer si besoin était ? Mais il ne voulait pas tuer, il détestait tuer mais bon, pour le moment elle avait dit qu'en cas de nécessité, en d'autre mot, Subaru n'allait tuer personne, mais bon avant de penser à tuer ou à ne pas tuer, il devait penser à se sortir d'ici. Il regarda ses pauvres bouteilles de lait et disait d'en ouvrir une autre pour la boire un peu, en boire le détendait et permettait de réfléchir aussi peu qu'il le pouvait. Il soupira de bonheur face à ce goût exquis oubliant presque la situation ...

Ce qui le fit retourner à la réalité fut quelques craquement venant du plafond, regardant d'un air surpris les fissures qui parcouraient le plafond mais aussi les pilier et la plupart des murs. Prenant alors une tête d'ahuri, il poussa un cri de surprise et ne tarda pas à se lever pour tenter de sortir de l'église, il attrapa ses briques de lait et sortit en courant malgré que l'homme à la peau mate semblait encore dehors prêt à pilonner les cibles vivantes qu'était les militaires. Il avait alors atteint les marche quand il se prit le pieds dans un débris du mur de l'église et s'écroula par terre la jambe douloureuse, il poussa un cri de rage quand il vit ses briques de lait un peu plus loin, se vidant de leur délicieux contenu. Il regarda alors l'homme à la peau mate se demandant s'il allait encore lui tirer dessus, ne prenant pas le temps d'avoir sa réponse, le lieutenant se leva doucement pour sautiller jusqu'au plus gros débris le plus proche et se poser pour rester à couvert. Regardant alors sa jambe avec un air menaçant, il finit par soupirer et boire une gorgée de sa dernière brique. Sortant alors son arme de son étui, la prenant dans sa main droite et restant à sa place attendant qu'on vienne le voir, il était peut-être immobile pour le moment, mais si on s'approchait il était encore capable de tirer sur une cible. Si l'homme à la peau mate se ramenait, il lui tirerait une balle à bout portante et astala vista baby enfin question de parler. Mais pour le moment il était tout seul alors autant en profiter en buvant du lait même s'il allait encore être à court à cause de ce fichu Ishbal d'après ce qu'il avait pu entendre précédemment. Un jour il lui paierait, enfin normalement ... Mais pour le moment il attendait, espérant qu'on vienne pas le déranger tout de suite ...

Invité

Aussi tendue qu'un loup à l'affût d'une proie, le colonel Lovecraft dardait ses yeux céruléens sur la grand-place désormais désertée; les seuls êtres encore sur place était ce tireur amateur et cette jeune fille aux cheveux roses. Enfin, l'homme sembla dire une chose à la demoiselle qui hésita, puis finit par déguerpir au loin afin de se réfugier dans un bâtiment. Le vent soufflait de plus en plus fort, l'arrivée de cette maudite tempête de sable ne dépendait plus que de quelques minutes. Ils allaient devoir se sortir d'ici le plus rapidement possible s'ils ne voulaient pas avoir à combattre ce sirocco menaçant. Pas que cela gêne particulièrement Hatchepsout, elle avait du affronter toutes sortes de tempêtes depuis qu'elle avait traversé le désert pour revenir en Amestris; non, elle pensait plutôt aux deux jeunes garçons qui l'accompagnaient en tant que coéquipiers. Ceux-ci n'avaient peut-être jamais eu à affronter de telles situations - surtout le buveur de lait à son avis. D'ailleurs, en parlant d'eux, il fallait qu'elle sache où ils en étaient. Le colonel jeta un coup d'oeil en arrière afin d'avoir les colonnes de l'église en ligne de mire: elle poussa un énorme soupir en voyant que le buveur de lait national était encore en train de boire... du lait. Ce n'est pas avec ce genre de recrue qu'elle allait arriver à ses fins.

("Il mériterait bien qu'on lui flanque une bonne frousse, celui-là!")

*Sur ce coup, je suis un peu d'accord avec toi.*

Bon reprenons. Après ces constatations peu rassurantes, Hatchepsout entreprit de voir où en était le major Lindsay... Cependant, sa vision semblait la trahir, Kurnous avait tout bonnement disparu! Elle se concentra donc sur son environnement, puis après un court instant, elle sourit. C'était pourtant évident. Elle avait lu le rapport complet détaillant l'activité du Blue Alchemist en matière d'alchimie; le contrôle des ondes visibles... Intéressant, même très intéressant. Kurnous avait beau s'être fondu dans l'espace comme le ferait un caméléon, Hatchepsout savait à peu près où il se trouvait. Il la suivait le plus discrètement possible. Un talent bien particulier mais qui était très utiles contre des adversaires qui ne savaient pas repérer le Ki des gens, contrairement à elle. Durant toutes ces années passées à Xing, elle avait eu le temps d'améliorer ses techniques mais aussi d'en apprendre d'autres. La première fut celle que tous Xingois aventureux qui se respecte doit savoir reproduire: ressentir le Ki, ou la puissance de l'esprit, des gens qui passait par le pouls du dragon. Un don très pratique pour évaluer le potentiel d'un adversaire ou dans le cas présent, pour le situer. Le major qui l'accompagnait devait être vraiment doué pour dévier ainsi les ondes, et encore elle sentait qu'il ne lui avait pas tout montré.

Son regard se tourna à nouveau vers l'Ishbal encapuchonné et darda sa concentration sur lui. Un frémissement parcourut tout son corps, non pas qu'elle avait peur mais parce qu'elle était tout à coup très excitée. Le Ki de cet homme était bien gigantesque pour un simple tireur venant de Lior. Ce qui la perturba un tant soit peu, ce fut les multiples voix qu'elle avait l'impression d'entendre; ces dernières hurlaient à la fois leur peine et leur haine. Elle n'avait jamais ressenti cela auparavant... Un sourire naquit aux coins des lèvres du colonel; cet Ishbal devait décidément être d'une force colossale, il y aurait du sport! Rien de tel pour échauffer un peu ses muscles engourdis par sa position inconfortable.

L'homme à la peau mâte se mit alors à les invectiver d'un ton plus qu'haineux, leur attribuant le massacre du peuple d'Ishbal. Mais pourquoi donc leur parlait-il d'Ishbal à eux?! Après tout, elle avait assisté à cette guerre, mais pas en tant que soldat et puis elle était partie à l'arrivée des alchimistes d'état. Par contre, elle n'avait aucune information là-dessus concernant ces deux subalternes; néanmoins, ils ne devaient pas y avoir participé, ils étaient trop jeunes en ce temps-là. Cet homme devait avoir vécu pas mal de choses traumatisantes lors de cette guerre pour vouer une haine aussi intense aux militaires et aux alchimistes d'état. Ainsi donc, notre mort serait la seule manière d'arranger tout cela? Quelle idée surfaite! On ne change pas le passé, nous tuer ne ramènera pas à la vie le peuple du désert. Toutefois, Hatchepsout cessa rapidement un tel raisonnement. Dans son cas, c'est vraiment l'hôpital qui se fout de la charité. Elle n'était pas ici que dans le but de ramener son élève au pays. N'était-elle pas revenue en Amestris afin de venger son père? En effet, la vengeance est un plat qui se mange froid... Elle ne pouvait donc pas mépriser cet homme pour ces actions, ils étaient venus en cet endroit dans le même but: venger et défendre ce qu'ils avaient de plus chers au monde. Et pour cela, Hatchepsout était certaine qu'il n'hésiterait pas à tuer, tout comme elle.

Soudain, une bourrasque de vent fit déchanter la capuche qui recouvrait le visage de l'Ishbal en question. Sur son faciès dur qui semblait taillé dans le roc, apparaissait nettement une large cicatrice en forme de croix. Ce visage ne lui était pas étranger... Bien sûr, elle l'avait vu sur des avis de recherches que se transmettaient les militaires. Bon d'accord, le portrait robot n'était pas aussi ressemblant que l'original, mais il n'en existait pas deux des cicatrices comme celle-ci. C'était donc lui le fameux "Scar" dont tout le monde parlait et qui avait déjà fait pas mal de ravages dans le pays. Le "tueur d'alchimistes d'état"! Quel surnom affriolant. Hatchepsout en avait déjà entendu parler; cet Ishbal avait une fâcheuse tendance à vouloir à tout prix éliminer tous les alchimistes d'état qui avaient le malheur de croiser son chemin. Et pour le moment, il ne connaissait quasiment pas de défaites. Il devait être drôlement fort pour tuer aussi facilement des alchimistes d'état entraînés. Le combat s'il avait lieu, risquait d'être prometteur et Hatchepsout avait particulièrement envie de se mesurer à lui.

("Toi, tu as follement envie de te le farcir à toi toute seule, je me trompe?")

*Je dois avouer que cela fait bien longtemps que j'attends de rencontrer un tel adversaire. Amestris regorge de talents cachés.*

("Fais-toi plaisir alors! De toute façon, il est recherché par l'armée, tes supérieurs ne t'en voudront pas si tu l'amoches un peu.")

*Encore faudrait-il que j'arrive à le toucher avec mes attaques. Je sens qu'il n'est pas né de la dernière pluie.*

("Le Dragon Purple aurait-elle peur de son adversaire? Allons, tu possèdes la puissance d'un dragon, tu ne vas pas me faire croire que cet homme t’intimide?! Déchaînes-toi!")

*Ferme-la, cela vaudra mieux.*

Observant toujours attentivement l'Ishbal, Hatchepsout remarqua qu'il avait posé sa main droite sur le sol. Elle eut tout à coup un mauvais pressentiment. Son regard suivit de près les éclairs rouges qui filèrent droit vers l'église à une vitesse incroyable. Ses yeux tombèrent sur le malheureux buveur de lait qui semblait ne rien comprendre à la situation. Mais qu'est-ce qu'il foutait encore ici celui-là?! Sans prévenir le sol se fissura, les piliers craquèrent sous la force et l'église s'effondra d'un seul bloc dans un fracas assourdissant, produisant un épais nuage de poussières qui boucha momentanément la vue du colonel. Elle se racla la gorge afin d'évacuer les résidus du nuage et rouvrit les yeux qu'elle avait fermés durant la chute du bâtiment. Seulement, cela ne l'aida pas davantage, le brouillard étalait encore un voile d'une épaisseur telle qu'il était impossible de voir à plus de deux mètres.

Incroyable! Hatchepsout était impressionnée et fascinée par la puissance qu'avait dégagé l'Ishbal, cela ne l'en rendait que plus attrayant. S'il était prêt à user de toute sa force destructrice, elle allait devoir elle aussi passer aux choses sérieuses. Mais pas question de sortir son arme pour le moment, le cercle alchimique tatoué dans sa paume gauche suffirait amplement; elle ne sortirait "Orichalque" que si ce Scar devient vraiment trop menaçant. Pour l'instant, elle ôta son gant de sa main gauche et se releva. Puis, elle s'adressa à Kurnous sans se retourner.

"Je vais peut-être avoir le besoin d'utiliser mon alchimie, dans ce cas je te conseille de te concentrer et de repérer mes ondes de choc afin de les éviter. En restant ainsi invisible, tu pourras peut-être t'approcher assez près de cet Ishbal afin que l'on puisse le mettre hors d'état de nuire. Je m'en vais à sa rencontre et je te laisse le champ libre!"

Décidée, Hatchepsout s'avança à l'aveuglette dans le nuage de poussière. Elle marchait d'un pas normal, sereine, comme si rien ne s'apprêtait à se passer. Enfin, elle sortit de cette purée de pois et elle tomba nez à nez avec l'Ishbal qui était la cause de tout ce chahut. Elle stoppa ses pas à quelques mètres de lui et le considéra sans éprouver aucune peur.

"Que de poussières levées pour rien. Aucun de nous trois n'a été touché."

En réalité, elle ne savait pas comment se portait le buveur de lait, mais le bluff était la seule solution dans un cas pareil.

"Vous souhaitez donc jouer à ce petit jeu, Scar? Je croyais pourtant que les Ishbals méprisaient tout ce qui a trait à l'alchimie; mais je vois que ce n'est pas le cas de tout le monde. En tout cas, vous n'avez pas l'air de faire dans la dentelle et vous possédez une force phénoménale... que j'ai bien envie de tester!"

Aussi rapide que l'éclair, Hatchepsout apposa sa main gauche sur le sol, le ressentit et créa une onde de choc qui se répandit dans la roche en une fraction de seconde. L'intérieur se fissura et une importante faille normale apparut à la surface entre la jeune femme et l'Ishbal. Dans un ébranlement qui fit vibrer les bâtiments alentours, le bloc sur lequel se trouvait Scar bascula, tandis que celui sur lequel se tenait le colonel s'éleva. Le séisme n'en finissait pas et Hatchepsout s'accrocha à la roche avec habileté, connaissant ce phénomène dans les moindres détails. Enfin, le sol s'arrêta de trembler, laissant une grand-place complètement déformer par la faille émergeante. Cet événement ayant à nouveau provoqué l'apparition d'un nuage de poussière, elle ne put distinguer si l'Ishbal avait survécu ou pas. Elle espérait néanmoins, qu'il s'en soit sorti indemne, histoire que tout ne s'arrête pas là. Mais il fallait penser aussi au fait qu'ils devaient s'échapper au plus vite de cette ville elle et ses acolytes. Entre la tempête de sable qui arrivait inéluctablement et les habitants de Lior qui ont certainement du être alertés par tout ce grabuge, ils ne feraient pas de vieux os. De là où elle se trouvait, le colonel avait une meilleure vue; elle se mit à scruter les environs activement, espérant apercevoir un signe de vie lorsque ce nuage se serait dissipé...

[Désolé pour l'attente et pour la longueur, mais mon ordi m'a fait perdre trois fois mon post, donc j'ai un peu abrégé :/]

Cela faisait déjà plusieurs minutes qu'il suivait discrètement son supérieur. Cependant, il remarqua bien vite qu'elle ne se dirigeait pas vers la sortie de la ville. Non, au contraire, elle semblait vouloir trouver un endroit particulier en son sein. Kurnous ne mit pas longtemps à comprendre qu'il s'agissait de l'Ishbal qui les avait attaqués peu de temps avant. Hatchepsout partait donc à la recherche d'un mec qui avait pas hésité une once de seconde avant de sortir la mitraillette et de les canarder à bout portant lorsqu'il avait appris qu'ils appartenaient tous les trois, le buveur de lait inclus, à l'armée. Apparemment, la jeune femme était aussi folle que ce gars, puisqu'elle avait visiblement l'intention d'en découdre. Putain mais c'est pas possible... Manquait plus que ça... Et puis avec la tempête qui s'annonçait, la panoplie était totale. Bon, et bah du coup, Kurnous n'était pas près non plus de sortir de la ville, s'il avait bien compris. La laisser seule se battre contre cet enragé aurait été contre ses principes... Ouais, bon, en fait il aurait juste eu des remords si elle s'était fait butée, mais le principe est le même.

Au bout d'un moment, Hatchepsout commença à observer les alentours, probablement à la recherche de ses subordonnés. Le Blue Alchemist suivit son regard pour tomber sur... Le buveur de lait, toujours planqué dans le bâtiment qu'ils venaient de quitter. Bordel mais qu'est-ce qu'il faisait là? Il fallait qu'il bouge, et vite, s'il ne voulait pas finir en pâté pour chien à cause de l'autre psychopathe. En parlant de lui, tiens, voilà qu'il préparait à nouveau quelque chose. L'Ishbal venait de poser une main au sol, et la sensation qui parcouru à cet instant précis l'échine du Major lui fit ressentir comme un mauvais pressentiment. Ce dernier se confirma lorsque les piliers de la bâtisse qu'il regardait quelques secondes plus tôt s'effondrèrent sous l'effet de... D'alchimie! Putain, mais c'était quoi cette histoire de dingue? Depuis quand les Ishbal apprenaient l'alchimie? Et celle-là était plutôt du genre violente, quoi. L'église ne fit pas long feu. Pourvu que leur coéquipier ait eu le temps de s'échapper de l'endroit avant qu'il ne s'effondre... Kurnous posa de nouveau ses yeux sur sa chef, et fut presque horrifié devant la lueur qui luisait au fond de ses yeux... Elle avait vraiment l'intention de se battre avec lui...

Cependant, avant cela, elle commença à parler. Pendant un instant, Kurnous chercha à qui elle pouvait bien adresser la parole, puis il devint évident qu'il avait été découvert. Son premier réflexe fut de regarder ses mains pour vérifier qu'il était pourtant bien invisible, puis un sourire apparu sur son visage. Finalement, elle était quand même douée... Très peu de gens étaient capables de le déceler lorsqu'il utilisait cette technique. En un instant, l'estime qu'il avait d'elle remonta en flèche. Par contre, ses paroles intriguèrent le jeune alchimiste d'état... Essayer de déceler les ondes qu'elle allait utiliser? Ainsi Hatchepsout était aussi une adepte de ce que Kurnous avait baptisé pour lui même l'Önd Alchimie. Pourtant, c'était une forme d'alchimie qu'il avait développée tout seul... Et personne n'était au courant de son fonctionnement. Donc ce n'était pas la même chose. Bah... Il en apprendrait plus bien assez tôt. Et apparemment, d'après ce que la jeune femme en disait, elle était assez dévastatrice... Après tout, ce combat allait peut-être être intéressant. Kurnous resta un instant sur place, pensif, avant de se souvenir des directives de Hatchepsout, et se mit en route.

*Bon, je vais essayer de contourner l'autre taré, pour le prendre à revers. Et si jamais en chemin je croise l'abruti, je vais lui filer un coup de main... Ce serait dommage qu'il finisse écrabouillé pour une bouteille de lait...*

Ainsi, sur ces pensées un peu étranges, le Major se mit à marcher parmi les décombres des maisons alentours. N'empêche, ce mec qui se disait défenseur de Lior y allait pas de main morte, et ne semblait pas très concerné par les destructions qu'il comettait... Il était grand temps d'arrêter ce massacre. Et pis cette tempête qui se préparait... Sans même s'en rendre compte, Kurnous pressa le pas. Malheureusement, alors qu'il apercevait vaguement le haut du crâne de Scar, des bruits de voix retentirent sur sa gauche. En jetant un coup d'oeil, l'alchimiste d'état put remarquer qu'il s'agissait d'une troupe de soldat de la ville, visiblement à leur recherche. Jurant silencieusement, il se mit à réfléchir rapidement à un plan d'attaque. C'était presque prévisible tellement les tuiles leur tombaient sur la tronche à vitesse V depuis le début de la journée... Finalement, il s'accroupit, toujours invisible, entre des murs en ruines, et posa ses mains au sol, alors qu'il préparait une attaque toute particulière.

*Pourvu que personne ne passe dans le coin au moment où je la balance... Sinon c'est mort pour lui. Je le sens mal, putain.*

Alors que ses yeux fouillaient les alentours à la recherche d'une présence indésirable sur les lieux de son assaut, Kurnous eut une pensée pour ses deux compagnons. Comment se débrouillaient-ils en ce moment? Intérieurement, le Major se surprit à espérer qu'ils aillent bien...

Invité

(h-j : désolée pour le nombre de lignes...)

Des alchimistes d'Etat a Lior....Franziska avait réussi à glaner cette information de Central à l'aide de ses chers amis les corbeaux, discrets informateurs. La chance de pouvoir tuer le nombre le plus affolant d'Alchimistes d'Etat depuis le commencement de sa "carrière". Franziska survola Lior, provoquant des hurlements de surprise et de peur. Déjà que la situation était assez difficile, voilà que la Chimère Assassine, dont les actes étaient parvenus jusqu'à Lior, venait s'en mêler. Elle se mit à rire, un rire glacial, aigu, désagréable, terrifiant, qui cloua sur place les derniers enfants qui restaient. Gracieusement, elle se posa au sol et, de sa lance, trancha le torse d'un Alchimiste peu expérimenté. Le sang coula à flots, accentuant le rire de la folle chimère. Elle s'apprêta à embrocher quelqu'un de sa lance, quand une personne attira son attention. Scar ? Que faisait-il ici ? Cet imbécile pour qui son coeur battait allait tout faire capoter...A moins qu'elle ne réussisse à en faire son allié...Ses réflexions la déconcentrèrent, et elle fut projetée trois mètres plus loin par un alchimiste. Elle évita de justesse de se faire embrocher par des pics de pierre apparus de la terre, et se dirigea vers Scar :

"Eh, le survivant d'Ishbal ! On fait front commun, cette fois ! Les Alchimistes seront tous anéantis contre nous deux !"

Puis elle fit une rotation et arracha le foie d'un soldat qui était trop près. Celui-ci hurla avant de s'écrouler sur le sol, tentant de retenir avec peine ses organes qui se déversaient sur la terre.

(h-j : j'ai un côté un peu gore non ? ^^)

Invité

L’église était à présent partiellement effondrée. Toute la zone autour de l’entrée principale n’était plus que ruines, seul le fond de du bâtiment, celui dans lequel se trouvait le chœur et toute la partie habitable par les prêtres de Leto. Les militaires étaient rapides : aucun d’eux n’avait été englouti dans l’effondrement. A travers l’épais nuage de poussière soulevé, Scar vit émerger une silhouette féminine. Celle de la femme qui lui avait adressé la parole tout à l’heure. Le « Colonel C. Strange ». Alchimiste d’état, ou non ? Il allait bientôt le savoir… Alors comme ça, les trois étaient encore en vie, hein… ? Cela n’étonnait guère l’Ishbal. Il eut en tout cas la confirmation attendue : ce colonel était bien alchimiste d’état. Qu’elle ait envie de tester la force du bras armé de Dieu le prouvait tout à fait, à moins qu’elle soit un simple militaire des plus stupides, ce qui ne semblait pas coller.

Scar n’eut pas le temps de répondre : le colonel posa sa main gauche au sol, et la terre trembla. Instantanément, une faille béante s’ouvrit entre les deux ennemis. La terre battue sous les pieds de l’Ishbal s’inclina dangereusement, lui faisant perdre l’équilibre. S’il ne faisait rien, il allait être entraîné dans le gouffre venant d’être crée… Et avec le mouvement toujours en action, il allait se faire écraser par les énormes masses de roches glissant les unes contre les autres.

*Et M….*

Scar glissa sur le sol devenu à présent très pentu. Quelques mètres plus bas s’ouvrait la faille béante. Quand à la rive d’en face, inutile de penser y accéder en un saut. A moins d’avoir des ailes… L’Ishbal se laissa glisser jusqu’au bord du trou : au moment ou il allait basculer, il appuya très fort ses pieds contre le début de la paroi de la faille et se projeta contre le bloc lui faisant face. Il n’y avait pour l’instant aucune prise, mais il allait en créer. Alors qu’il heurtait la roche soulevée par le colonel Strange, Scar activa son bras armée et provoqua une petite explosion, suffisante pour créer une fissure dans laquelle il glissa immédiatement sa main avant que la gravité ne reprenne ses droits. Il resta ainsi suspendu le long de la paroi qui montait toujours, ayant trouvé de quoi caler ses pieds afin de ne pas baisser son poids reposer entièrement sur son bras. Puis il attendit. Le séisme avait enfin cessé, et une épaisse couche de poussière l’entourait, le rendant momentanément invisible. Mais ceci ne durerait pas… Le vent furieux du désert allait bientôt dissiper cette protection fugace, il fallait agir…

*A nous deux, alchimiste d’état…*

Scar, toujours accroché à sa paroi, activa à nouveau son bras alchimique. Mais cette fois à forte puissance. Le but était de provoquer l’explosion du bloc entier qui s’était soulevé de terre, celui où devait normalement se trouver encore le Colonel… Juste avant que le bloc n’explose et après lui avoir insufflé cette énergie destructrice, Scar poussa très fort sur ses pieds pour se propulser à nouveau de l’autre coté de la faille. Pendant qu’il sautait, le bloc surélevé implosa, projetant des débris de partout. Il se réceptionna violemment de l’autre coté, récoltant au passage des meurtrissures au niveau des cotes et entreprit de remonter le plus rapidement possible la pente sur laquelle il avait glissé tout à l’heure, à présent immobile. Puis il regarda autour de lui. La poussière du combat, très épaisse, se mêlait au sable du désert tournoyant dans l’atmosphère, réduisant énormément la visibilité. Plissant les yeux, il guettait le moindre signe de vie. Du colonel, ou de ses acolytes. Mais ce faut un autre son qui le mit sur ses gardes. Il y eut des cris assez proches, du mouvement à travers l’épaisse poussière venant de sa gauche. Puis une silhouette féminine s’adressa à lui.

-« …Toi… »

Il l’avait rapidement croisé, à plusieurs reprises. Ses cibles étaient les alchimistes d’état, tout comme lui, pour une raison qu’il ignorait. En tout cas, elle était remontée. La petite troupe de soldats qui avait été alertée par l’explosion de l’église en faisait les frais…

-« Quelle idée stupide… Je n’ai besoin de personne… Tu vas juste te faire tuer si tu restes ici… »

Scar, faire équipe ? Et puis quoi encore… Remarque, avec cette situation… Un peu d’aide ne serait pas mal venue… L’alchimiste d’état était hors de vue, et elle ne semblait pas de petit niveau. L’Ishbal se demandait à quel nom de code elle répondait.

-« Ils sont trois, dont un alchimiste d’état avéré. Ils peuvent être n’ importe où… »

Ne pas rester là, à découvert. Même si la tempête remplissait bien son rôle, il était exposé. Scar se dirigea donc vers le reste de l’église, tout en cherchant du regard les militaires auxquels il s’était frotté. Si la fille voulait le suivre, qu’elle le fasse. Mais si elle le gênait, il ne se gênerait pas pour l’abattre elle aussi…

[HS : Encore un tour, et un groupe de rebelles de Lior arrivent sur les lieux XD]

Invité

Le paysage de la petite cité de Lior n'avait guère grandement changer, encore et toujours ces militaires à gauches, à droite, devant et enfin derrière. Rose en était à la fois effrayée et pourtant aussi enragée. Colère et quiétude étaient pour le moment les mots d'ordre, elle voulait mais ne pouvait se battre, elle voulait mais ne pouvait prendre une arme... Elle voulait et pouvait, cependant, prier et également se rebeller. Car selon elle, avec force ou non, elle n'avait pas, surtout pas, à être soumise, elle doit dire non jusqu'au bout, même si pour cela elle doit être un peu griffée par une arme, blessée ou pire, tuée. Elle préfère le payer de sa vie plutôt que de se montrer soumise et laisser sa cité être envahie sans réagir. Seulement, tout ce qu'elle ne pouvait faire avec son corps frêle et n'ayant pas moyen de se battre c'était de protéger et sauver les enfants du plus petit au plus grand dans un coin. Après tout, les femmes ne peuvent faire que cela, à part l'une ou l'autre tentant de se battre avec les moyens du bord, c'est-à-dire, un bout de bois, un bâton un peu plus solide ou de rares armes à feu reprise à un soldat. Vraiment...face à un soldat, barraqué ou non, une jeune fille comme Rose n'a pas grande force, si ce n'est celle de la foi et de la parole, allant jusqu'à l'arrogance et surtout elle ne peut que protéger plus petits qu'elle dans le but de faire son devoir et n'acceptant de voir l'armée embarquer ou même tuer un enfant innocent. C'est d'ailleurs parce qu'elle sait l'armée atroce qu'elle protège au mieux les enfants.
Mais pour le moment, la seule chose qu'elle pouvait faire dans cet abris était de prier, puisqu'elle ne voyait encore aucun enfant. Prier à tout prix pour qu'à nouveau Leto les aide et trouve un moyen de se débarrasser de tous ces chiens de l'armée, toutou de l'Etat. Prier également pour que ce même dieu puisse aider cet ishbal contre les trois militaires qui semblaient être, au moment où Rose était encore à ses côtés, proches de lui également. Etrangement, même sans plus connaître cet homme, elle lui faisait entièrement confiance et se doutait que s'il se battait contre l'armée, il devait être là également dans le but de faire gagner les civils de Lior.

*S'il te plait Leto... S'il te plait... Aide-nous.*

Oui, c'était tout ce que voulait Rose, après tout, elle pensait avoir le droit à cette aide. Elle qui avait toujours servi avec loyauté Cornello en donnant des offrandes pour Leto, pourquoi ce dernier ne l'aidait pas ? N'en avait-elle pas encore fait assez ? Avait-elle fait quelque chose de travers ? Avait-elle trop espérer ? Toutes sortes de questions se bousculaient dans la tête de notre petite Rose. Elle qui, d'habitude, est si souriante et si entouthiaste, la voilà douteuse et surtout attristée, attristée par toute cette désolation... Elle n'avait jamais vécu une aussi grande tristesse si ce n'est à la mort de son bien aimé, de celui qu'elle avait aimé et aimait d'ailleurs toujours. Celui que Cornello aurait dû ramener... Ce jeune homme qui l'a tué... Elle ne lui pardonnera jamais, au grand jamais, cet acte inconsidérable ! D'ailleurs, si elle le voyait en face d'elle, elle serait déjà occupée de se lever et de presser le pas pour sans doute le giffler et tenter de le faire culpabiliser pour cette mort impardonnable... Sa dernière chance dans la vie, la seule chose à laquelle elle était encore bien accrochée, voilà qu'on la détruisait... Pourquoi tout ça ? Pourquoi le sort semblait se déchaîner sur elle depuis cette mort. C'était clair et net en tout cas pour la jeune civile aux cheveux roses, elle n'arrêtera jamais d'en vouloir à l'armée, jamais !

Mais tandis qu'elle priait encore, elle fut interrompue quand plusieurs attaques se firent entendre et que les maisons aux alentours devenaient chacune après l'autre rien qu'un tas de ruines. A nouveau, elle vit alors du mouvement se faire aussi bien du côté des militaires que celui de l'ishbal et donc "allié" de la jeune fille. Cette dernière, à ces nouvelles se redressa et après ces quelques humbles prières jeta un bref coups d'oeil vers le noyau central de ces bruits, vers l'Ishbal. Il n'était apparemment désormais plus seul, quant aux militaires, ils n'étaient plus en groupe soudé, mais plutôt dispersé... Etait-ce une tactique ou la conséquence de cette bataille ? Va savoir, de toute façon Rose n'était pas du genre à comprendre le système militaire, mais plutôt à croire et comprendre les principes religieux. Après avoir scruté un moment ce lieu, elle balaya du regard les alentours dont les ruines qui étaient maîtres du lieu, d'ailleurs... Un jeune homme à l'uniforme se trouvait un peu plus loin, dans d'autres débris et autres ruines, dans "sa partie" de chantier dirons-nous. C'est sans doute celui qui paraissait le plus ahuri de toute la bande et surtout le plus simplet. Par exemple, il était à un moment entre de se plaindre pour une petite boîte de lait tombée. Bien que Rose ainsi que le reste des habitants de Lior avait pour habitude de faire très attention à ce qu'ils mangeaient ou buvaient, elle n'avait jamais vu quelqu'un d'aussi... simpliste ? Sans doute est-ce le mot le plus appropriée pour ce cas de figure. Comme quoi les militaires ne sont pas tous les mêmes.

Que devait-elle faire, elle, à présent... Elle ne savait évidemment pas. Cela la trottait, car après tout, depuis le début, elle n'aide en rien Lior, aucun enfant à perte de vue, donc personne à protéger et elle ne peut guère tenter quoi que ce soit contre un militaire. Alors que faire ? Devait-elle simplement rester là, telle une potiche, et attendre les autres ? Elle ne le savait et toujours dans l'hésitation ne sortit qu'à peine de ces ruines pour se cacher dans un endroit, toujours regardant vers ce militaire éloigné et étrange par rapport aux autres...

Un agréable gout, une somptuosité tel le nectar qu'aurait pu apprécié les Dieux de l'Olympe. Un goût qui vous reste pendant un trop court moment mais qui vous remplit de joie et de tendresse, qui vous égayait vos journées les pus sombres en quelques instants. Un moment indescriptible qui n'en était que meilleur à chaque instant. Voila ce qu'offrait le lait, enfin pour Subaru car malheureusement, tout le monde ne pensait pas comme lui. Pour le lieutenant de l'armée, le lait avait toujours accompagné son chemin, il avait été comme un membre de sa famille, toujours présent, prêt à l'écouter, à s'occuper de lui et n'avait jamais été trop bruyant ni même ennuyant au point d'énerver Subaru. Le lait n'avait d'ailleurs jamais assez agressif pour attaquer le militaire ni même se mettre en colère contre lui. En bref, le lait était la meilleure compagnie que Subaru avait eu et il le serait sans doute jusqu'à la fin de ses jours. Mais ce n'était pas un problème au contraire il adorait le lait et ne voulait le quitter, pour rien au monde. Il voulait toujours avoir du lait avec lui, ne jamais se sentir perdu et toujours pouvoir boire de ce délice, à jamais ... Mais malheureusement, dans ce moment si terrible, Subaru venait à manquer de lait. Il se sentait comme perdu, comme victime d'un complot, il venait d'en acheter et déjà il n'en avait plus, était-ce les briques à moitié vide ou le fait que ce précieux liquide est été victime d'un coup de furie de cet homme à la peau matte ? Et si c'était les veux ? Les briques de lait de ces arnaqueurs n'avait jamais été pleines à 100%, le maximum que Subaru avait pu trouver était du 90% de la brique et encore le gout était médiocre. Et encore pire, sur le peu que le militaire avait eu, cet espèce de fou furieux venait de réduire en miette deux ou trois brique de lait. C'était presque trop, c'était comme un blasphème, une attaque directe envers le lait, ce n'était pas légal ... Subaru allait montrer que l'on devait respecter le nectar que tous devaient gouter. Il allait venger l'honneur du lait en faisant souffrir cet horrible personnage ...

Mais pour le moment, le lieutenant de troisième classe ne pouvait rien faire, absolument rien, il n'avait pas le "niveau". Ce monstrueux personnage semblait utiliser l'alchimie, en un instant il avait détruit une église qui n'avait absolument rien demandée. Heureusement, la supérieure du jeune buveur de lait, maîtrisait elle aussi l'alchimie. N'y allant pas par quatre chemin, elle ne perdit pas énormément de temps et créa une fissure entre les deux combattants. Mais quel combat ! Pour Subaru, tout cela était inhumain ou presque impensable, comment pouvait-il se battre contre des monstres pareil ? Lui qui n'utilisait que de simple balle, peut-être parfois élémentaire mais cela n'atteignait pas la cheville de leur puissance. Il valait donc mieux rester à l'abri, enfin pour le moment. Mais comment rester sans rien faire alors que les dernières gouttes de lait venaient d'être portées disparues ... Subaru grommela un instant en essayant réfléchir, il réfléchissait tellement qu'il en venait à oublier ce qui l'entourait et se servait de toute ou du moins la plupart de toutes ses neurones, fait exceptionnellement rare. Il ne trouvait finalement qu'une solution, aller faire quelques petites recherches. Mais la première fois qu'il avait chercher du lait, rien n'avait été concluant, il avait même eu de la chance d'en trouver. Cette fois-ci, allait-il en trouver ? Ce n'était pas si sur. Et puis, était-ce réellement bien vu pour un militaire de partir comme ça en pleine bataille, abandonnant ses supérieurs et fuyant comme un lâche. Subaru n'avait jamais fuit mais dans le cas présent, avait-il le choix ? Il pouvait rester là, tranquillement assis en attendant la fin du combat mais en attendant sans lait, ou bien rester là à surveiller et à intervenir quand ces deux alchimistes en auraient besoin, mais aurait-il besoin d'un simple lieutenant bien plus faible qu'eux ? Il fallait surement être tombé bien bas pour en avoir besoin ...

Mais preuve de l'activité de ses neurones, Subaru se rappela que sa supérieure, le colonel Hatchepsout C. Strange, avait donné un ordre qui disait à peu près de se sortir vivant de cet affrontement. Si en sortir nécessitait de s'enfuir, Subaru le ferait mais malheureusement, il ne pouvait fuir et la laisser combattre seule et ce même si elle semblait très bien s'en sortir. Il y avait matière à réflexion et ce n'était pas forcément bon pour Subaru. Mais peu importe, le principal problème était le choix qu'il devait prendre, il soupira un moment avant de se dire que finalement la meilleure chose à faire était de faire confiance à ses supérieurs et de se cacher temporairement pour éviter d'être blesser ni même de jouer les boulets qui bloquerait les mouvements de ses alliés. Prenant donc bien soin de ne pas être aperçu ni même de gêner ses "co-équipiers", Subaru courut vers l'endroit couvert le plus proche. Une maison semblerait-il, peut-être qu'il y avait du lait à l'intérieur ? Peu importe, il n'était surement pas assez loin de la zone de combat, il devait s'éloigner un peu plus. C'était donc toujours de la façon la plus furtive que Subaru se dirigeait vers des maisons plus lointaines à l'abri du combat et dans un calme plus reposant. Qu'allait-il faire maintenant ? Allait-il se reposer tranquillement ou allait-il chercher un peu de lait ? Il n'y était pas accro à ce point mais il n'avait plus grand chose d'autre à faire, après tout, le combat contre de telles personnes n'était pas pour lui, il devait laisser ça aux plus "puissants". Pourquoi la puissance intervenait-elle toujours ? Pourquoi les Hommes se battaient toujours entre eux ? Bien qu'il était militaire et se battait plus ou moins, Subaru se posait parfois cette question ...

[ Voili Voilou, désolé pour cette rep un peu médiocre elle est faite rapidement ^^' fin du topic pour moi, je sers à rien dans le combat, j'ai pas le niveau *sbaff* et puis je dois faire un autre truc =) bref bonne chance xD ]

Invité

Quatre mètres plus haut, perchée sur le bloc remonté, Hatchepsout scrutait minutieusement les environs, essayant d'apercevoir au travers de toute cette poussière quelque âme qui vive. Ses effort étant infructueux, elle préféra se rabattre sur les sensations qui parcouraient l'endroit comme elle avait appris à le faire à Xing. Apparemment la secousse avait alerté plus d'un habitant de cette ville; tous bougeaient en tout sens, pris de panique. Mais ce n'était pas ces personnes là qui l’intéressaient. Elle se concentra un peu plus et sourit lorsqu'elle sut que l'Ishbal était toujours vivant. Bien. Elle espérait qu'il ait survécu, maintenant, restait à savoir ce qu'il allait avoir l'intention de faire. La réponse à cette question ne se fit pas attendre. Le nuage de poussières et de fumées se dissipa dans un grand tourbillon, laissant apparaître Scar fermement accroché à la paroi du bloc sur lequel elle se trouvait. Avant même qu'Hatchepsout puisse réagir en conséquence, il activa l'alchimie de son bras droit. Des éclairs jaillirent et ricochèrent sur la roche qui implosa, projetant en même temps la jeune femme dans un souffle.

*Mince!*

Alors qu'elle allait atteindre le sol, elle se rétablit avec quand même une certaine violence en exécutant une roulade. Accroupie, elle protégea sa tête avec ses bras des nombreux débris de toute taille qui retombaient au sol sous l'effet de la gravité. L'assaut terminé, elle put se relever et souffler quelques minutes. Elle étudia les blessures qu'elle venait de subir: quelques égratignures par-ci par-là, pas de quoi en faire une priorité. Elle nota pourtant sur son bras gauche, une entaille assez profonde d'où s'écoulait un liquide rouge sombre. Impressionnant! Il était rare que quelqu'un arrive à la blesser et à la repousser ainsi. Scar lui donnait pas mal de fil à retordre finalement; et elle aimait cela. Elle était emballée à l'idée de continuer leur combat qui s'annonçait de plus en plus sérieux.

("Quelle joie de te voir dans un tel état d'euphorie!")

*Il est vrai que je ne me suis pas sentie comme cela depuis bien longtemps. Je me sens vivante!*

("Qu'attendons-nous alors?! Fonçons nous mesurer à lui!")

*Doucement en besogne Ira. Je dois m'assurer que mes équipiers sont toujours en vie et prêts à réagir comme il se doit. Notre mission est déjà bien assez controversée pour que l'on en rajoute.*

("Parce que tu en as quelque chose à faire de cette mission?...")

*Si je veux pouvoir obtenir ce pour quoi je suis venue en Amestris, il faut bien que je montre un tant soit peu d'intérêt aux missions que l'on me confie.*

("Foutaises! Avec ta puissance, tu devrais agir de ton propre chef!")

*Mais c'est bien ce que je fais, j'agis selon ma volonté et je n'ai que rarement prêté attention à tes conseils.*

("... Il arrivera bien un jour où tu tomberas Hatchepsout.")

*Si tu le dis. Excuse-moi, mais j'ai une bataille importante sur le feu.*

Le Dragon Purple Alchemist tourna donc son attention sur son environnement. Le bloc surélevé lui empêchait de voir ce qu'il pouvait se tramer de l'autre côté du gouffre qu'elle avait créé. Elle pivota sur elle-même afin de regarder en arrière; elle remarqua que le buveur de lait ne se tenait plus là où elle l'avait aperçu dernièrement. Etait-il mort? Elle se prit à espérer que non et qu'il s'était tout simplement enfui. Même si il les abandonnait, elle et Kurnous, elle ne saurait lui en tenir rigueur, après tout il n'était pas de taille à affronter un être aussi fort que Scar. En parlant de Kurnous, comment s'en tirait-il? Tout en se concentrant, la jeune femme se déplaça jusqu'à remonter la pente du monolithe. Elle stoppa net sa progression lorsqu'elle eut repéré son équipier. Elle ouvrit de grands yeux hallucinés, ce qu'elle ressentait à cet instant était gigantesque. Il lui semblait que le Blue Alchemist préparait une attaque particulièrement herculéenne; mais ce qui la rendait anxieuse c'est toute l'énergie qu'il était en train de dépenser pour cela. Si il la pratiquait, elle avait bien peur qu'il n'ait plus tellement de force après cela pour battre en retraite. Elle devrait donc être deux fois plus prudente, elle ne voulait surtout pas qu'il soit blessé par Scar qui pourrait profiter de la situation, ou bien par une des techniques alchimiques de la jeune femme qui souhaiterait parer ce dernier. Hatchepsout localisa le jeune homme: il se trouvait assez loin, et s'il restait encore invisible aux yeux de tous, il ne risquerait rien.

Maintenant, il s'agissait de mettre Scar hors d'état de nuire. Elle reprit sa montée de la pente et entendit soudainement un bruit insolite au travers du vacarme des armes à feu au loin. Des croassements. Le colonel leva la tête pour scruter le ciel d'un bleu limpide; des corbeaux d'un noir d'encre, oiseaux symboliques annonciateurs de mort, volaient au-dessus de la scène tels des charognards attendant leur heure. Sa surprise fut grande quand elle constata qu'une jeune fille volait au milieu de ce funeste cortège; celle-ci partit d'un grand éclat de rire qui n'avait rien d'humain.

*Cette gamine est bien étrange.*

("A moi, elle m'est sympathique.")

*Je préfère ne pas relever.*

("Héhé! Mais regarde donc qui elle vient de rejoindre!")

La jeune fille aux corbeaux atterrit sur la terre ferme aux côtés de... Scar! Ils se mirent à converser entre eux, mais Hatchepsout ne put distinguer leurs paroles de là où elle se trouvait. Cependant, savoir ce qu'ils se sont dits ne lui était pas nécessaire, au vu de la véhémence que mettait la gamine à tuer des soldats, elle comprit bien vite qu'ils agissaient désormais ensembles. Génial, ils avaient une adversaire de plus! Pas que cela ne déplaise au colonel Lovecraft, la jeune fille semblait bien moins aguerrie que Scar, mais elle ne voulait pas que la gamine interfère dans son combat contre l'Ishbal. Si c'était le cas, Hatchepsout n'aurait aucune hésitation.

Scar semblait la chercher, il a compris à qui il avait affaire. Elle allait lui donner ce qu'il voulait. Elle se posta au bord de la falaise et appuya sur ses jambes en les pliant légèrement, puis elle s'élança afin de traverser le gouffre. Elle atterrit, en exerçant une flexion des jambes, à seulement quelques mètres de l'Ishbal et de la jeune fille aux corbeaux. Elle se redressa, croisa les bras et les toisa de ses yeux bleus vert.

"Dîtes-moi tous les deux, que comptez-vous faire pour Lior? En particulier toi, Scar. Pourquoi t'acharnes-tu à combattre les alchimistes d'état?"

Hatchepsout n'attendait pas vraiment de réponse à ses questions, elle souhaitait juste jauger ses adversaires et pourquoi pas gagner du temps, au cas où Kurnous aurait bientôt fini de concentrer toute son énergie.

"Quand à toi jeune fille, tu ferais mieux de partir tout de suite d'ici. Je n'ai aucun grief contre toi, seulement si tu t'avises de te mettre en travers de mon chemin, je n'aurais aucun remord à t'envoyer dans l'au-delà."

Environ deux minutes devaient être passés. Kurnous ne semblait pas encore prêt à dévoiler sa technique. Le colonel pressentit qu'elle allait devoir de nouveau s'y mettre afin de laisser encore un peu de temps à Kurnous. Toujours avec ce sang froid qui était le sien, Hatchepsout dégaina sa lame Xingoise aux reflets bleutés.

"Comme tu as l'air d'en vouloir beaucoup aux alchimistes d'état, Scar, permet-moi de me présenter. Je suis certaine que l'on se reverra un jour ou l'autre. Mon nom de code est Dragon Purple Alchemist, souviens-t'en."

Aussi rapide que l'éclair, Hatchepsout arma son épée au niveau de son épaule droite et fondit sur Scar, la pointe de sa lame dirigée droit sur le crâne de Scar, juste entre les deux yeux. Il éviterait ce coup, bien qu'elle soit très rapide, elle le savait. Scar n'était pas n'importe qui, il était très expérimenté, elle préparait donc déjà sa riposte car "prudence est mère de sûreté".

Il fallu presque une minute à Kurnous pour réunir l'énergie nécessaire à ce qu'il allait faire. Si l'alchimiste avait porté son art à son paroxysme, et qu'il pouvait réaliser tout ce qu'il voulait tant que cela mettait en jeu les ondes, il n'était pas encore capable d'agir très vite lorsque la tâche qui lui incombait était titanesque, comme c'était le cas maintenant. Et pour cause, il devait concentrer les ondes modifiées dans une direction et une seule, pour éviter que ses coéquipiers ou des civils ne soient affectés par son attaque. Un petit sourire apparu sur le visage du Blue Alchemist en imaginant la situation qui allait suivre. Pour n'importe quel observateur extérieur, ce qui allait se produire pourrait paraître étrange. En effet, il ne pourrait rien voir, du moment que Kurnous parvenait à diriger les ondes qu'il travaillait dans la direction qu'il souhaitait. Et cela était vrai à chaque fois qu'il pratiquait son alchimie. C'était peut-être ce qui l'amusait le plus dans cet art qu'il avait créé de lui même, le fait que seuls lui et les victimes de l'alchimie pouvait savoir ce qu'il se passait. Là où Hatchepsout et Scar se faisaient remarquer en détruisant tout, lui avait le moyen de passer inaperçu, de faire subir des choses que lui et lui seul connaissait. L'alchimiste d'état avait depuis toujours aimé s'entourer d'une part de mystère, et son alchimie le lui permettait entièrement. Et la troupe de soldats qui se trouvait devant lui allait en faire les frais.

Ah... Son attaque était prête. Toujours invisible, caché en plus derrière les ruines d'un bâtiment, il la dirigea sur la milice en vadrouille. Pendant un instant, rien ne se produisit. Puis ils commencèrent à hurler de douleur en se tenant les oreilles. Ce qu'ils venaient de subir était particulièrement horrible... En réalité, Kurnous avait commencé à produire un son faible, mais continu. Il avait ensuite modifié la composition de ce son, et l'avait transformé de sorte qu'il se trouve à la limite de l'audible par l'humain, le plus haut possible. Un son horriblement aigu avait donc atteint les oreilles des soldats, de telle sorte que la puissance de ce bruit fasse exploser leurs tympans. Du sang commença à s'écouler des orifices des hommes, qui hurlaient de douleur. Ils venaient de perdre un de leurs précieux sens, l'ouie, ce qui affectait déjà grandement leur capacité de combat. Il était donc temps d'en finir. Toujours sous l'effet de sa protection visuelle, le Blue Alchemist s'approcha de ses victimes, qui ne pouvaient pas le voir à cause de l'invisibilité qu'il avait créée grâce à son alchimie, et qui ne pouvaient désormais plus l'entendre. Le premier eut la nuque brisée, et les autres le virent s'effondrer sans même comprendre ce qui lui arrivait. Le second s'effondra quelques fractions de seconde plus tard, une énorme entaille dans le poitraille. Les quatre derniers soldats subirent des sorts relativement similaires, et en moins d'une minute, la troupe fut anéantie. Dire qu'il y avait deux ans de cela, de nombreuses personnes doutaient de l'efficacité de l'Önd Alchimie en combat... Un léger sourire s'afficha de nouveau sur les lèvres de l'adolescent, devant tant de bêtise... Bon, il n'y avait pas une seconde à perdre. Pour la première fois depuis un moment, il leva sa barrière visuelle, laissant les ondes visibles faire voir son corps. Malgré tout, il devait reprendre son souffle. Le maintient de cette technique pendant longtemps, cumulée à la dernière attaque qu'il avait produit, l'avait vidé d'une bonne partie de son énergie. Pas suffisament, cependant, pour l'empêcher d'aller aider ses camarades.

Après quelques secondes de répit, et après avoir avalé quelques gorgées d'eau, Kurnous se remit donc en chemin. Il se dirigea vers l'endroit où il lui avait semblé voir Scar peu avant de rencontrer les soldats de la ville. Heureusement pour lui, il n'avait pas beaucoup bougé. Cependant, l'ishbal n'était plus seul, désormais. Deux personnes l'accompagnaient: Une jeune fille au teint bizarre, qui semblait être son alliée, qui se tenait à côté de lui, et Hatchepsout, le supérieur du Blue Alchemist, qui elle paraissait avoir la motivation d'en découdre. Elle venait de tirer son sabre au clair, et était visiblement sur le point d'attaquer. Avant cela, cependant, elle se présenta, comme étant le "Dragon Purple Alchemist", un nom que Kurnous avait déjà entendu à quelques reprises. Elle était respéctée, sinon crainte, dans le monde de l'alchimie, et commençait à se forger une réputation. Le Blue Alchemist, si lui n'était pas encore très connu, était incollable sur l'alchimie, et le nom des grands alchimistes d'états les plus connus avait sa part belle dans les recherches qu'il avait menées plus tôt dans sa jeunesse... Toujours était-il que le combat qui allait suivre promettait d'être passionnant... Pour l'instant, Kurnous ne voyait pas ce qu'il pouvait faire pour aider son supérieur. Etant arrivé par le côté, l'adolescent aux cheveux blancs n'avait pas encore été remarqué ni par Hatchepsout, ni par Scar et son alliée. Mais qui savait combien de temps cela durerait-il... Son énergie était déjà bien diminuée, suffisament pour l'empêcher de devenir invisible trop longtemps. Cette technique, qui demandait une diffusion continue d'énergie, il se donna l'ordre de la garder dans le cas où ils auraient besoin de prendre la fuite. Pas la peine de dépenser de l'énergie inutilement. De plus, il n'était pas blessé, et son niveau de combat était suffisant pour lui permettre d'affronter des soldats expérimentaux. Enfin, il en aurait probablement besoin pour une autre attaque... Les neuronnes du jeune alchimiste d'état fonctionnait à plein régime, à la recherche d'une aide qu'il pourrait fournir au Dragon Purple Alchemist, qui avait engagé le combat...

[désolé, pas très long...]

Invité

[Bon désolé, ça va être court, je rep pour débloquer comme Franziska n’est pas revenu – En ce moment, je n’ai pas beaucoup d’inspi en plus…]

En se rapprochant de l’église en ruine, Scar entendit des cris au loin. Des cadavres de militaires jonchaient une partie de la rue donnant sur l’Est. C’étaient les victimes de la jeune fille qui était apparue subitement. Mais les cris venaient de l’Ouest. Au loin, on voyait un groupe s’agiter. C’étaient des miliciens de Lior, au vu de leurs habits. Mais ils semblaient avoir leurs propres problèmes… L’attention de l’Ishbal se reporta sur son problème actuel lorsque celui-ci, d’un bond agile, vint le rejoindre de ce coté-ci de la nouvelle faille de Lior. Elle était impressionnante, et présentait plutôt bien. Mais le fait qu’elle soit alchimiste d’état changeait la donne… Elle aussi, avait vendu son âme au diable… Elle s’était égarée dans les ténèbres, les sirènes du pouvoir l’avaient envouté pour la précipiter dans une spirale de destruction et de défi envers Ishbala elle-même…

Le regard noir, Scar se redressa et fit face à la femme qui avait, à présent, dégainé son arme. Un sabre, de facture étrangère… Il lui faudrait venir au contact de l’Ishbal par contre… Et ça, le combat rapproché, c’était sa spécialité… Mais il était à mains nues face à une lame tranchante… Il n’avait pas droit à l’erreur…

-« Dragon Purple Alchemist… Je peux désormais t’envoyer auprès d’Ishbala sans crainte, à présent que je connais ton nom… Tu imploreras son pardon ainsi que celui de mon peuple !! »

Il n’eut pas le temps d’en dire plus. La jeune femme passa à l’attaque. Elle se fendit et la lame partit en direction de la tête du balafré. Scar pensait avoir le temps d’esquiver, le bout du sabre le rappela violemment à la réalité. Il lui érafla violemment le haut du front, laissant une belle trace sanguinolente qui partait d’un sourcil pour aller se perdre dans les cheveux de l’Ishbal. Sous le coup de la surprise, Scar recula plus que nécéssaire. Di sang lui obscurcissait un peu la vision, il toucha alors son front… Et se souvint…

-« Kimblee… Vous… Vous êtes tous les mêmes !!!! SOYEZ MAUDITS !!!!!!!!!! »

Toute sa haine des alchimistes d’état se déversa en un cri de rage. Scar posa rapidement sa main alchimique au sol, et pensa très fort à la destruction du sol sur lequel se tenait la jeune femme. Il n’attendit pas de voir le résultat, il se précipita tout de suite sur elle, le bras levé et activé, prêt à détruire tout ce qui tomberait sous sa main, que ce soit vivant ou non… Scar avait occulté tout le reste. Lior, les militaires… Il ne voyait plus que cette femme, dont la silhouette était remplacée par moment par celle de Kimblee…

Lust marchait tranquillement dans les différentes rues de la ville prénommé Lior. Le soleil pointerait le bout de son nez dans quelques heures, cependant les étoiles étaient toujours visibles. Elle venait de quitter Ivo Birkin, après leur petite conversation. A présent elle avait pour but de retrouver Scar. D’après l’ex-alchimiste, l’Ishbal se trouvait en ville. Mais restait à savoir où… La femme en noire décida finalement de monter sur les toits. De façons à avoir une vue d’ensemble plus développé. C’est alors qu’elle remarqua qu’un morceau de l’église de Lior était à demie détruite. En plus de cela, comme Lust n’était pas bien loin, elle pouvait entendre des hurlements. Bien entendu elle ne pouvait pas tout comprendre. Mais s’était assez suffisant pour l’obligeait à presser le pas.

Une odeur de sang pesait un peut plus dans l’air, au faire et à mesure qu’elle approchait. Ce qui confirma la thèse d’un probable combat. C’est alors que la femme en noire peut enfin avoir un visuel sur la scène.

*Qu’elle joyeux foutoire…* se dit-elle en essayant de voir ce qu’il se passait.

D’après le rapide coup d’œil il y avait effectivement le balafré, un alchimiste d’état et… une chimère. Oui s’était bien, LA chimère. La tueuse d’alchimiste d’état. Vue ses antécédents, elle était probablement allié avec Scar lors de cette bataille. Mais ce n’était qu’un insecte complètement inintéressant pour Lust. Son regard se reporta alors sur l’alchimiste d’état. Très rapidement elle su mettre un nom sur ce visage. Le Colonel C. Strange. La femme en noire serra les dents. S’était une personne qui commençait à se forger un nom… Scar était donc inévitablement en danger. D’autant plus qu’elle remarqua qu’il était blessé. Et il y avait sans doute un autre souci. Un colonel avait forcément des subordonnées. Où étaient-ils… ? Lust ne vit personne d’autre.

*Etrange…* pensa la femme en noire songeuse.

Elle savait, par expérience, qu’un haut gradé ne se déplacer jamais seul. Où alors s’était soit suicidaire, soit qu’il avait un avantage qui n’était pas révélé à l’ennemi. Sachant que le colonel avait probablement toute sa tête, Lust opta pour la seconde possibilité. Mais elle eu beau regarder attentivement dans les bâtiments avoisinant ainsi que leurs ruelles, elle ne trouva personne. D’autre par Scar était en mauvaise posture. Tout du moins il lançait une attaque contre l’alchimiste d’état.

L’Homonculus de la luxure ne fit ni une, ni deux qu’elle se jeta dans le vide, en direction du combat. Alors qu’elle dégringolait deux étages, elle allongea en une demi-seconde ses ongles de sa main droite et trancha littéralement le sol qui séparait le balafré et son adversaire. Une parcelle de la place, qui entourait l’église, se souleva quelque peu sous la puissance du coup. L’attaque fut suivit de prêt par un nuage de poussière. Le tout obligeant ainsi le Colonel et Scar à stopper leurs attaques en plus de reculer de plusieurs pas.

Pendant ce temps, Lust avait rétrécis ses ongles et avait atterrit sur le sol avec la grâce d’un chat. La femme en noire se rapprocha lentement de Scar, tout en remettant en place ses longs cheveux. Ces dernier avait osaient barrer la vue à notre cher Homonculus (Ouuuuu les vilaiiiins ! /sbaf/).

-Un peut d’aide, le balafré ? demanda-t-elle de sa voix sensuel, alors que le nuage de poussière se dissipait par bribe. Je trouve que tu as une mine affreuse, ajouta Lust avec son splendide sourire.

(HJ : C’est un peut court, mais je ne veux pas faire interagir =/ )

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Gluttony avait couru jusqu’au manoir de Dante. Il devait aider Wrath et revenir au Devil’s Nest pour attaqué Xelha. Il défonça presque la porte du manoir une fois arrivé. Il entra en trombe tels une énorme boule de bowling. Il voulait retourné au bar le plus vite possible pour combattre Xelha. Il grimpa les marches quatre à quatre et couru dans le couloir du manoir de Dante. Il poussa la porte de la chambre de la vieillarde. Elle s’y trouvait… Est-ce que ce devait être un malheur ou un bonheur? On verra bien. Gluttony soufflait un peu et regardait Dante. Celle-ci semblait très calme. Il y avait t’il une bonne nouvelle?

Gluttony, Lust est revenue.

Lust… Elle était à nouveau ici. Sa partenaire et la personne qui comptait presque le plus pour lui. Gluttony semblait absorbé par cette pensée et il avait oublié sa précédente mission. Dante semblait avoir changé les plans de l’Homonculus.

Tu va aller la rejoindre. Je te mets en équipe avec elle. Vas à Lior.

Dante venait de lui dire ses ordres et Gluttony les exécuta. Avant, il ramassa une poigné de pierre rouge et les avala d’un seul coup. Il sortit de la battisse perdu dans les bois et se mit à courir a un rythme effréné. Lior, c’était plutôt loin et il devait se dépêcher au cas où Lust partait de là. Un, deux, trois… Trois jour avait passé où Gluttony courait comme un fou. La Gourmandise ne s’était arrêté pour se faire un encas de temps en temps. Mais au bout du compte, il était arrivé à Lior. La ville assiégé était en pleine révolution. Des corps jonchaient parfois le sol et les édifices étaient devenus des ruines. La Gourmandise renifla l’air et chercha l’odeur de Lust. Il ne savait pas si il saurait la reconnaître car il ne l’avait pas vu, ni senti depuis un moment. Mais malgré tout il réussi a la trouver. Le péché sauta sur un toit d’édifice et se promena sur tous les autres. Un énorme nuage de fumée se souleva près de lui. Il recula de quelques pas et attendit que la poussière se dissipe. Puis il jeta un œil par dessus le toit. Elle était là… Il y avait un homme, et… oh là… Le tueur d’alchimiste d’état. C’était pas très bien comme situation. Gluttony passa par-dessus bord du toit et atterrit à coté de Lust. Son sourire aussi démoniaque demandant que la satisfaction du combat.

H-E-L-L-O !!!

Sa voix caverneuse fit presque de trembler l’endroit. Il voulait paraître menaçant. Et c’était a peu près le cas.

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La lame bleutée glissa dans l'air telle une étoile filante et atteignit finalement sa cible. La pointe de l'épée érafla le front de l'Ishbal, laissant alors s'échapper un filet de sang de couleur rouge sombre. Sous le coup de la stupeur, Scar recula plus que nécessaire et Hatchepsout se rétablit avec une flexion des genoux. Elle se retourna vivement pour faire à nouveau face à Scar et se remit en position de combat; le pied droit en avant, sa lame en orichalque à demi relevée.

Cet Ishbal était fichtrement impressionnant, il avait réussi à éviter ce coup qui aurait du lui être fatal. Le colonel Strange était d'une rapidité fulgurante mais apparemment pas assez pour vaincre Scar. Cependant, d'après les données qu'elle avait lu sur lui, il paraîtrait qu'il était très doué en combat rapproché. Ce n'était donc pas gagné d'avance sur ce terrain... Encore heureux que sa lame lui permettait d'avoir une grande allonge.

Pourtant, elle pressentait qu'elle n'arriverait pas à ses fins, seule. Mais où était donc Kurnous?! Tout en gardant un oeil sur le balafré, elle se concentra pour ressentir le Ki de son acolyte. Comment se faisait-il qu'elle ait du mal à le repérer? Durant son combat avec Scar, elle avait sentit la puissance de l'adolescent augmenter d'un coup, puis deux minutes plus tard, plus rien. Elle ne le sentait même plus concentrer son énergie pour rester invisible aux yeux de tout le monde. Cela signifiait-il qu'il n'avait plus la possibilité d'utiliser son alchimie ou bien qu'il avait été tué? Hatchepsout pencha pour la première hypothèse; le major Lindsay n'était pas alchimiste d'état pour rien! De plus, il lui semblait que les environs étaient beaucoup plus calmes à présent; le jeune garçon devait certainement y être pour quelque chose. Le colonel esquissa un sourire, ils allaient enfin avoir le champ libre pour se battre à fond.

("Héhé! Le gamin n'a pas l'air si mauvais que cela.")

*Il semblerait en effet.*

("Alors même qu'il n'a plus assez d'énergie pour user de tout son talent, il sait encore passer inaperçu. Il est futé!")

*Rappelle-moi de le féliciter à l'occasion... si nous arrivons à sortir vivants de cette mouise.*

("Aurais-tu perdu ta confiance en toi, Dragon Pourpre?")

*... Bien sûr que non.*

Tournant de nouveau son attention sur Scar, elle le vit toucher sa cicatrice et être en proie à un véritable conflit intérieur. Elle se rappela alors les paroles qu'il avait prononcées avant qu'elle ne le pourfende. Cet homme croyait dur comme fer à l'existence de cette Ishbala. Tuer les alchimistes d'état pour venger son peuple et son Dieu... Une mission divine, hein?

"Implorer le pardon d'une déesse? Tu m'en vois désolé, mais je ne suis pas du genre à croire en une entité supérieure. Je suis seule maître de mes actes."

Seulement, il sembla à la jeune femme rousse que Scar ne l'écoutait pas à cet instant (*Merci bien, ça fait plaisir!*). Il était plongé dans des pensées profondes et énonça finalement un nom avec toute la haine du monde. Kimblee... Cela rappelait vaguement quelque chose à Hatchepsout; lorsqu'elle avait fouillé dans les dossiers de tous les alchimistes d'état recensés dans ce pays, elle était tombée sur ce cas particulièrement... spécial, mais intéressant. L'alchimiste écarlate, comme il se faisait appelé, avait participé à la guerre d'Ishbal. Peut-être était-ce de là que le balafré le connaissait. Mais pourquoi prononcer son nom en ce temps et ce lieu?!

*Lui aurais-je rappelé quelque souvenir douloureux?*

("Peut-être bien. Mais une chose est sûre, c'est qu'il a l'air de lui en vouloir à cet alchimiste... et je sens que ça va te retomber dessus!")

Ira n'avait pas tort; Scar releva la tête pour toiser avec animosité la jeune femme et maudit les alchimistes d'état, tous quels qu'ils soient. Le sang d'Hatchepsout ne fit qu'un tour. De quel droit osait-il la maudire, elle?! Le colonel Strange s'esclaffa devant cette phrase qu'elle trouvait tout simplement saugrenue. Puis elle planta son regard dans celui de l'Ishbal en une attitude de défi.

"Je vais te montrer que l'on ne me maudit pas impunément, Scar!"

Enfin, l'Ishbal repartit à l'assaut dans un cri de rage. Il posa sa main droite au sol et détruisit la surface dure sur laquelle reposaient les jambes d'Hatchepsout. Cette dernière lança son épée dans les airs et effectua un saut périlleux arrière pour éviter l'attaque. Elle se rétablit un peu plus loin tout en attrapant son épée au vol et vit Scar foncer droit sur elle, bras tendu. Dans ses yeux, elle ne put lire qu'un seul mot d'ordre: Tuer! La seule chose qui lui importait désormais, c'était d'anéantir la jeune femme quel qu'en soit les conséquences. Toutefois, comme il ne faisait plus attention à ce qui l'entourait, sa garde s'en trouvait réduite. C'était là son point faible. Il fallait toujours garder son sang-froid dans n'importe quelle situation, domaine dans lequel hatchepsout était passée maître. En quelque dixième de secondes, elle évalua le moment et l'endroit où elle devrait frapper. Elle fléchit les genoux, prit son élan et s'élança, épée au point. Quelques mètres avant leur rencontre, elle se baissa un peu plus pour se retrouver au niveau du torse de l'Ishbal et avança sa lame pour lui enfoncer à l'emplacement même du coeur. Elle allait l'empaler sur son épée et c'en serait fini du tueur d'alchimiste d'état. Ses yeux brillant du même éclat que sa lame, elle sourit face à la Mort, imminente.

"Prépare-toi à MOURIR!"

Mais il sembla que le destin en voulut autrement. De longues et fines lames noires s'interposèrent entre l'Ishbal et l'alchimiste, qui tranchèrent net le sol où ils se trouvaient tous deux, les obligeant à reculer dans des sens opposés. Un nuage de poussière s'éleva et Hatchepsout se protégea de son bras gauche, lui rappelant par la même occasion qu'elle avait été blessée à cet endroit. Alors que le nuage se dissipait, elle profita de ce moment de répit pour changer son épée de main et user du pentacle elixirologique, tatoué dans sa main droite, afin de soigner sa plaie. Dans un petit éclair blanc verdâtre, l'entaille se referma.

Le colonel Strange porta alors toute son attention sur la silhouette féminine qui venait de faire son apparition et qui était à l'origine de cette attaque surprise. La jeune femme rousse n'eut même pas à se concentrer pour ressentir l'immense pouvoir qui émanait de cet être. Un pouvoir si grand qu'il ne paraissait pas humain. Se pourrait-il que...? Une autre chose intrigua fortement Hatchepsout: le tatouage de l'Ouroboros implanté au-dessus de la poitrine de la dame en noir. Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier? L'Ouroboros était censé représenter la continuité, la régénération, le cycle sans fin de la vie et de la mort. Pourquoi donc le portait-elle?

Tout à ses réflexions, Hatchepsout ressentit une autre force quasiment aussi gigantesque que celle de cette mystérieuse femme. L'aura décelée atterrit aux côtés de celle-ci sous la forme d'un petit homme rondouillet et avec un air plutôt crétin. Mais cela ne l'empêcha pas de paraître monstrueux lorsqu'il salua l'assemblée.

La femme en noir ouvrit alors la bouche pour proposer son aide au balafré. Trois contre un? L'issue de cette bataille devenait de plus en plus incertain pour l'alchimiste.

("Non mais, de quoi se mêle-t-elle, celle-là?!")

*Je sens que l'on va avoir encore plus de mal qu'auparavant...*

("Surtout que ceux qui viennent d'arriver ne sont pas des fioritures!")

*Penses-tu comme moi?*

("Ouais, ils ne sont pas humains.")

*Hum... Même avec l'aide de Kurnous, ce ne sera pas simple.*

En effet, à deux contres eux, ils n'auraient certainement pas le dessus. Ils auraient tout au plus assez d'énergie pour tenter de s'enfuir. Hatchepsout fulmina intérieurement, elle n'aimait vraiment pas faire face à de telles situations. Elle en convenait, elle détestait l'échec. Et même si le repli était parfois la meilleure solution à prendre, elle trouvait cela quelque peu lâche. C'était son ego (représenté par Ira) qui allait en prendre un coup. Mais avant de préparer leur retrait, elle devait retrouver Kurnous. En attendant qu'il se manifesta, que ce soit en concentrant son énergie ou en refaisant apparition sur le champ de bataille, Hatchepsout choisit de gagner du temps en questionnant les nouveaux arrivants.

"Puis-je savoir pourquoi vous venez l'aider? C'est un combat entre moi et Scar, il n'y a de place pour personne d'autre... et encore moins pour des êtres qui ne sont apparemment pas humains."

La situation avait considérablement évolué. Pour tout dire, elle s'était dégradée. Et, malheureusement pour les deux alchimistes d'état, très fortement. Les raisons de ce revirement de situation? L'arrivée inopportune de deux nouveaux adversaires. Et quels adversaires... Dès que la femme aux cheveux noirs avait fait son apparition, Kurnous avait senti qu'elle était puissante. Très puissante. Sans vraiment savoir pourquoi, il avait la réelle impression qu'elle était porteuse d'un grand pouvoir. Peut-être était-ce son arrivée assez spectaculaire... En effet, alors que le Blue Alchemist observait le combat entre Scar et Hatchepsout, au moment où cette dernière était sur le point de clore l'affrontement, elle était apparue, sautant au bas d'un immeuble, et, phénomène incroyable, avait allongée ses ongles, noirs eux aussi, pour séparer les deux combattants. Une énorme faille fit son apparition sur le sol, séparant le terrain en deux camps presque. Bien qu'encore invisible, Kurnous se trouvait en plein sur la trajectoire de l'arme improvisée, et, sans perdre son sang-froid, il évita l'assaut d'un simple pas sur le côté. Perturbés par l'arrivée soudaine de cette femme et son intervention, les deux combattants se tournèrent vers elle. Le coeur battant, l'alchimiste d'état observait la scène, toujours protégé par sa barrière visuelle. Qui était-elle? Pour qui allait-elle se battre? Allait-elle seulement se battre? Toutes ces questions trottaient dans sa tête. De leur réponse dépendraient probablement ses prochaines actions. Il n'eut pas à attendre longtemps... A peine avait-elle séparé les deux adversaires, qu'elle s'adressa directement à Scar, proposant son aide à l'Ishbal. Voilà qui était fâcheux. Comme s'il avait besoin d'un coup de main. Déjà à deux contre lui, ils allaient avoir du mal à le vaincre, mais si en plus un allié se ramenait, ça allait pas être de la tarte...

Cependant, les deux alchimistes n'étaient pas au bou de leurs peines. Alors qu'il s'apprêtait à réapparaitre, pour défier la nouvelle arrivante et ainsi lancer deux combats en un contre un, Kurnous stoppa net son action, alors qu'un gros bonhomme chauve faisait à son tour son apparition. Cette fois-ci, il n'eut pas besoin de temps pour deviner dans quel camps il était. A peine eut il posé ses énormes pieds sur le sol qu'il se rangeait aux côtés de la jeune femme aux cheveux noirs présentes depuis seulement quelques secondes. Décidément, c'était la fête... Après avoir lancé un tonitruant ''Hello'', il se tut et regarda la scène d'un regard qui n'avait rien de très intelligent, ni de très... Encourageant. Cette fois-ci, situation de crise. Hatchepsout, et aucune des autres personnes présentes d'ailleurs, ne savait pas qu'il se tenait ici. Il allait devoir se manifester. Pour l'instant, la barrière visuelle qui le rendait invisible lui fournissait un avantage de taille. Il allait devoir en profiter, et rapidement si possible, pour éviter de perdre toute son énergie et ainsi ne plus être d'aucun secours pour son supérieur. Sans un bruit, toujours hors de la vue de n'importe qui, Kurnous s'écarta de la scène principale. Personne ne pouvait le repérer. L'adolescent se glissa derrière les ruines d'une maison à quelques mètres de là, et s'occupa de transmuter une lame avec un bout de ferraille qui dépassait de la pierre brisée. Bien qu'il n'aimait pas faire ce genre de chose, la situation l'imposait désormais. Toujours invisible, il fit le tour du champ de bataille, pour se retrouver derrière ses deux nouveaux ennemis. Pendant ce temps, Hatchepsout semblait vouloir gagner du temps. Elle demanda, à juste titre, ce qu'ils faisaient ici, et pourquoi ils comptaient aider Scar. Le blondin, dont la curiosité avait été attisée, arrêta son action pour écouter attentivement la réponse. Une fois que la femme toute vêtue de noir eut répondu, il se remit en marche. Son geste le répugnait. Il avait horreur d'agir ainsi, mais s'ils voulaient tous deux sortir vivants de ce traquenard, il ne fallait pas faire de concession. Toujours invisible, il s'approcha de Lust, dans son dos, tandis qu'elle parlait. D'un geste dépourvu de la moindre hésitation, il leva son bras gauche et planta la lame qu'il s'était confectionné à l'emplacement de son coeur, mettant ainsi fin à sa vie. Alors seulement il rompu le sort qui le protégeait de la vue des autres, et, s'avançant de quelques pas, il tourna son visage désormais bien visible vers Hatchepsout.

-Voilà qui nous en fait une de moins. Je propose de m'occuper de ce gros tas, là, et de vous laisser Scar, puisque visiblement vous étiez très motivée pour le tuer vous-même. Désolé d'avoir agi de la sorte, mais nous sommes en guerre, et il n'y a pas de place pour l'honneur, si on veut survivre. Qu'en dites-vous?

Assuré de pouvoir vaincre le dernier personnage a être entré en scène, Kurnous était loin de s'imaginer qu'il était en présence de deux homonculus, et que la femme qu'il croyait avoir abattu une seconde plus tôt n'avait en fait rien senti. La situation était bien pire qu'il ne le pensait, et son assurance pourrait avoir des conséquences terribles, d'autant qu'il tournait désormais le dos à ce qu'il pensait être un cadavre, qui n'était autre que le corps de Lust, encore bel et bien vivante...

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Le passé peut parfois surgir de la plus étrange des façons… Les souvenirs très douloureux et les moments plus tendres, diamétralement opposés les uns aux autres, n’ont à priori aucune raison de s’entrechoquer simultanément dans un esprit équilibré. Et pourtant… C’est ce qui passe en cet instant présent, ici, à Lior, loin de tout et au milieu du plus total des chaos… Lointain écho des évènements d’Ishbal, quelques années auparavant…

Il est là, devant lui… L’alchimiste écarlate… Il ouvre la bouche, un rire dément explose dans l’atmosphère sèche du désert. Du sang coule de ses mains à la paume tatouée, mais ce n’est pas le sien. C’est du sang Ishbal, s’écoulant encore et encore, imbibant le sable et lui donnant cette précieuse couleur rubis, si chère à la vie humaine.

Scar s’élance, en un cri rageur… Il laisse la haine le submerger, perd tout contrôle… Kimblee est là, à sa portée. L’homme responsable d’une bonne partie de son peuple… Il suffirait d’un contact, peut importe le prix qu’il en couterait… L’Ishbal, dans sa colère, ne voit pas qu’en face de lui, son adversaire a levé sa lame et s’apprête à lui perforer le cœur…

-« Meurs !!! »

Une douleur dans la poitrine. Puis l’image de Kimblee disparait, remplacée par celle du Dragon Purple, sur le point de l’embrocher vivant. L’épée est déviée par de fines lames noires, labourant le sol entre les deux adversaires. Reculant vivement, Scar porta tout d’abord la main à sa poitrine, pour s’assurer des dégâts. Avant de rester interloqué face à l’apparition. Cette femme… Ce n’était pas cette étrange capacité qu’elle semblait posséder qui l’interpella en premier. C’était son visage, si familier. Et pourtant, aucun nom ne lui venait à l’esprit, pour l’instant. Ce visage familier évoquait quelque chose de bon… Totalement en opposition avec la situation actuelle. Rapidement, cette femme fut rejointe par un petit homme bedonnant. Elle s’était rapprochée de lui, en remettant ses longs cheveux noirs. En souriant… Ce sourire…

-« Non… »

Le Dragon Purple reprit la parole. Mais l’ennemi n’avait plus l’attention de Scar. Cette femme en noir l’hypnotisait. Soudain, le tableau se troubla. Elle s’effondra, sans raison apparente. Jusqu’à ce que la raison apparaisse aux yeux de tous… Un autre alchimiste d’état. Encore et toujours eux. Ils semaient sur leur passage le malheur des gens. Cette agression gratuite mit Scar dans une grande fureur. Il ne savait pas trop encore pourquoi, il ne s’était pas encore rappelé totalement du passé… Mais son subconscient se chargeait de le faire réagir en conséquence.

Sans crier gare, l’Ishbal pivota et abattit toute sa fureur sur le jeune homme, qu’il devinait alchimiste d’état. Ill se jeta soudainement sur le militaire, l’attrapant par le col et l’envoyant valser en direction de sa collègue, dans l’espoir de la heurter.

-« Vous ne vous arrêterez jamais d’apporter le mal partout ! Ishbal, puis maintenant Lior… Quand cesserez vous de répandre la mort dans votre sillage ? Cette « alchimie » vous corrompt, et votre maître se sert aisément de votre envie déraisonnée de pouvoir ! »

Scar fit quelques pas en avant, ce qui l’éloigna de la femme à terre. Un petit objet, bien à l’abri dans sa poche, cessa de faire son effet. Un petit médaillon, contenant des photos d’êtres chers disparus… Et une mèche de cheveux…

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